
La fonte des glaces en Antarctique dévoile les restes d'un chercheur disparu il y a près de 70 ans
Dennis Bell, jeune météorologue de 25 ans, était tombé dans une crevasse sur un glacier de l'Ile du roi George, plus grande île de l'archipel des Shetland du sud, le 26 juillet 1959.
Ses restes ont été retrouvés cette année par une équipe de scientifiques polonais. Ils ont refait surface au milieu de rochers, à la faveur du recul des glaces en Antarctique, a rapporté le BAS.
Une chute fatale
Après avoir rejoint la Royal Air Force pour son service militaire, Dennis Bell avait rejoint le FIDS, prédécesseur du BAS, en tant que météorologue en 1958.
Il est immédiatement affecté sur la base britannique d'Admiralty Bay sur l'île du roi George, où il doit passer deux ans. À l'époque une douzaine d'hommes occupent la base, entourée de montagnes et d'eaux recouvertes de glace neuf mois par an.
Le 26 juillet 1959, au coeur de l'hiver austral, Dennis Bell et trois autres hommes, accompagnés de chiens de traîneau, sortent pour mener des relevés sur un glacier.
À un moment, le météorologue quitte ses skis pour aider les chiens à avancer et tombe dans une crevasse. Localisé par ses compagnons, il parvient à être hissé grâce à une corde attachée à sa ceinture, mais cette dernière cède sous le poids et le jeune homme fait une deuxième chute qui lui est fatale, selon le récit de ses collègues.
En janvier dernier, des scientifiques travaillant sur une base polonaise située sur l'île du roi George sont tombés sur ses restes et d'autres objets.
Des tests ADN, comparés à des échantillons prélevés sur le frère et la sœur de Dennis Bell, ont confirmé qu'il s'agissait bien du jeune Britannique.
Cette découverte « met fin à un mystère vieux de plusieurs décennies »
« Quand ma sœur Valerie et moi avons été informés que notre frère Dennis avait été retrouvé après 66 ans, nous étions sous le choc », a raconté David Bell, cité dans le communiqué du British Antartic Survey.
Dennis a fait partie de ceux qui ont « contribué aux débuts de l'exploration et des recherches sur l'Antarctique, dans des conditions incroyablement dures », a commenté la professeure Jane Francis, directrice du BAS.
Cette découverte « met fin à un mystère vieux de plusieurs décennies et nous rappelle les parcours humains attachés à l'histoire de la recherche en Antarctique », a-t-elle ajouté.
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La fonte des glaces en Antarctique dévoile les restes d'un chercheur disparu il y a près de 70 ans
SCIENCE - Il avait disparu en 1959 lors d'une mission en Antarctique. Les restes d'un chercheur britannique ont été retrouvés cette année avec la fonte des glaces et rendus à sa famille, a révélé ce lundi 11 août le British Antarctic Survey (BAS). Dennis Bell, jeune météorologue de 25 ans, était tombé dans une crevasse sur un glacier de l'Ile du roi George, plus grande île de l'archipel des Shetland du sud, le 26 juillet 1959. Ses restes ont été retrouvés cette année par une équipe de scientifiques polonais. Ils ont refait surface au milieu de rochers, à la faveur du recul des glaces en Antarctique, a rapporté le BAS. Une chute fatale Après avoir rejoint la Royal Air Force pour son service militaire, Dennis Bell avait rejoint le FIDS, prédécesseur du BAS, en tant que météorologue en 1958. Il est immédiatement affecté sur la base britannique d'Admiralty Bay sur l'île du roi George, où il doit passer deux ans. À l'époque une douzaine d'hommes occupent la base, entourée de montagnes et d'eaux recouvertes de glace neuf mois par an. Le 26 juillet 1959, au coeur de l'hiver austral, Dennis Bell et trois autres hommes, accompagnés de chiens de traîneau, sortent pour mener des relevés sur un glacier. À un moment, le météorologue quitte ses skis pour aider les chiens à avancer et tombe dans une crevasse. Localisé par ses compagnons, il parvient à être hissé grâce à une corde attachée à sa ceinture, mais cette dernière cède sous le poids et le jeune homme fait une deuxième chute qui lui est fatale, selon le récit de ses collègues. En janvier dernier, des scientifiques travaillant sur une base polonaise située sur l'île du roi George sont tombés sur ses restes et d'autres objets. Des tests ADN, comparés à des échantillons prélevés sur le frère et la sœur de Dennis Bell, ont confirmé qu'il s'agissait bien du jeune Britannique. Cette découverte « met fin à un mystère vieux de plusieurs décennies » « Quand ma sœur Valerie et moi avons été informés que notre frère Dennis avait été retrouvé après 66 ans, nous étions sous le choc », a raconté David Bell, cité dans le communiqué du British Antartic Survey. Dennis a fait partie de ceux qui ont « contribué aux débuts de l'exploration et des recherches sur l'Antarctique, dans des conditions incroyablement dures », a commenté la professeure Jane Francis, directrice du BAS. Cette découverte « met fin à un mystère vieux de plusieurs décennies et nous rappelle les parcours humains attachés à l'histoire de la recherche en Antarctique », a-t-elle ajouté.


