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Qu'est-ce que le «Camp Mystic», cette colonie de vacances chrétienne réservée aux filles, touché par la crue meurtrière au Texas ?

Qu'est-ce que le «Camp Mystic», cette colonie de vacances chrétienne réservée aux filles, touché par la crue meurtrière au Texas ?

Le Figaro5 days ago
RÉCIT.- Au Texas, une crue éclair a englouti le Camp Mystic For Girls, une colonie de vacances centenaire, 100% féminine. En quelques minutes, le fleuve Guadalupe a tout emporté : des cabanes, des souvenirs et des vies.
Au cœur des plaines texanes, le bruit des flots du fleuve Guadalupe, qui traverse le comté de Kerr avant de rejoindre la baie de San Antonio, rythmait depuis près de cent ans les étés des enfants du Camp Mystic. Jusqu'à vendredi, nuit apocalyptique où ses eaux sont devenues incontrôlables. En seulement 45 minutes, leur niveau a grimpé de six à huit mètres, engloutissant tout sur son passage. Pour l'heure, les autorités locales dénombrent 80 morts dans la région, dont 28 jeunes campeuses du «Camp Mystic For Girls», ce camp d'été chrétien et 100% féminin qui accueillait près de 750 fillettes âgées de 7 à 17 ans au moment de la crue. Situé en bord de rivière, dans la petite ville de Hunt, il a été le premier à être pris au piège. Dix autres petites filles sont toujours portées disparues.
Depuis, Dallas, Houston et Austin – d'où venaient la plupart des familles – sont en état de choc. Selon le New York Times, des groupes privés sur Facebook se sont créés pour partager les dernières informations et coordonner les recherches. Plusieurs veillées dans des églises ont été organisées. «Ils ont échangé des numéros de téléphone, des anecdotes et des prières», rapporte le quotidien américain. Sur le site officiel du camp, ces quelques mots s'affichent en page d'accueil : «Nous vous demandons de continuer à prier. Que le Seigneur continue de nous envelopper de sa présence.»
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Une «mafia Mystic»
Des vêtements et sacs de campeuses retrouvés par les autorités locales.
The Washington Post / The Washington Post via Getty Im
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Si les lieux sont désormais complètement ravagés, le Camp Mystic avait tout du havre de paix. On y accédait par le sud de Kerrville, la ville mère du comté, en empruntant la Texas Highway 39 jusqu'à un grand portail orné des initiales «CM». Derrière s'étendaient alors quelque 300 hectares de verdure, ponctués de chalets et de cabanes, de hérons nichés dans les cyprès et de chevaux en liberté lézardant près de la rivière Guadalupe, au pied des collines texanes. «Demandez à presque n'importe quelle femme ayant fréquenté le Camp Mystic de vous parler de ses souvenirs d'été, et elle vous répondra avec une joie presque... mystique», jurait le Texas Monthly, en juillet 2011, évoquant en ces lieux le fait que se nouaient des «amitiés éternelles», formant comme une véritable «mafia Mystic».
Fondé en 1926 par l'entraîneur sportif de l'Université du Texas, «Doc» Stewart, dans une Amérique des plus puritaine, le camp s'est toujours donné pour mission d'offrir aux enfants «une atmosphère chrétienne saine, propice au développement personnel et à l'estime de soi». Pour 4.375 dollars (soit environ 3.700 euros) l'institution propose aux enfants de profiter du camp de vacances pendant trente jours, et d'y apprendre des valeurs pieuses tout en profitant de toutes sortes d'activités : tir à la carabine, canoë, pêche, randonnée «sous le soleil d'août, sans se plaindre de croiser un ou deux serpents à sonnette»… et bien sûr, lectures quotidiennes de la Bible.
D'abord mixte, le Camp Mystic est devenu exclusivement féminin en 1939, après son rachat par la mère d'une pensionnaire, Agnès Stacy, tombée amoureuse des lieux en 1933 après y avoir envoyé sa fille. Aucune information supplémentaire n'a été dévoilée sur cette femme, qui aura transformé son destin. Touché en 1939 par la Seconde Guerre mondiale, le site fut un temps réquisitionné par le gouvernement fédéral et revisité en centre de réadaptation pour les vétérans de l'armée de l'air, avant de redevenir une colonie de vacances à la fin du conflit. Dirigé par Agnès, dite «AG» et son mari «Pop» Stacy, le camp se redore rapidement le blason, accueillant plusieurs personnalités texanes, dont Laura Bush, ex-femme du président des États-Unis George W. Bush, qui y fut monitrice. Jusqu'à aujourd'hui, la famille Stacy en était restée propriétaire. Le camp était dirigé par Richard «Dick» Eastland, petit-fils d'Agnès, et son épouse Tweety, tous deux installés sur place. Mort en tentant de sauver deux fillettes des eaux, Dick Eastland est désormais salué comme un héros.
