
Le directeur général s'excuse de la gestion d'un documentaire controversé
(Toronto) Le directeur général du Festival international du film de Toronto (TIFF) présente ses excuses pour avoir retiré puis réintégré un film relatant la mission de sauvetage d'un général israélien à la retraite lors des attaques du Hamas du 7 octobre 2023.
Alex Nino Gheciu
La Presse Canadienne
Dans ses premières déclarations publiques depuis l'éclatement de la controverse la semaine dernière, Cameron Bailey a exprimé ses regrets pour la « blessure, la frustration et la déception » causées par cette communication.
S'exprimant lors d'un évènement préfestival mettant en avant la production locale, M. Bailey a dit regretter toute « interprétation erronée » du film.
Il a également indiqué que l'organisation s'efforçait actuellement de clarifier les informations et de « réparer les relations ».
The Road Between Us : The Ultimate Rescue, du Montréalais Barry Avrich, sera projeté au festival le 10 septembre.
Le documentaire est décrit sur le site web du TIFF comme un « thriller de sauvetage » dans lequel Avrich combine de nouvelles entrevues avec des images du 7 octobre, relatant le parcours du général à la retraite Noam Tibon pour sauver son fils et sa famille de l'attaque du Hamas.
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La Presse
26 minutes ago
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Des sandwichs tressés véritablement faits maison
Le sandwich végétarien de Loulouta : boulettes de légumes, houmous au zaatar, oignons rouges marinés et salade croquante à base de carottes et betteraves. Pour plus de piquant, on peut ajouter de la sauce harissa. L'expression « fait maison » est galvaudée dans le monde de la cuisine. Mais les sandwichs de Loulouta sont bel et bien faits dans le petit appartement de la Petite Italie de Lou Berdah. Des keftas au pain brioché tressé, tout est cuit dans son four de cuisine. Le principe ? On commande les sandwichs en ligne jusqu'au samedi, et on les ramasse au 6688 avenue Henri-Julien, le dimanche. « Loulouta », comme l'appelait sa sœur quand elle était petite, offre aussi un service de traiteur. Elle prend part à des évènements comme les soirées musicales Cypher X, et elle fera un « pop-up » en collaboration avec Paquebot Café de la rue Bélanger ce samedi le 23 août (de 15 h à 21 h). « Je suis super enthousiaste, dit-elle. Je suis allée faire des tests avec leur four. » PHOTO SARAH MONGEAU-BIRKETT, LA PRESSE Le pain tressé brioché véritablement fait maison fait toute la différence. Lou Berdah a grandi en France au sein d'une famille d'origine tunisienne. Elle s'est mise à la cuisine en arrivant à Montréal, il y a cinq ans, juste avant la pandémie, au point de décider de quitter son boulot et de se lancer dans l'aventure de Loulouta, dont elle signe le branding. Il a fallu plusieurs essais et erreurs avant que soit à son goût sa recette de pain aux œufs de tradition juive – subtilement sucré et salé –, mais le résultat moelleux est du bonheur en bouche. « C'est le pain que je préparais avec ma mère pour le vendredi soir », nous explique-t-elle en montrant « la pâte qui est en train de monter ». PHOTO SARAH MONGEAU-BIRKETT, LA PRESSE Babka au Nutella : du bonheur en bouche. Le sandwich « signature » est celui aux boulettes de keftah, et il est tout aussi goûteux et généreux que les deux autres au menu (poulet, végétarien). C'est sans compter le bakba au Nutella qui ferait fureur dans un brunch, et qui s'est mangé en deux minutes dans notre famille de quatre. Lou Berdah cherche à louer un espace de cuisine partagée. En attendant, elle a son permis du MAPAQ pour opérer de sa cuisine avec son four qui est rarement éteint ! Consultez le site de Loulouta


La Presse
26 minutes ago
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L'auteur Jacques Poulin n'est plus
