
Tempête de sable et de poussière
(Lima) Des vents puissants provoqués par un anticyclone au-dessus de l'océan Pacifique ont enseveli jeudi quatre régions côtières du sud du Pérou sous une tempête de poussière et de sable d'une ampleur inhabituelle, selon le service météorologique national péruvien (SENAMHI).
Agence France-Presse
Ce phénomène inhabituel a surtout affecté la région d'Ica, à environ 400 km au sud de Lima, où les sables et poussières soulevés par vents de jusqu'à 50 km/h ont paralysé la circulation routière et les activités touristiques pendant trois heures.
Des perturbations ont également été signalées dans les régions d'Arequipa, Moquegua et Tacna, ainsi que dans la capitale Lima.
« Il s'agit d'un phénomène provoqué par l'anticyclone du Pacifique Sud qui s'est intensifié et se trouve très près du continent, générant des vents descendants à grande vitesse à la surface », a expliqué Rosario Julca, une experte du SENAMHI, à la chaîne de télévision Canal N.
« La présence de ces vents descendants, combinée à la surface désertique, a provoqué un soulèvement soudain et important de poussière », a-t-elle ajouté.
Selon elle, des vents modérés à forts continueront à souffler sur la côte péruvienne jusqu'à dimanche.
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La Presse
10 hours ago
- La Presse
La diversité des caractéristiques sexuées est bien réelle
Manifestation pour les droits des personnes trans et non binaires à Montréal, en 2023. « La biologie fonctionne souvent par spectres, et non pas nécessairement en mode binaire », écrivent les auteurs. Les auteurs souhaitent apporter des nuances à certaines conclusions du Comité des sages sur l'identité de genre, en particulier en ce qui a trait à une vision strictement binaire du sexe qui serait appuyée par la biologie, une approche trop simpliste, selon eux. Guillaume Cyr Professeur de didactique des sciences et technologie, Université du Québec en Outaouais François Lorenzetti Professeur de biologie, Université du Québec en Outaouais et 21 autres signataires* Dans son rapport sur l'identité de genre, le Comité des sages affirme que la biologie justifie une vision strictement binaire du sexe. En tant que biologistes, didacticiennes et didacticiens des sciences, nous jugeons nécessaire de corriger cette lecture erronée. Si la reproduction sexuée repose sur deux gamètes, les caractéristiques sexuées des corps humains présentent une diversité bien documentée. L'identité de genre, pour sa part, est une réalité vécue qui, tout en n'étant pas complètement indépendante de la biologie, dépasse largement ce cadre. Son analyse relève d'autres disciplines et expériences que nous respectons. La diversité des caractéristiques sexuées Tout au long de son développement, le corps humain est l'objet d'un processus de sexuation aux niveaux chromosomique, génétique, hormonal et environnemental. Comme la diversité biologique est l'un des principes de base de toute reproduction sexuée, les corps présentent une panoplie de possibilités et d'interactions génétiques, anatomiques et physiologiques, comme en témoigne, par exemple, la variété de couleurs des yeux. Autrement dit, la biologie fonctionne souvent par spectres, et non pas nécessairement en mode binaire. Il en va de même pour nos caractéristiques sexuées. Celles-ci sont nombreuses. Par exemple, les gonades primordiales peuvent se développer en ovaires, en ovotestis ou en testicules ; les corps érectiles peuvent se développer en clitoris, en pénis ou en un organe intermédiaire ; et les tissus labioscrotaux peuvent se développer en grandes lèvres, en scrotum ou en des tissus partiellement fusionnés. Même au niveau chromosomique, la réalité sexuée est loin d'être binaire, même si certaines combinaisons, nous le reconnaissons, sont largement plus fréquentes. La 23e combinaison de chromosomes peut en effet présenter des variations (XX, XY, XXY, XXX, etc.), mais des gènes sur d'autres combinaisons participent également au développement sexué du corps humain. Le terme « sexe » a fait l'objet de plusieurs définitions, et l'une d'elles renvoie à une caractéristique effectivement binaire : ce sont les gamètes que nous produisons. Pour la fécondation, un exemplaire de chacun des gamètes est nécessaire, soit un ovule et un spermatozoïde. Nous ne nions pas le caractère binaire de la reproduction sexuée au niveau de la complémentarité des gamètes. Cependant, dans le règne animal dont l'humain fait partie, cette binarité des gamètes ne se traduit pas systématiquement par une binarité fixe et immuable des individus ni par une unique façon d'être prototypiquement « mâle » ou « femelle ». La notion de sexe englobe des variations profondes dans la physiologie, le comportement et le cycle de vie des organismes, dont plusieurs se retrouvent chez les humains. La médicalisation Affirmer que le sexe est nécessairement