La nuit de l'horreur
Des familles se regroupent pour rendre hommage aux fillettes disparues dans les inondations.
Houston Chronicle/Hearst Newspap / Houston Chronicle via Getty Imag
Depuis plusieurs années, la famille Eastland perpétuait les traditions tout en modernisant cette colonie façon scouts. Le Camp Mystic possède d'ailleurs son propre compte Instagram, qui montre des photos et des vidéos de campeuses souriantes, entourant Dick et Tweety. Certaines images résonnent aujourd'hui tragiquement, montrant des fillettes se baignant fièrement dans le fleuve qui a emporté leurs camarades. Sous les publications, les commentaires se multiplient depuis la catastrophe. «Quelle image triste, compte tenu de ce que nous savons aujourd'hui... La fureur du fleuve, capable de détruire tant de créations humaines», écrit un internaute. Un autre d'ajouter : «Je ne suis même pas religieux, mais en des moments comme celui-ci, nous prions tous. Pour les filles, leurs familles et notre planète. Avec amour et compassion depuis la Suède.»
Les prénoms de plusieurs enfants circulent déjà dans les médias et sur les réseaux sociaux. Eloise, Lila, Sarah, Janie, Renee, Linnie... Autant de petites filles ayant perdu la vie. Pour celles qui ont survécu, il reste le traumatisme. Le New York Times relaye le témoignage glaçant d'une survivante de 10 ans, réveillée au beau milieu de la nuit, précipitée par plusieurs moniteurs dans l'eau tumultueuse jusqu'au balcon du centre de loisirs du camp. C'est là qu'elle et d'autres camarades auraient alors attendu d'être secourues par hélicoptère, tandis que la crue débordait, emportant leurs peluches, leurs couettes roses et tous leurs objets.
L'intérieur des chalets du Camp Mystic.
RONALDO SCHEMIDT / AFP
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Dans ce chaos, plusieurs célébrités ont pris la parole pour exprimer leur tristesse. Matthew McConaughey, né à Uvalde, au Texas, a partagé sur X un message déchirant, faisant foi de «sa douleur» et exhortant quiconque à tendre la main aux familles des disparues et des survivants : «Si vous le pouvez, merci d'apporter votre aide, de la manière et là où vous le pouvez. Les Texans font partie des personnes les plus résilientes et les plus généreuses de la planète.» Et l'actrice Jennifer Garner, originaire de Houston, d'adresser, également, une prière émue : «Texas. Que Dieu soit proche.» Sur les groupes Facebook créés dans l'urgence, un verset biblique (Jean 1:5) circule depuis, comme pour contrer le malheur et survivre à la tragédie : «La lumière luit dans les ténèbres, mais les ténèbres ne l'ont point reçue.»
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time27 minutes ago

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Le président américain avait affirmé début juin vouloir «supprimer» l'Agence fédérale de gestion des urgences (Fema), la jugeant trop bureaucratique et trop lente. En marge des inondations du 4 juillet qui ont fait au moins 120 morts au Texas, il a pourtant signé un décret pour apporter un renfort aux autorités locales. Après la sidération, les questions. Le président Donald Trump n'y a pas coupé vendredi, lors de sa visite au Texas sur les lieux touchés par les inondations. Le 4 juillet, jour de fête nationale aux États-Unis, des pluies diluviennes ont provoqué des crues subites dans le centre du Texas, surprenant de nombreux habitants dans leur sommeil. Au moins 120 décès ont été recensés. «Je n'ai jamais rien vu de tel», a avoué le président lors d'une table ronde avec les autorités locales. La visite du Potus était spécialement attendue alors que des interrogations et critiques émergent sur l'efficacité des secours. D'abord, autour d'un couac bureaucratique au niveau local dans le comté du Kerr (le plus durement touché avec 96 morts, dont 36 enfants) qui aurait retardé l'envoi du message d'alarme sur les téléphones. Puis, autour de la politique de coupes budgétaires décidées par l'administration Trump qui visent en particulier l'Agence fédérale de gestion des urgences (Fema). Publicité Depuis l'arrivée au pouvoir du président républicain, cet organisme, rattaché au département de la Sécurité intérieure des États-Unis, qui dispose d'un budget annuel d'environ 30 milliards de dollars et emploie plus de 20.000 personnes, a perdu environ un quart de son personnel. Début juin, Donald Trump expliquait viser une «suppression progressive» de l'agence et, à terme, transférer la responsabilité et les coûts de la gestion des urgences aux États eux-mêmes. Message d'alerte tardif Interrogé sur le délai de l'envoi des messages d'alerte par une journaliste lors de son déplacement, le milliardaire, non content de la question, s'en