Le plus discret des géants de la littérature québécoise, le romancier Jacques Poulin, est mort jeudi. L'auteur de Volkswagen Blues et Le vieux chagrin laisse une œuvre habitée par une infinie tendresse. Son écriture ressemble à un murmure et ses livres, attentifs à la fragilité des choses et des êtres, vont droit au cœur. Jacques Poulin, qui se disait « le plus lent » des écrivains québécois, est l'auteur de 14 romans délicats en plus d'un demi-siècle d'écriture, un parcours marqué par les prix les plus prestigieux de la littérature d'ici, mais mené avec le désir de rester le plus en retrait possible de la vie littéraire et médiatique. Jacques Poulin est né le 23 septembre 1937 à Saint-Gédéon-de-Beauce et a fait des études au Séminaire de Saint-Georges avant de s'installer à Québec pour suivre des cours en orientation professionnelle et en lettres. Il n'a pas seulement habité la capitale nationale, elle a aussi habité ses livres, dont plusieurs se déroulent dans le quartier Saint-Jean-Baptiste, le Vieux-Québec ou l'île d'Orléans. « Je n'ai qu'à me remémorer l'atmosphère des Grandes marées, du Vieux chagrin ou de La tournée d'automne pour me rendre compte que vous avez admirablement parlé du fleuve et de ses rivages », écrivait d'ailleurs le médecin et écrivain Jean Désy, grand lecteur et admirateur de Jacques Poulin dans la revue littéraire Moebius en 2011. RENÉ PICARD, ARCHIVES LA PRESSE Jacques Poulin (à droite) et son éditeur Jacques Hébert au moment de la publication de Mon cheval pour un royaume en 1967. Il regrettera par la suite le début de sa vie publique et se fera discret au cours des décennies suivantes. Comme Marine, personnage de La traduction est une histoire d'amour, il a aussi été traducteur ce qui lui a appris l'économie de mots, disait-il, un trait marquant de son œuvre littéraire. Sa vocation d'écrivain lui est venue plus tard – il a publié son premier roman, Mon cheval pour un royaume, à 30 ans –, mais elle se préparait selon lui depuis les après-midi de son enfance passés à lire dans le solarium inondé de lumière de la demeure familiale. D'un naturel réservé, sinon timide, Jacques Poulin a toujours préservé son intimité, n'accordant des entrevues qu'en quantité limitée. Et encore, sans se sentir obligé de répondre à toutes les questions qui lui étaient posées. Ce n'est pas qu'il était bourru, il a au contraire toujours été dépeint comme un homme d'une grande gentillesse. Il trouvait simplement que l'écrivain n'avait pas à se placer entre un livre et ses lecteurs. « Pour moi, le livre doit être à l'avant-scène et l'auteur derrière… le plus loin possible », a-t-il dit au moment de recevoir le Prix Gilles-Corbeil, distinction la plus prestigieuse en littérature québécoise. Il n'était évidemment pas venu cueillir son prix en personne (« Je n'aime pas les foules et déteste les cérémonies ») et s'exprimait alors par la voie d'une vidéo préenregistrée. À vrai dire, il regrettait de ne pas jouir de l'anonymat total dans lequel a pu vivre Réjean Ducharme. Une œuvre célébrée Son parcours littéraire, lancé en 1967, ne comptait à ses yeux qu'à partir de la publication de Les grandes marées en 1978. C'est le premier de ses livres qu'il jugeait d'un style convenable et celui-ci lui a valu le Prix du Gouverneur général. Six ans plus tard, il signe Volkswagen Blues où son alter ego, l'écrivain Jack Waterman, entreprend une traversée de l'Amérique de la Gaspésie en Californie afin de retrouver un frère qu'il n'a pas vu depuis deux décennies. Un parcours qui fait écho à Sur la route d'un autre Jack écrivain : Kerouac. Le vieux chagrin, publié en 1989, scelle sa renommée et lui vaut encore trois distinctions, dont le Prix Québec-Paris. Ce roman demeure à ce jour l'un de ses plus célébrés. Viendront ensuite un peu plus d'une demi-douzaine d'œuvres, dont La tournée d'automne (1993), Les yeux bleus de Mistassini (2002) et Un jukebox dans la tête (2015). Son œuvre entier a été couronné par les prix Athanase-David (1995) et Gilles-Corbeil (2008). Ce dernier, assorti d'une bourse de 100 000 $, lui avait fait dire en entrevue à La Presse : « Je peux écrire maintenant sans souci. Mais je ne me soucie pas des honneurs. » PHOTO ANDRÉ PICHETTE, ARCHIVES LA PRESSE Jacques Poulin n'était pas présent