« Maintenant elles me connaissent » : jamais à court de solutions, Loïs Boisson va disputer à Hambourg sa première finale
Coqueluche de la quinzaine à Roland-Garros (elle n'a été stoppée qu'en demi-finales par Coco Gauff, future vainqueure), Loïs Boisson continue de faire parler d'elle cet été. En tout cas, sa qualification pour la finale de l'Open de Hambourg (WTA 250) prouve qu'elle n'était pas une sensation passagère et qu'il va falloir compter sur elle dans les prochains mois. Et ses adversaires l'ont bien compris.
En quarts de finale, Viktoriya Tomova savait qu'il fallait éviter à tout prix de permettre à la Française de tourner autour de son revers. C'est donc ce coup qu'elle s'est évertuée à chercher. La tactique n'était pas mauvaise et on a pu voir que le jeu de la Dijonnaise était moins fluide de ce côté. Mais sa couverture de terrain et son excellent jeu de jambes lui ont permis d'éviter le piège. Et la dimension physique de son jeu a fini par éreinter la Bulgare qui ne pouvait rien sur l'amortie de Boisson sur la balle de match.
En demi-finales, Dayana Yastremska avait choisi d'attaquer plein fer sur le coup droit de Boisson. La 39e mondiale semblait avoir l'explosivité nécessaire pour aller au bout de ses intentions. Mais pour y parvenir, il lui fallait de la puissance et du contrôle. En termes de puissance, elle a vite vu qu'elle aurait du mal à rivaliser avec Boisson. Et comme elle a trop forcé, elle a fini par enfiler les fautes comme d'autres les perles. Sans forcer son talent, Boisson menait 6-1 en à peine plus d'une demi-heure.
« Je ne regarde pas trop le classement. J'ai mes objectifs et le reste suivra »
Loïs Boisson
Et c'est peut-être ça qu'il y a de nouveau dans son monde. Elle n'est plus l'inconnue que personne n'avait vu venir et qui casse les tableaux. Non, aujourd'hui, elle a été scrutée et analysée. Pas sûr, cependant, que ça lui complique la vie. « C'est dur à dire, explique-t-elle. Forcément, maintenant elles me connaissent et connaissent mon jeu. Mais je ne cherche pas forcément à savoir ce qu'elles pensent. (Elle rit.) » Sur sa terre battue adorée, elle semble toujours avoir la solution. Elle sait arrondir pour neutraliser avant de claquer un coup droit dont elle a le secret. Et son slice est un vrai coupe pattes. Il n'y a que lorsqu'elle a servi pour le match qu'elle s'est tendue et que son adversaire est revenue pour la pousser au tie-break, gagné 7 points à 5. Mais dans les moments qui comptent, Boisson fait toujours preuve d'autant de sang-froid.
En tout cas, ce retour sur terre semble avoir été le bon choix. « Oui, car il y aurait eu une longue période sans matches si j'étais allée directement aux USA. Cela avait du sens de refaire deux tournois sur terre », confirme la Dijonnaise. Ne reste plus qu'à finir en beauté face à Anna Bondar (77e) en finale. Une victoire lui ouvrirait les portes du top 50 (elle sera 44e si elle l'emporte, sinon 51e). Mais cela ne la bouleverse pas. « C'est une première étape. Après, comme toujours, je ne regarde pas trop le classement. J'ai mes objectifs et le reste suivra. »
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