est pris avec humeur à son auteur. «Je ne sais pas qui vous êtes, mais (...) seule une mauvaise personne poserait une question pareille», a-t-il tancé, prenant la défense des autorités locales : «Tout le monde dans cette salle a fait un boulot incroyable, et les gens le savent. Je vous admire, je vous considère comme des héros et des héroïnes, et je pense que vous avez fait un travail extraordinaire», a martelé le président, rappelant qu'«il s'agissait d'un déluge qui n'arrive qu'une fois tous les mille ans». Avant de s'en prendre aux démocrates, «qui ne veulent faire que critiquer». Que s'est-il passé exactement ? Au niveau local d'abord, un enregistrement audio, obtenu par les médias américains, a soulevé la question d'une possible lenteur bureaucratique qui se serait révélée meurtrière. Vendredi à 4h22, alors que la région texane de Hill Country commençait à être inondée, un pompier demande au bureau du shérif du comté de Kerr s'il est «possible d'envoyer un code rouge aux habitants de Hunt pour leur demander de se mettre en hauteur ou de rester chez eux». «Attendez, nous devons obtenir l'approbation de notre superviseur», se voit-il répondre. Or, La première alerte du système CodeRED du comté de Kerr n'a été envoyée que 90 minutes plus tard. Ce système, en place depuis plus de dix ans dans le comté, permet d'alerter en quelques minutes un grand nombre d'abonnés via des messages automatiques, à condition que ceux-ci soient inscrits sur les pages blanches. Depuis 2021, le comté de Kerr a intégré à CodeRED le système d'alerte de la Fema, plus performant, qui permet de diffuser ces messages à tous les téléphones de la zone - y compris les touristes et personnes ne figurant pas dans la base de données. Le délai entre l'alerte du pompier et la réception des messages par les riverains témoigne d'un temps anormalement long. Le maire de Kerrville, Joe Herring Jr., a déclaré au Texas Tribune qu'il avait reçu le message CodeRED à 6 heures du matin. D'autres encore ne l'ont reçu… qu'après 10 heures du matin. À cette heure, des centaines de personnes avaient déjà été emportées par les eaux. La Fema en voie de suppression Derrière, les médias américains ont soulevé la question de la politique de coupe budgétaire entamée par l'administration Trump. Dans le cadre des inondations au Texas, l'engagement de la Fema dans le cadre des inondations a été minime. Mardi 8 juillet, l'agence fédérale n'avait mobilisé que 70 agents dans le comté du Kerr, alors que les autorités du Texas, elles, avaient déployé 1750 sauveteurs et plus de 975 véhicules et autres équipements à la recherche des disparus. Pour les médias américains, les récents licenciements ont pu provoquer un fonctionnement au ralenti de l'agence. CNN note aussi une autre conséquence des coupes budgétaires: pour un meilleur contrôle des dépenses, Kristi Noem, la secrétaire à la Sécurité intérieure, exige dorénavant de donner son approbation personnelle à toute dépense supérieure à 100.000 dollars. Y compris le déploiement d'équipes de recherche et de sauvetage. Publicité Une règle qui ralentirait significativement les décisions. Selon le New York Times, depuis l'épisode d'inondations, l'agence fédérale n'a par exemple pas répondu à près des deux tiers des appels pour une demande d'assistance, à cause de centaines de sous-traitants dont le contrat prenait fin le 5 juillet, et qui n'ont été renouvelés que cinq jours après leur expiration, ayant nécessité l'approbation de Kristi Noem elle-même. À lire aussi Coupes budgétaires, essai clinique supplémentaire... Le calvaire des fabricants de vaccins depuis le retour de Trump Pour le gouvernement fédéral, aucune anomalie dans ce fonctionnement, mais une application de la doctrine qu'ils souhaitent mettre en place : «supprimer progressivement» la Fema et déléguer la gestion de crise aux États eux-mêmes, comme annoncé par Donald Trump début juin. En automne dernier, après le passage de l'ouragan Helene qui a fait plus de 200 morts dans le Sud-Est des États-Unis, le président avait vivement critiqué l'intervention de l'agence. «La FEMA a été une grande déception. C'est très bureaucratique et c'est très lent», avait déclaré le président républicain, disant vouloir s'en «débarrasser». Le 6 juillet pourtant, le milliardaire a signé un décret élevant l'épisode d'inondations à la catégorie de «catastrophes naturelles», permettant à la Fema une aide fédérale disponible pour compléter les efforts de l'État du Texas. «En tant que gouvernement fédéral, nous ne gérons pas ces catastrophes; c'est l'État qui le fait. Nous intervenons et les soutenons. Et c'est exactement ce que nous avons fait dans cette situation», a défendu vendredi Kistin Noem qui, jeudi déjà, assurait sur X que la réponse de l'État fédéral avait été «rapide et efficace». Interrogée sur la pertinence d'une suppression de la Fema après les inondations au Texas, la porte-parole de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt, a quelque peu esquivé le sujet : «Le président veut garantir que les citoyens américains disposent toujours de ce dont ils ont besoin en cas de besoin. Que cette aide provienne des États ou du gouvernement fédéral, le débat politique se poursuivra. 