pour recevoir le Prix Gilles-Corbeil qui couronne l'ensemble de son œuvre. Il s'est exprimé dans une entrevue préenregistrée. « La fiction, c'est de la réalité transformée, disait encore Jacques Poulin, en entrevue au quotidien Le Soleil en 2016. On commence avec des choses qu'on a vécues, ou dont on a entendu parler, on s'en empare et on les transforme. » Inscrits dans des lieux reconnaissables où, souvent, il a lui-même vécu, ses romans – en particulier ceux qui mettent en scène Jack Waterman – donnent l'impression d'avoir affaire à une forme d'autofiction. Ce que l'écrivain réfutait. Rien dans les résumés de ses livres, relativement simples, ne pourrait en traduire la portée. Il s'agit de romans d'atmosphère, construits à l'aide d'un style économe, qui respire la lenteur, la douceur et la tendresse. L'action compte en général pour peu : le cœur de ses histoires se trouve toujours dans les liens, souvent d'amitié, tissés entre ses êtres humains. Ou parfois seulement avec un chat. C'est dans l'observation attentive de la mécanique des sentiments que sa voix prend toute son ampleur. « Dans tout le corpus de la littérature québécoise et même mondiale, je n'ai pas trouvé de voix plus tendre que la vôtre, relève aussi Jean Désy dans son texte publié dans Moebius. Jamais je n'ai perçu une voix si juste pour dire les choses de l'affection humaine. »


La Presse
4 hours ago
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La guerre dans les yeux d'un fils de militaire
Au début des années 2000, plus de 40 000 membres des Forces armées canadiennes ont été déployés en Afghanistan. Parmi eux, le père du réalisateur Jonathan Beaulieu-Cyr. Dans Phénix, œuvre « très autobiographique », le cinéaste raconte l'été précédant le départ de son paternel pour cette mission qui le changera à jamais. Les yeux de Jacob (Aksel LeBlanc), 13 ans, se posent sur le téléviseur. Aux nouvelles, on annonce la mort de soldats canadiens en Afghanistan, là où, dans quelques semaines, sera envoyé son père (Maxime Genois). « C'est l'une des scènes dont je suis le plus fier », affirme Jonathan Beaulieu-Cyr. Pourquoi ? Parce que c'est exactement de cette façon qu'adolescent, il a réalisé que la mission en Afghanistan ne ressemblait en rien à celles auxquelles avait participé son père auparavant. PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE Le réalisateur Jonathan Beaulieu-Cyr « J'ai compris que mon père risquait de mourir, qu'il pouvait ne pas revenir. Ça, c'était nouveau », confie-t-il. « Avant, il était allé faire des missions de l'ONU. […] Je sais qu'il a vécu des choses difficiles, que ça a été éprouvant, mais moi, j'en étais préservé. Je m'ennuyais de mon père, mais il revenait. Je n'ai jamais eu peur », raconte le cinéaste, qui signe son premier long métrage en solo. La peur est arrivée avec ce départ imminent pour l'Afghanistan. Cette fois-ci, son père n'allait pas maintenir la paix, il allait faire la guerre. « J'étais jeune, mais déjà, mon regard critique là-dessus s'est matérialisé. […] J'ai compris que mon père risquait non seulement de mourir, mais qu'il s'engageait dans une mission qui était tout à fait discutable, dont les motifs étaient vraiment critiquables », affirme celui qui se décrit comme antimilitariste. Dans Phénix, le réalisateur et scénariste parle de la guerre et de ses conséquences sans qu'on entende le moindre coup de feu. On pénètre dans le quotidien d'une famille vivant à la base militaire de Valcartier. La famille de Jonathan Beaulieu-Cyr, pourrait-on même préciser, puisque, mis à part les noms des personnages, « tout est vrai à 95 % », estime le cinéaste. Désolé, votre navigateur ne supporte pas les videos Video Player is loading. 