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Bon Cop, Bad Cop passe (enfin) au petit écran

Bon Cop, Bad Cop passe (enfin) au petit écran

La Presse8 hours ago
Vingt ans après sa sortie sur grand écran, Bon Cop, Bad Cop passe à la télé. Alors que les deux films s'amusaient de la rivalité entre francophone et anglophone, la série s'intéressera à la « troisième solitude », en abordant la réalité autochtone. Patrick Huard est de retour, mais pas Colm Feore, qui s'est désisté à la dernière minute. Un coup dur pour les membres de l'équipe, qui ont cependant su se relever rapidement.
Transposer à la télévision l'un des films canadiens les plus lucratifs de l'histoire n'aura pas été une mince tâche, confirme Patrick Huard. « C'est l'affaire qui va m'avoir le plus demandé dans toute ma carrière », reconnaît celui qui porte ce projet à bout de bras depuis le début en tant qu'acteur et producteur. Il dirige également l'équipe d'auteurs.
Annoncée en grande pompe en 2023, la série Bon Cop, Bad Cop aura mis plus de temps que prévu à se réaliser. Le tournage s'est finalement amorcé en juin sur le territoire de la communauté de Gesgapegiag, en Gaspésie. La production s'est ensuite déplacée dans la région de Québec, notamment à Wendake. De passage la semaine dernière à Montréal, où l'équipe tourne actuellement, Patrick Huard évite de s'étendre sur les raisons qui ont retardé la mise en chantier de cette série, qui doit débarquer quelque part en 2026 sur Crave.
Tout ce que je peux dire, c'est que c'est un projet qui est très ambitieux. On a eu 43 jours pour faire le deuxième film. Là, on tourne six épisodes d'une heure en 42 jours. Et on veut garder les mêmes standards. C'est un peu fou. On s'est vraiment mis la barre haut.
Patrick Huard
C'est lui qui tenait à porter Bon Cop, Bad Cop au petit écran, plutôt que d'en faire un troisième film. « J'avais envie de développer les personnages, d'en ajouter des nouveaux. Je trouvais aussi que l'on avait fait le tour de la dualité entre les deux personnages principaux. J'avais envie d'aller ailleurs et le format de la série permettait plus ça », explique-t-il.
PHOTO SARAH MONGEAU-BIRKETT, LA PRESSE
Le comédien Joshua Odjick
Patrick Huard souhaitait cette fois que l'intrigue se déroule dans une communauté autochtone. Il raconte que cette idée a commencé à germer il y a une dizaine d'années. C'est après en avoir parlé au rappeur d'origine mi'gmaw Quentin Condo, un ami de longue date de sa femme Anik Jean, qu'il a décidé d'aller de l'avant. Quentin Condo a d'ailleurs été consultant scénaristique pour la production. L'auteur d'origine innue Michel Jean a également participé à l'écriture de la série.
Le nouveau Martin Ward
On y retrouve évidemment les deux protagonistes des films, le David Bouchard interprété par Patrick Huard et le sympathique, mais un peu psychorigide, Martin Ward. Les deux policiers sont amenés de nouveau à collaborer pour élucider la disparition d'un chef de bande. Se greffe à leur enquête un policier autochtone, tiraillé entre modernité et traditions, joué par le jeune comédien Joshua Odjick.
PHOTO SARAH MONGEAU-BIRKETT, LA PRESSE
L'acteur Henry Czerny
Il avait été annoncé l'automne dernier que Colm Feore reprendrait son rôle de Martin Ward. « En raison de conflits d'horaires », il a dû être remplacé à deux semaines du début des tournages par l'acteur torontois Henry Czerny, que l'on a pu voir dans Mission impossible.
« Oui, c'est peu de temps pour se glisser dans la peau d'un personnage. Mais ça n'a pas été difficile, car Patrick était très clair dans ce qu'il voulait », raconte le comédien qui, contrairement à Colm Feore, ne parle pas français.
PHOTO SARAH MONGEAU-BIRKETT, LA PRESSE
Patrick Huard et Anik Jean
La coproductrice Anik Jean précise que l'acteur moustachu, qui ne ressemble pas non plus à Colm Feore, a rapidement trouvé ses aises sur le plateau. Les deux partenaires de jeu ont rapidement noué une belle complicité, observe-t-elle.
PHOTO SARAH MONGEAU-BIRKETT, LA PRESSE
Patrick Huard dans une scène lors du tournage
« C'est devenu un ami. C'est un gars tellement généreux de sa personne. Il apporte un autre côté à Martin Ward. Ça nous a amenés ailleurs dans le style, et dans la dynamique entre les deux personnages. Ce n'était pas prévu, mais c'est vraiment un bel ajout », soutient Anik Jean, qui compose également la musique, en plus de coréaliser la série. Patrick Huard, Miryam Bouchard et Podz se partagent la réalisation.
Comédie d'action
Christine Beaulieu se joint pour sa part à la distribution, de même que Robin-Joël Cool et Antoine Vézina. Les drag queens Rita Baga, Mona de Grenoble, Barbada, Bobépine et Bambi Dextrous seront aussi de la partie. Sarah-Jeanne Labrosse joue de nouveau la fille de David Bouchard, qui est aujourd'hui aussi policière. Or, l'héritière ne partage pas vraiment les valeurs ni les manières de faire de son paternel.
PHOTO SARAH MONGEAU-BIRKETT, LA PRESSE
La comédienne Sarah-Jeanne Labrosse
La comédienne chouchou des Québécois, qui avait 14 ans dans le premier film, se dit honorée de pouvoir se glisser dans le même rôle 20 ans plus tard. Sarah-Jeanne Labrosse, actuellement enceinte jusqu'aux oreilles, est convaincue que le public qui a aimé les deux films Bon Cop, Bad Cop, sortis en 2006 et en 2017, se retrouvera dans le ton de la série.
« C'est vraiment encore une comédie d'action. C'est drôle, drôle, drôle tout le temps. Et en même temps, il y a des cascades, des chars qui explosent, des poursuites… Bref, beaucoup de choses que l'on voit peu à la télé québécoise, surtout dans nos comédies. C'est ce qui rend Bon Cop, Bad Cop si unique comme projet », résume avec enthousiasme Sarah-Jeanne Labrosse.
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