binaire, comme le Comité des sages le préconise, suppose de considérer les variations qui dérogent des normes binaires comme étant des maladies. C'est ce qui a conduit à des décennies d'interventions médicales non consenties et non nécessaires, voire nuisibles, auprès des personnes intersexes. Celles-ci ont d'ailleurs encore lieu au Québec. Nous vous invitons à consulter les témoignages et les avis éclairés des personnes expertes intersexes1. Tout comme l'homosexualité et la transidentité ne sont plus considérées comme des maladies par le milieu médical, il est possible de considérer les variations intersexes comme n'étant que l'expression de la diversité des caractéristiques des corps humains. Réalité ou vulgarisation ? Le Comité fait part de ses craintes quant à la négation de la réalité. Or, cette vision réductrice du sexe comme étant binaire correspond à une manière de simplifier la réalité, plutôt qu'à la réalité elle-même. Si, dans la majorité des cas, la production des gamètes suit en effet une logique binaire, cette classification n'est pas neutre et peut avoir des répercussions négatives sur les minorités sexuelles. D'autres options existent pour conceptualiser et vulgariser cette réalité, mais l'idée de l'existence d'un « troisième sexe » n'en est pas une. Le Comité des sages présente à tort les critiques de la binarité du sexe comme prônant une « troisième catégorie » unique. Or, le document qu'il cite n'impose ni nouvelle case ni rejet des repères traditionnels2. Il reconnaît simplement que certaines trajectoires ne s'y inscrivent pas aisément. Cela n'empêche en rien qu'une personne s'identifie comme femme ou homme. C'est l'admission de la variabilité comme principe qui compte, pas l'existence d'un nombre, quel qu'il soit, de casiers étiquetés dans lesquels il apparaîtrait nécessaire, par réflexe essentialiste, d'enfermer les personnes. Il en va de même pour l'acceptation de la diversité des orientations sexuelles ; elle ne remet pas en cause l'hétérosexualité. La biologie n'est pas contredite ; elle est simplement mieux comprise. L'idée de simplement considérer que les caractéristiques sexuées des corps humains puissent présenter de la variabilité est une voie intéressante et capable de rendre compte d'un plus grand nombre d'observations et de réalités. De manière simplifiée, l'idée d'un ou de plusieurs spectres constitue une vulgarisation intéressante qui ne manque d'aucune rigueur, et qui ne nie aucune réalité biologique observable. De plus, elle permet de ne pas médicaliser des variations anatomiques qui n'entraînent pas de problèmes de santé, et se montre donc plus inclusive des réalités des personnes intersexes. * Cosignataires : Dominique Dubuc, enseignante de biologie, cégep de Sherbrooke, Patrice Babeux, professeur de biologie, cégep de Lévis, Yannick Skelling-Desmeules, chargé de cours en didactique des sciences, Université du Québec à Montréal, Patrice Potvin, professeur de didactique des sciences, Université du Québec à Montréal, Geneviève Allaire-Duquette, professeure de didactique des sciences et technologies, Université du Québec en Outaouais, Pierre Chastenay, professeur de didactique des sciences, Université du Québec à Montréal, Maeva Badré, doctorante en sciences biomédicales, faculté de médecine de l'Université de Genève, Isabelle Arseneau, professeure d'éducation spécialisée en didactique des sciences, Université du Québec à Rimouski, Yann Surget-Groba, professeur de biologie, Université du Québec en Outaouais, Catherine Mounier, professeure de sciences biologiques, Université du Québec à Montréal, Karine Dufresne, professeure de sciences biologiques, Université du Québec à Montréal, Claire Bénard, professeure de sciences biologiques, Université du Québec à Montréal, Alain Paquette, professeur de sciences biologiques, Université du Québec à Montréal, Daniel Kneeshaw, professeur de sciences biologiques, Université du Québec à Montréal, Vanessa Poirier, candidate au doctorat en sciences biologiques, Université du Québec à Montréal, Morgane Urli, professeure de sciences biologiques, Université du Québec à Montréal, Karine Pedneault, professeure de biochimie, Université du Québec en Outaouais, Laura Schillé, postdoctorante en sciences biologiques, Université du Québec à Montréal, Maxime Corriveau, chargé de cours en didactique des sciences, Université Laval, Simon Duguay, chargé de cours en didactique des sciences, Université Laval, Audrey Groleau, professeure de didactique des sciences et de la technologie, Université du Québec à Trois-Rivières 1. Lisez la lettre « La création des personnes intersexes » 2. Consultez la page sur l'identité de genre de la Société des obstétriciens et gynécologues du Canada Qu'en pensez-vous ? Participez au dialogue


La Presse
a day ago
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Et si vos cheveux empêchaient de vous soigner ?