1:48 Lecture Skip Backward Skip Forward Désactiver le son Current Time 0:00 / Duration 0:00 Loaded : 0% 0:00 Stream Type LIVE Seek to live, currently behind live LIVE Remaining Time - 0:00 Picture-in-Picture Plein écran This is a modal window. Beginning of dialog window. Escape will cancel and close the window. Text Color White Black Red Green Blue Yellow Magenta Cyan Opacity Opaque Semi-Transparent Text Background Color Black White Red Green Blue Yellow Magenta Cyan Opacity Opaque Semi-Transparent Transparent Caption Area Background Color Black White Red Green Blue Yellow Magenta Cyan Opacity Transparent Semi-Transparent Opaque Font Size 50% 75% 100% 125% 150% 175% 200% 300% 400% Text Edge Style None Raised Depressed Uniform Drop shadow Font Family Proportional Sans-Serif Monospace Sans-Serif Proportional Serif Monospace Serif Casual Script Small Caps Reset Done Close Modal Dialog End of dialog window. Dans le film, Joël Girard tente de se rapprocher de son fils Jacob en devenant l'entraîneur de son équipe de soccer. Avec les matchs, les fêtes entre amis et les arrêts à la crémerie, la saison estivale a tout pour être belle, mais le départ prochain du soldat fait planer sur sa famille un nuage de tristesse et d'anxiété. L'avant plutôt que l'après Evelyne Brochu, qui interprète la mère de Jacob, avait envie de travailler avec Jonathan Beaulieu-Cyr depuis qu'elle était « tombée complètement en amour avec son cinéma » avec Mad Dog Labine, qu'il a coréalisé avec Renaud Lessard en 2018. « [Il] a un rapport très pur au langage cinématographique. On voit qu'il a une espèce de connexion poétique à l'émotion et à l'image dès l'écriture », pense l'actrice. PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE Evelyne Brochu Qu'est-ce qui l'a interpellée dans le projet ? « C'est une histoire qu'on n'avait jamais racontée. […] Cette immersion-là dans l'univers des familles de militaires, je crois qu'on ne l'a jamais vécue de ce point de vue, avant le déploiement. » À la fin du film, on apprend que le père de Jonathan Beaulieu-Cyr a souffert de stress post-traumatique à son retour au pays. Le cinéaste aurait pu choisir de parler de ces conséquences de la guerre. Pourquoi n'a-t-il pas emprunté cette voie ? « Pour moi, c'était important de faire un film lumineux, le fun, parce que mes parents sont vraiment drôles. […] J'avais envie de montrer ça », répond le réalisateur. Histoire de solidarité Les parents de Jonathan Beaulieu-Cyr étaient d'ailleurs présents sur le plateau de tournage, ce qui a nourri les acteurs Evelyne Brochu et Maxime Genois. Est-ce un défi, d'interpréter une personne que l'on a rencontrée ? « C'est vertigineux, mais j'en étais honoré. […] Tu n'as pas le choix de vivre une espèce d'immersion totale pour rendre honneur à cette vérité », répond Maxime Genois, qui connaissait bien la famille de son « ami Jo ». PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE Maxime Genois De son côté, Evelyne Brochu note qu'un élément qui ressort de Phénix, c'est la solidarité chez les militaires et leur famille. « Partout dans le film, on rend hommage à ça », souligne-t-elle. Lorsqu'il a vu le long métrage, le père de Jonathan Beaulieu-Cyr a justement été très touché par cet aspect. « Il m'a dit : 'J'aime ça, Jo, comment chaque personne a un moment dans le film. C'est comme un film d'équipe' », raconte le réalisateur. Projet thérapeutique Dans le contexte géopolitique actuel, Jonathan Beaulieu-Cyr est convaincu de la pertinence de son film, qui a déjà récolté quelques récompenses dans des festivals, dont celui de Whistler. Il souhaite que la société prenne conscience « que si on décide de déployer des soldats à l'international dans une mission belliqueuse, ça a des conséquences psychologiques immenses sur la santé des militaires et de leur famille ». PHOTO FOURNIE PAR H264 DISTRIBUTION Pause-repas entre militaires dans Phénix Créer ce film a été « thérapeutique » pour Jonathan Beaulieu-Cyr. Il souhaite d'ailleurs organiser un visionnement pour les familles de militaires de Valcartier. « Je pense que pour eux, voir ce film-là serait une manière de réfléchir à ce qu'ils ont vécu, croit-il. Je suis persuadé que tous les enfants de militaires ont fait le cauchemar que leur père ou leur mère mourait au combat. C'est un cauchemar récurrent pour plusieurs, dont moi. […] Depuis le film, je n'ai pas refait ce cauchemar. » En salle le 22 août