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ESPACE - Une figure de l'histoire spatiale. L'astronaute américain Jim Lovell, commandant de la célèbre mission lunaire Apollo 13, qui avait échappé de peu à la catastrophe et tenu le monde en haleine, est mort à l'âge de 97 ans, a annoncé vendredi 8 août la Nasa. Cet ancien pilote de la Navy s'est éteint jeudi 7 août dans l'Illinois (États-Unis), a précisé l'agence spatiale américaine dans un communiqué. Sa « vie et (son) œuvre ont inspiré des millions de personnes au fil des décennies », a insisté la Nasa, saluant son « caractère et son courage inébranlable ». « Il y a des gens qui osent, qui rêvent et qui mènent les autres vers des endroits où ils n'iraient pas seuls. Jim Lovell (...) en faisait partie », a pour sa part réagi le célèbre acteur Tom Hanks, qui a incarné l'astronaute au cinéma, dans un message sur Instagram. Jim Lovell avait fait par deux fois le voyage vers la Lune, sans jamais marcher sur l'astre. Pour autant, l'Américain a marqué l'histoire par sa participation à l'une des plus mythiques odyssées spatiales, en pleine course à la Lune durant la Guerre froide. Lancée le 11 avril 1970, neuf mois après les premiers pas historiques de Neil Armstrong sur la Lune, la mission Apollo 13 commandée par Jim Lovell, et à laquelle participaient les astronautes Fred Haise et Jack Swigert, aurait pu passer sous les radars. Mais c'était sans compter l'explosion d'un réservoir d'oxygène survenue en plein vol. De cette mésaventure spectaculaire provient la célèbre phrase « Houston, nous avons un problème », lancée par les astronautes au centre de commandement de la Nasa, au Texas. Sauvetage périlleux L'Amérique, qui considérait déjà ces vols comme une routine, se retrouva alors projetée en direct dans une tragédie inédite, trois hommes risquant de rester à jamais dans l'espace. Grâce au sang-froid de Jim Lovell ainsi qu'au professionnalisme et à l'ingéniosité de la Nasa, le trio s'en est miraculeusement sorti, réussissant à revenir sain et sauf sur Terre en transformant le module lunaire en canot de sauvetage. Cette opération périlleuse fut retransmise par les télévisions du monde entier puis adaptée par Hollywood dans le blockbuster éponyme « Apollo 13 » sorti en 1995, avec Tom Hanks en vedette et dans lequel Jim Lovell fait lui-même une apparition. L'épopée, qui valut à l'astronaute une médaille d'honneur, lui coûta toutefois son rêve de Lune. Lui qui aurait dû y poser pied lors de la mission Apollo 13, qui devait être la troisième à permettre à des hommes de fouler le sol lunaire, n'est plus jamais reparti dans l'espace. Un petit cratère de l'astre a toutefois été nommé en son honneur en 1970 par l'Union astronomique internationale (IAU). Né le 25 mars 1928 à Cleveland dans l'Ohio, Jim Lovell avait mené une carrière de pilote à la Navy avant de rejoindre la Nasa. Il fut l'un des premiers astronautes à voler en orbite autour de la Lune et à observer un « lever de Terre », du nom du célèbre cliché capturé en décembre 1968 et montrant la planète bleue se détachant de l'obscurité de l'espace. « Il était notre héros. Son optimisme inébranlable, son sens de l'humour et sa façon de nous donner à chacun le sentiment que nous pouvions accomplir l'impossible nous manqueront », a réagi sa famille dans un communiqué partagé par la Nasa.