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Donald Trump au chevet des victimes, la gestion de crise en question. Donald Le président américain est arrivé vendredi au Texas, État du Sud américain meurtri par des inondations ayant causé la mort d'au moins 120 personnes , au moment où la réponse des autorités locales et fédérales est pointée du doigt. Le locataire de la Maison-Blanche et son épouse Melania effectuent une visite de quelques heures, une semaine tout juste après la catastrophe, pour laquelle les autorités comptent toujours plus de 170 disparus. Le centre du Texas a été frappé le 4 juillet, jour de fête nationale aux États-Unis, par des pluies diluviennes qui ont provoqué des crues subites , surprenant de nombreux habitants dans leur sommeil. Au total, au moins 120 décès liés aux inondations ont été recensés. Le comté de Kerr est le plus durement touché avec 96 morts, dont 36 enfants. C'est là que Donald Trump est arrivé vendredi, pour « être auprès de certaines des super familles » de victimes des inondations, a-t-il déclaré à la presse avant de s'envoler de Washington, qualifiant la catastrophe naturelle d'« horrible ». Un camp de vacances chrétien pour filles, situé dans la localité de Hunt, sur les rives du fleuve Guadalupe, a payé un lourd tribut : 27 enfants et moniteurs ont péri dans la catastrophe. La visite du président américain intervient alors que les questions se font plus pressantes sur la gestion de la crise par les autorités locales et sur l'impact des coupes budgétaires , voulues par l'administration Trump, sur les systèmes d'alerte et de secours. Interrogé peu après la catastrophe pour savoir s'il avait toujours l'intention de supprimer progressivement l'Agence fédérale de gestion des urgences (Fema), Donald Trump a répondu que ce n'était pas le moment d'en parler. Le dirigeant républicain, qui avait précédemment déclaré qu'en cas de catastrophe, les secours devaient être gérés au niveau des États, a par ailleurs signé rapidement une déclaration de catastrophe afin de fournir au Texas les ressources fédérales. La réponse immédiate à la catastrophe de la part de l'État fédéral « a été rapide et efficace », a insisté jeudi sur X la ministre de la Sécurité intérieure, Kristi Noem. Mais la chaîne CNN affirme que les opérations de secours de la Fema ont été retardées par des obstacles bureaucratiques après une nouvelle règle adoptée par la ministre visant à réduire les dépenses. La semaine dernière, la Maison Blanche a déjà dû répondre aux critiques selon lesquelles les coupes budgétaires dans les services météorologiques nationaux avaient porté atteinte à la fiabilité des prévisions et des alertes. Sa porte-parole, Karoline Leavitt, a affirmé que les services météorologiques américains (NWS) avaient émis des « prévisions et alertes à la fois précises et en temps voulu ». Le shérif du comté de Kerr, Larry Leitha, a dit, quant à lui, avoir été alerté « autour de 4 ou 5 heures du matin » par des appels aux services de secours. Selon la chaîne texane KSAT, un pompier local a requis à 04h22 l'envoi d'alertes « code rouge », un message d'urgence sur les téléphones des habitants de Hunt, la localité la plus touchée, tandis que les eaux du fleuve Guadalupe, alimentées par des pluies diluviennes, montaient dangereusement. Or d'après ce média local affilié à CNN et ABC, le bureau du shérif aurait demandé au pompier d'attendre, le temps d'obtenir l'autorisation d'un supérieur. Les alertes « code rouge » auraient été transmises au moins 90 minutes plus tard, vers 6 heures du matin, et le message a mis jusqu'à six heures pour parvenir à certains résidents de Hunt, selon KSAT. Interrogées à plusieurs reprises cette semaine à ce sujet, les autorités locales ont botté en touche . Plus de 2 000 sauveteurs, policiers et des équipes cynophiles, appuyés par des hélicoptères, fouillent la zone sans relâche depuis sept jours pour tenter de localiser les disparus, même si les chances de les retrouver vivants sont désormais infimes. La dernière personne vivante a été secourue le 4 juillet, le jour même de l'inondation, selon les autorités.

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