Mercato : Matthis Abline au Paris FC, un transfert loin d'être impossible
Et si, dans ce mercato estival 2025 si singulier, marqué par des restrictions budgétaires pour la quasi-totalité des 18 clubs de Ligue 1, un transfert franco-français dépassait les 35 M€ ? Les jours avancent et cette hypothèse prend corps. Le Paris FC et ses nouveaux propriétaires sont lancés depuis des semaines dans la refonte profonde de leur effectif.
Les dirigeants sont conscients de la nécessité d'apporter immédiatement de l'expérience et du talent à ce groupe. C'est dans ce cadre qu'ont été finalisés les premiers transferts - le Rémois Nhoa Sangui et le Nantais Moses Simon -, et que des négociations avec le Lillois Benjamin André ou le défenseur du FC Porto Otavio ont été lancées. Avec, à chaque fois, une enveloppe budgétaire (concernant le salaire) au-dessus des standards de cette Ligue 1 2025.
Parallèlement, les équipes de François Ferracci, le directeur sportif du PFC, entendent recruter un numéro 9 d'envergure, capable de porter, à travers une vingtaine de buts, l'animation offensive du promu. Et, au sein de la short-list établie, la cible prioritaire est déterminée depuis des semaines : le Nantais Matthis Abline.
Évoqué à deux reprises dans nos colonnes par le passé, cet intérêt concret du promu pour l'ex-Rennais (22 ans) n'a pas disparu. Le promu parisien a fait part de ses intentions, il y a plusieurs semaines, au FC Nantes, sans pour autant formuler d'offre. Une manière de prendre le pouls avant de dégainer ?
Le Paris FC capable de mettre environ 40 M€ sur la table ?
Les deux clubs, via leurs propriétaires, avant même le transfert de Simon, entretenaient une relation particulièrement fluide. Les décideurs parisiens savent désormais, après cet échange, que s'ils veulent avoir une chance de finaliser le transfert de l'international Espoirs, ils devront arriver avec une première offre très solide.
Interrogé mi-juin sur l'intérêt de l'OM pour son jeune attaquant, Waldemar Kita avec sa faconde quasi légendaire, avait lâché dans nos colonnes : « Abline n'ira pas, sauf s'ils paient une fortune, 50 M€. » La réalité se situe probablement à un niveau inférieur. Et Nantes, qui tient à son joueur (acheté 10 M€, bonus compris), réfléchirait sans doute avec une offre se situant autour des 40 M€. Le Paris FC est-il capable d'atteindre ce niveau ? Sur un poste, les nouveaux propriétaires, qui situent autour de 60 à 70 M€ leur enveloppe mercato cet été, ne l'excluent pas totalement.
Les dirigeants parisiens se projettent avec l'objectif de traverser une première saison dans l'élite sereine, avec un classement autour de la huitième place. Et pour cela, ils mesurent que sur un poste stratégique ou deux, ils devront faire un effort financier certain. Dans ce dossier Abline, où ils se donnent du temps, les décideurs savent qu'ils peuvent s'appuyer sur un intérêt certain du joueur.
L'international Espoirs, flatté à l'époque par l'intérêt de l'OM, entend donner une nouvelle dimension à sa carrière. Et reste marqué par des saisons où il a dû, au sein d'animations offensives souvent minimalistes, se démener seul. Dans un premier temps, le PFC et son projet très neuf, aux contours pas encore définis, n'apparaissait pas logiquement pour Abline comme une priorité.
Mais dans le camp du joueur, il n'a échappé à personne que le Paris FC est l'un des seuls clubs à pouvoir faire réfléchir Waldemar Kita, que dans la capitale, Abline verrait ses émoluments très largement revus à la hausse, et qu'à moyen terme, le club francilien a de solides ambitions européennes. Les deux parties ont échangé il y a une quinzaine de jours. Les contacts se sont espacés depuis.
Pour l'instant, la concurrence n'est pas si vive. François Ferracci a pris le pouls du marché et connaît ses adversaires potentiels dans ce dossier. Le Paris FC a quelques jours/semaines devant lui pour formaliser sa première offre. Et après ? Après commencera possiblement l'un des feuilletons de l'été....
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