
Municipales 2026 : le député Karl Olive met fin au suspens à Poissy
Karl Olive
, le député (Renaissance) des Yvelines et ancien maire de la ville sera bel et bien sur la ligne de départ
aux élections municipales
qui se tiendront en mars 2026.
Le timing de cette annonce n'est pas anodin. Il intervient à un moment où la majorité menée par Sandrine Dos Santos, son ancienne première adjointe à qui il avait laissé le fauteuil de maire en juin 2022 lors de son élection à l'Assemblée nationale,
se fracture
ouvertement. Avec pertes et fracas.
Lors du conseil municipal organisé il y a quelques jours, sept membres ont ainsi été exclus du groupe. Parmi eux, cinq adjoints. Tous dénoncent des méthodes brutales de la part de Sandrine Dos Santos.
De son côté, la maire de Poissy, qui s'est
déclarée candidate en mars dernier
dans nos colonnes, a évoqué devant les élus « un déchirement » motivé par un manque à la « discipline de groupe ». Une « rupture » qu'elle impute aux frondeurs. « Quand la confiance est rompue et que l'engagement collectif n'est plus respecté, il faut avoir le courage de rétablir la clarté », précisait-elle jeudi dernier sur ses réseaux.
Une situation tendue comme la mairie de Poissy n'y était pas habituée, un « constat » pour Karl Olive « qu'un logiciel ne fonctionne pas ». Et le député de reconnaître : « J'ai ma part de responsabilité. C'est moi qui ait choisi cette équipe, qui l'ait mise en place et qui a permis ait ma première adjointe de devenir maire. Je ne pensais pas qu'on ferait dos à l'esprit collectif ». Celui qui selon l'élu, avait été « la méthode » lors de première élection en 2014.
« Cet état d'esprit d'équipe ayant disparu, il y a des envies de candidature légitimes », poursuit Karl Olive en citant son ancienne adjointe Fatiha El Masaoudi, déjà lancée dans la course. « Et d'autres peuvent y aller, enchaîne-t-il. Sauf qu'on est en train de réveiller une opposition (de gauche) qui somnolait et à qui on risque de donner les clés de la ville. Ça, je ne peux pas l'accepter. Mon devoir est de ressouder l'ensemble de la famille. »
Le contexte politique n'est pas la seule raison à ce come-back. Sa candidature, qu'il affirme être « le fruit d'un long cheminement », le député proche de Gérald Darmanin l'explique « d'abord » par « le constat que Poissy se dégrade et perd en influence ».
Karl Olive, qui souhaite « un choc d'autorité », dénonce ainsi une hausse de l'insécurité qu'il attribue notamment à « une dégradation du peuplement » en ville. En précisant tout de suite : « Ce n'est pas une question d'origine, de couleur de peau ou de religion ». Plutôt, selon lui, le fruit « d'une relation altérée avec les bailleurs et les autorités préfectorales » qui attribuent les logements sociaux. « L'équilibre est rompu, juge-t-il. On retrouve une population qui ne souhaite pas vivre ici, qui ne s'intègre absolument pas, et qui provoque des incivilités. »
Dans le même registre, il qualifie d'« inadmissible » l'installation « d'une mendicité qui n'a rien de sociale, mais qui est organisée et qui cause des troubles ». Résultat en bout de chaîne selon Karl Olive : « il y a un commerce qui se dégrade et une valeur de biens qui baisse. C'est ce qui se passe aujourd'hui à Poissy. »
À son programme, on retrouve aussi « une priorité donnée à l'éducation » avec la volonté « de remettre le dossier du collège sur le haut de la pile » du plan collèges du département resserré ces dernières années en raison des difficultés budgétaires. Celle aussi « de faire de la santé mentale une cause pour Poissy », ou encore « d'innover en exploitant par exemple l'incroyable champ des possibles qu'offre l'IA pour une collectivité en matière d'efficacité ». Le tout sur fond activité économique, « pour que Poissy reste le premier bassin d'emploi du territoire ». PSG ou pas.
Car le député qu'on sait
fan de foot
et du club francilien qu'il a su attirer à Poissy pour son centre d'entraînement, l'assure :
le dossier de grand stade
dans sa ville n'est à ce jour « pas une priorité ». Il préfère voir « une opportunité » dans qui est aujourd'hui « une affaire privée » entre Stellantis et le PSG. Mais qui est aussi susceptible de « de devenir un sujet majeur ». Et « tout sera alors mis en place pour accompagner » le projet.
Dans le cas contraire, « j'ai toujours dit qu'il fallait trouver une destination à ces terrains ». Comme l'accueil d'une prison qu'il souhaite voir déménager du centre-ville.
Un sondage réalisé par l'IFOP auprès de 609 personnes en fin d'année dernière, au moment où aucune candidature n'était encore déclarée, place Karl Olive en tête des intentions de vote au premier tour avec 35 % des voix, devant la liste écologiste de Christophe Massiaux (25 %). Sandrine Dos Santos y est de son côté créditée de 21 %, soit quatre points de plus que la liste RN.
En cas d'élection, Karl Olive devra quitter l'Assemblée nationale trois ans après y être entré, cumul des mandats oblige. « Je démissionnerai dans la minute, annonce-t-il. Parce qu'avant d'être député, je suis un enfant de Poissy. Ce n'est pas un retour en arrière, mais un retour à l'essentiel. »
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