Certains lissages de cheveux peuvent comporter des risques pour la santé, pourtant l'information à ce sujet circule très peu, signale l'auteure. « Des cheveux aux soins de santé, il n'y a qu'un pas – ou plutôt un fil conducteur : la norme blanche », écrit-elle. Et si vos cheveux empêchaient de vous soigner ? S'il existe une certaine pression culturelle favorisant les cheveux lisses, il y a assurément des disparités dans le domaine médical où la « norme blanche » laisse bien des angles morts, observe Agathe Tupula Kabola. Agathe Tupula Kabola Orthophoniste, chroniqueuse, conférencière et auteure ; chargée de cours et chargée de clinique à l'Université de Montréal Il y a trois ans, j'ai fait un big chop – l'expression utilisée pour désigner le moment où l'on rase ses cheveux traités chimiquement pour repartir à zéro avec sa texture naturelle. Ce fut à la fois libérateur… et confrontant. Du plus loin que je me souvienne, j'ai été complexée par mes cheveux. Il y avait la douleur du démêlage brutal de ma tignasse avec un peigne en bois aux dents fines et pointues. Et tous ces dimanches soirs qui me semblaient interminables, consacrés à laver et coiffer mes cheveux pour la semaine. Alors non, je ne juge pas les femmes noires qui se défrisent les cheveux. Ce serait franchement hypocrite de ma part, puisque j'ai moi-même fait appel au défrisant pendant la majeure partie de ma vie, dès l'âge de 8 ans. Aujourd'hui, je garde mes cheveux naturels… sauf quand je les tresse avec des extensions ou des greffes. Comme quoi, même mon big chop n'a pas été un grand saut dans l'inconnu, mais plutôt un saut à demi amorti. Il faut dire que le modèle de la femme noire au naturel, dans les sphères du pouvoir ou de la culture populaire, reste rare. Oprah, Michelle Obama, Beyoncé : toutes ont fait carrière en arborant une chevelure lisse. Ce n'est pas une critique, juste un constat. Peut-être est-ce pour cela que garder mes cheveux naturels me semble parfois être un acte de résistance… fatigant. Mais cette pression esthétique n'est pas qu'une question d'image. Elle peut avoir des effets bien concrets sur la santé. Le 18 octobre 2024, le journal Le Monde rapportait une alerte du ministère français de la Santé sur les lissages brésiliens à base de kératine1. L'acide glyoxylique, un des ingrédients actifs, aurait entraîné des cas d'insuffisance rénale aiguë. Pourtant, ces produits sont toujours vendus en ligne ou utilisés dans des salons. Ici, au Québec, l'information a à peine fait surface. Quelques mots à la radio2, puis silence radio. La norme blanche Le silence, justement, est aussi assourdissant quand on s'intéresse aux biais raciaux dans le domaine médical. Des cheveux aux soins de santé, il n'y a qu'un pas – ou plutôt un fil conducteur : la norme blanche. Prenons les casques d'électroencéphalographie (EEG), utilisés pour diagnostiquer des troubles neurologiques. Ces dispositifs ont été conçus pour des cheveux lisses. Résultat : les personnes aux cheveux frisés doivent parfois se raser une partie de la tête pour qu'on puisse procéder à un examen. Imagine-t-on demander cela à une femme blanche dans un contexte d'urgence3 ? C'est à ce genre de question qu'a voulu répondre Arnelle Etienne, étudiante en génie d'origine haïtienne, en inventant Sevo : un appareil EEG pensé pour les cheveux frisés. Le résultat ? Un signal 18 fois plus clair qu'avec l'équipement traditionnel. Une innovation nécessaire, née d'un angle mort du système. Ces angles morts sont nombreux. Les oxymètres de pouls, largement utilisés durant la pandémie de COVID-19, donnent des lectures moins fiables chez les personnes à la peau foncée. Résultat : des patients noirs ou hispaniques ont reçu un traitement inapproprié ou trop tardif. Même problème pour les manuels de médecine, où les images de peaux foncées sont rares. Résultat ? Une maladie comme la maladie de Lyme, qui apparaît en cercle rouge sur une peau pâle, passe sous le radar quand elle prend des teintes violacées sur une peau noire. Même les bébés ne sont pas épargnés. Le score d'Apgar, utilisé à la naissance pour évaluer les signes vitaux, repose sur des critères… de couleur. Un teint rose est bon signe, un teint bleuté alerte. Mais sur une peau foncée ? On improvise. Les disparités vont plus loin. Au Canada, on manque de données sur les communautés noires pour 15 des 20 cancers les plus fréquents4. On sait pourtant qu'aux États-Unis, les femmes noires sont plus à risque de formes agressives de cancer du sein ou du col de l'utérus. Mais ici, sans données, pas de lignes directrices adaptées. L'humilité culturelle En tant qu'orthophoniste, je constate aussi ces