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Royaume-Uni : les villes endettées réclament une taxe touristique

Royaume-Uni : les villes endettées réclament une taxe touristique

Le Figaro6 days ago
La municipalité de Brent, dans le Grand Londres, est montée au créneau, demandant au gouvernement travailliste de Keir Starmer, le droit d'instaurer une taxe de séjour.
L'an dernier, le Royaume-Uni a accueilli 41,2 millions de touristes étrangers, selon VisitBritain, dépassant l'année record de 2019 pré-Covid. La capitale londonienne en capte à elle seule plus de la moitié d'entre eux. À l'heure où les finances publiques sont exsangues, les municipalités considèrent cette manne touristique d'un nouvel œil.
Au nord-ouest de Londres, le « borough » de Brent, l'une des 32 municipalités du Grand Londres, réclame au gouvernement travailliste de Keir Starmer le droit d'instaurer une taxe de séjour. Si les visiteurs sont prêts à dépenser au minimum plusieurs centaines de livres sterling pour assister aux concerts de Coldplay ou d'Oasis à Wembley, quelle différence pourrait bien faire quelques livres supplémentaires ? Brent a cruellement besoin de renflouer ses caisses : son budget a fondu de 75 % depuis 2010 au terme de plusieurs vagues d'austérité.
À lire aussi Thaïlande, Pays-Bas, Écosse… Ces destinations vont imposer des taxes aux touristes en 2023
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285 millions d'euros par an
D'autres municipalités anglaises font aussi pression sur Keir Starmer d'autant que l'Écosse et le pays de Galles, eux, ont déjà sauté le pas. La ville d'Édimbourg estime que la nouvelle taxe sur les nuitées - en vigueur à partir de juillet prochain - lui rapportera 100 millions de livres sterling (115 millions d'euros) d'ici 2030. Quant aux autorités locales galloises, elles pourront instaurer une modeste taxe de 1,30 livre sterling par personne et par nuitée (hors campings et auberges de jeunesse) à partir de 2027. La loi vient d'être votée par l'Assemblée de Cardiff.
À l'échelle de Londres, une taxe de séjour pourrait générer l'équivalent de 285 millions d'euros par an. Ces recettes pourraient servir à combler, par exemple, le déficit de la police londonienne obligée de licencier cette année 1700 officiers et autres membres du personnel.
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La société publique qui commercialise l'alcool au Québec (la SAQ) est le premier importateur de vin français au monde. Après une première année en Volontariat international en entreprise (VIE) dans une structure française, il poursuit avec un PVT, d'abord avec un petit boulot, puis il trouve dans une agence d'importation d'alcools. «Je sens qu'il y a un peu ce passage obligé par une expérience labellisée canadienne, qui revient parfois à reculer pour mieux sauter : faire ses preuves quelques mois dans l'entreprise à un poste moins qualifié à ce qu'on avait en France, puis progresser dès qu'il y a une opportunité», partage-t-il. Le jeune homme se voit bien rester quelques années encore, la principale complication pouvant venir des règles québécoises d'immigration, dans certains cas plus stricts qu'ailleurs au pays. «Être bilingue, ça a de la valeur» Eléonore Mouly, elle, n'a pas été retenue au tirage au PVT, après un visa étudiant pour une reprise d'études à Toronto. Cette franco-thaïlandaise de 28 ans, qui a grandi à Bangkok et étudié le marketing en France, avait néanmoins l'ambition de travailler au moins quelques années en Amérique du Nord, avec le sentiment qu'il y avait de bonnes opportunités professionnelles. Conseillée par une avocate en immigration, elle découvre que grâce à son niveau dans les deux langues et son diplôme, elle peut postuler à l'Entrée express, un programme qui favorise la présence de francophones en Ontario pour accéder à la résidence permanente, «la solution la plus simple, qui me donne le droit de rester 5 ans », dit-elle. De quoi voir venir. Malgré une attente de plusieurs mois, lors de laquelle elle ne peut travailler qu'avec une petite activité d'indépendante, « difficile à développer au début», elle décroche le précieux sésame. Et dans la foulée un emploi en tant que graphiste dans une entreprise de cannabis thérapeutique. Dans son domaine, «très compétitif», elle estime que «le français n'est pas un atout». 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Elle en est convaincue, en particulier dans le monde bancaire et financier où beaucoup de services sont obligatoirement dans les deux langues, «être bilingue, ça a de la valeur». Un aspect multiculturel Isabelle Guyomard est quant à elle arrivée en famille depuis Lyon, avec trois enfants de 7, 12 et 15 ans, dans le cadre d'une mutation temporaire de son mari dans un groupe pharmaceutique français. Une grande première à l'étranger pour tout le monde. Pour elle, le déménagement a été «un changement de mode de vie ». Pour trouver une grande maison, la famille s'établit dans la banlieue de Toronto, où tout se fait en voiture. Un changement radical par rapport au centre-ville lyonnais dont elle avait l'habitude. «La vie est très centrée sur le bien-être des enfants», remarque-t-elle, ce qui est aussi «un vecteur d'intégration». 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Ces cas de figure sont aussi rares que les idées reçues qui les accompagnent sont tenaces. Ainsi, accoucher dans un avion , un train ou sur un bateau offrirait aux enfants en question le luxe de pouvoir voyager gratuitement à bord du moyen de transport qui l'a vu naître. La naissance, en 2011, d'une petite fille lors d'un vol d'Iberia reliant Malabo, la capitale de la Guinée équatoriale, à Madrid, avait conduit la compagnie nationale espagnole à réfuter cette légende urbaine. Il n'existe pas de « bébé du ciel » dépourvu d'attaches administratives. L'article 15 de la Déclaration universelle des droits de l'homme et du citoyen du 10 décembre 1948 dispose que « tout individu a droit à une nationalité ». La Convention sur la réduction des cas d'apatridie de 1961, elle, précise que « la naissance à bord d'un navire ou d'un aéronef sera réputée survenue sur le territoire de l'État dont le navire bat pavillon ou dans lequel l'aéronef est immatriculé. »

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