
Emmanuel Macron reprend la main sur l'entrisme islamiste
Emmanuel Macron
réunissait quelques-uns de ses ministres pour un Conseil de défense et de sécurité nationale (CDSN), consacré
à la lutte contre l'entrisme islamiste
. Durant le huis clos élyséen, le président exprimait une double colère :
la fuite dans la presse du rapport sur les Frères musulmans
et le manque d'ambitions gouvernementales sur ce sujet. À l'issue, il demandait sèchement
à l'équipe Bayrou
de revoir sa copie et de lui faire de nouvelles propositions. Un recadrage présidentiel en bonne et due forme.
Ce lundi 7 juillet, au matin, les mêmes ministres, dont le premier d'entre eux mais aussi
Bruno Retailleau
,
Gérald Darmanin
et
Élisabeth Borne
, notamment, ont passé l'oral de rattrapage… avec succès. « J'ai félicité le gouvernement du très bon travail fourni, se réjouit Emmanuel Macron auprès de plusieurs médias, dont Le Parisien – Aujourd'hui en France. Ce que j'ai demandé à creuser a été fait. »
Ainsi, le gel des avoirs monétaires et financiers, aujourd'hui réservé aux affaires de terrorisme, sera élargi à toute association soupçonnée d'entrisme islamiste. Les sanctions pour toute structure qui ne respecte pas le « contrat d'engagement républicain » seront désormais administratives et donc plus rapidement appliquées.
« En 2024, il y a eu une seule poursuite contre une association pour manquement à ce contrat. C'est trop lourd et trop long », tranche le chef de l'État. Enfin, la formation des imams sera consolidée (sans connaître pour le moment les détails) et le contrôle des dons aux associations à caractère communautaire renforcé. Avec cet éventail de mesures, Emmanuel Macron espère instaurer de nouveaux critères qui permettront de dissoudre plus d'associations islamistes, sans toutefois citer lesquelles.
Mais certaines de ces dispositions sont de nature législative et mettront donc du temps à entrer en vigueur. « J'ai demandé au gouvernement qu'un texte soit prêt d'ici la fin de l'été et applicable en fin d'année », ordonne le président, qui, sur ce sujet, entend imposer son cap et son plan, bien qu'il n'ait plus autant la main sur les affaires intérieures depuis la dissolution de l'Assemblée il y a un an.
Ce lundi matin, le patron de l'Élysée a également été sensibilisé au sujet
des prochaines élections municipales
, qui auront lieu dans neuf mois. « Il va falloir surveiller cela car aujourd'hui, le droit électoral ne nous permet pas de nous opposer à une candidature » communautaire, regrette le président. Il a été acté que les préfectures pourront croiser les fichiers et ainsi alerter sur la dangerosité de tel ou tel candidat.
Enfin, Emmanuel Macron tient à tenir en parallèle un « discours d'apaisement vis-à-vis de nos compatriotes musulmans » qu'il ne souhaite pas amalgamer avec les islamistes. Ces derniers mois, certains propos de Bruno Retailleau ont été accueillis froidement par la communauté musulmane. À l'automne, le chef de l'État tentera de recoller les morceaux, à l'occasion d'une réunion avec les représentants de la deuxième religion de France.
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