biais dans mon domaine. Les repères de développement du langage sont basés sur des études menées principalement auprès de bébés caucasiens, issus de milieux favorisés. Quand on applique ces normes à tous les enfants, sans nuance culturelle, on risque de poser des diagnostics erronés, ou de passer à côté de véritables besoins. Par exemple, dans certaines cultures, éviter le contact visuel est un signe de respect. Ici, c'est parfois interprété comme un signe de trouble du développement. Le problème est systémique. On juge du développement, du risque, du danger, en se basant sur une norme occidentale, blanche, souvent masculine. Et cette norme devient la grille à travers laquelle on regarde tout le monde. Pourtant, la majorité des enfants dans le monde ne grandissent pas en Occident. Il est temps de remettre en question cette vision monoculturelle des soins de santé. Des pistes de solution existent. Intégrer dans les cursus universitaires des contenus sur le racisme médical et l'humilité culturelle, comme le fait l'Université de Calgary en sciences infirmières 5. Soutenir la recherche menée par et pour les communautés sous-représentées. Former les professionnels à reconnaître leurs angles morts. Fournir du temps et des ressources pour des soins culturellement sécurisants. En 2020, après la mort de George Floyd, on a promis des changements. On a dénoncé, on a débattu. Cinq ans plus tard, il faut aller au-delà des paroles. Car la discrimination ne se manifeste pas toujours par un genou sur un cou. Parfois, c'est un cheveu frisé qu'on ignore, un appareil mal calibré, un regard biaisé. Et tout cela peut, aussi, coûter des vies. 1. Lisez « Lissage brésilien : alerte sanitaire sur les risques liés à ce soin pour les cheveux » (abonnement requis) 2. Écoutez « Julien Poirier-Malo : Une vidéo diffusée par l'armée israélienne » (à 2 minutes 43 secondes) 3. Lisez « Quand diagnostics riment avec biais ethniques » 4. Lisez « Recherche sur le cancer : la communauté noire serait mal servie au Canada » 5. Lisez « Un cours à l'Université de Calgary combat le racisme médical » Qu'en pensez-vous ? Participez au dialogue


La Presse
2 days ago
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Hong Kong en état d'alerte
Beginning of dialog window. Escape will cancel and close the window. (Hong Kong) Hong Kong a enregistré mardi un cumul de précipitations jamais vu pour un mois d'août en plus de 140 ans, a annoncé l'agence météorologique locale, après le déclenchement du plus haut niveau d'alerte aux pluies torrentielles. Agence France-Presse Mardi, « jusqu'à 14 h (2 h heure de l'Est), 355,7 millimètres de pluie ont été enregistrés au siège de l'Observatoire » de Hong Kong, « battant le record du cumul de précipitations » jamais constaté depuis 1884, a écrit l'agence sur son site internet. La région méridionale chinoise a suspendu les cours dans les établissements scolaires et ouvert des abris temporaires. Pour la quatrième fois en huit jours, un record, l'agence météorologique a émis le niveau « noir » d'alerte aux pluies torrentielles, qui signifie que les précipitations doivent dépasser les 70 millimètres par heure. Il doit rester en vigueur jusqu'à 17 h (5 h heure de l'Est). La foudre a frappé le sol de la région chinoise à plus de 9600 reprises entre 5 h et midi, selon l'agence météorologique, qui a mis en garde contre de possibles inondations et des ralentissements sur les routes. Un journaliste de l'AFP a constaté que plusieurs petits bateaux avaient chaviré sur le littoral du district de Tseung Kwan O, dans l'est de la région. À proximité, des véhicules garés dans un stationnement extérieur étaient presque submergés. Le numéro deux de Hong Kong, Eric Chan, a exhorté la population à rester alerte et les employeurs à faire preuve de flexibilité pour garantir la sécurité de leur personnel. Une centaine de vols ont connu des retards à l'aéroport de Hong Kong, selon les autorités, qui n'ont fait état que de deux annulations. Vingt-cinq cas d'inondations ont été identifiés mardi, selon les services de drainage locaux. Dans le pôle technologique chinois de Shenzhen, limitrophe de Hong Kong, les autorités ont émis le niveau le plus élevé d'alerte aux pluies torrentielles mardi, une première depuis 2018, selon la presse locale. Selon les chercheurs, l'intensité et la fréquence des phénomènes climatiques extrêmes augmentent à cause du réchauffement climatique accéléré par la combustion des énergies fossiles. La Chine est le principal émetteur de gaz à effet de serre. Elle est aussi un important producteur d'énergies renouvelables et cherche à atteindre la neutralité carbone d'ici 2060.