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Allemagne : les contrôles temporaires aux frontières vont de nouveau être prolongés

Allemagne : les contrôles temporaires aux frontières vont de nouveau être prolongés

Le Figaro3 days ago
Au nom de la «sécurité intérieure», l'Allemagne avait rétabli des contrôles temporaires à toutes ses frontières le 16 septembre 2024, pour une durée de six mois.
L'Allemagne va prolonger une nouvelle fois ses contrôles temporaires aux frontières, a annoncé jeudi 7 août le ministre de l'Intérieur à propos d'une mesure destinée à lutter contre l'immigration illégale qui a entraîné des frictions avec les pays voisins. «Nous continuerons à maintenir les contrôles aux frontières», a déclaré Alexander Dobrindt dans le podcast Table.Today.
Au nom de la «sécurité intérieure», l'Allemagne avait rétabli des contrôles temporaires à toutes ses frontières le 16 septembre 2024, pour une durée de six mois.
À lire aussi L'Allemagne rétablit les contrôles aux frontières : quelles conséquences pour les voyageurs ?
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Durcissement de la politique migratoire
Juste avant les élections législatives de fin février, l'ancien chancelier Olaf Scholz avait annoncé la prolongation de la mesure pour un semestre supplémentaire, au grand dam des frontaliers. En principe, de tels contrôles aux frontières intérieures sont proscrits au sein de l'Espace Schengen, mais en cas de menaces pour l'ordre public ou la sécurité, ils sont possibles pour une durée de six mois, avec prolongation pour une durée totale n'excédant pas deux ans. «Il s'agit d'une mesure nécessaire jusqu'à ce que la protection des frontières extérieures (de l'UE) soit opérationnelle», a justifié le ministre.
Le nouveau chancelier, le conservateur Friedrich Merz, a fait du durcissement de la politique migratoire une priorité pour enrayer la progression de l'extrême droite. Dès son entrée en fonction en mai, le gouvernement a instauré le refoulement de la plupart des demandeurs d'asile aux frontières. Une mesure jugée «illégale» par le tribunal administratif de Berlin, saisi par trois Somaliens refoulés à la frontière polonaise. La mesure controversée a aussi provoqué des tensions avec Varsovie, qui accuse Berlin de lui renvoyer de nombreux migrants et a également temporairement réintroduit des contrôles avec son voisin début juillet.
Près de 10.000 personnes refoulées
D'après les chiffres du ministère de l'Intérieur, un total de 9254 personnes a été refoulé aux frontières entre le 8 mai et le 31 juillet. Cela équivaut à environ 770 refoulements par semaine, soit un niveau équivalent à celui des mois précédant l'instauration de la mesure. Mais M. Dobrindt insiste sur l'effet de dissuasion à long terme vis-à-vis des candidats à l'asile.
L'Allemagne va aussi organiser de nouveaux vols d'expulsions vers l'Afghanistan, affirme Alexander Dobrindt, après avoir renvoyé 81 condamnés afghans dans leur pays mi-juillet, une deuxième mesure de ce type depuis l'été 2024. Ces expulsions sont également décriées, notamment par l'ONU, en raison du pouvoir taliban en place.
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L'homme suspecté d'avoir violemment agressé à l'arme blanche le maire de son village de Villeneuve-de-Marc (Isère), mercredi, a été mis en examen pour « tentative de meurtre », a-t-on appris ce dimanche. Mercredi, le suspect, un homme résidant « de longue date » à Villeneuve-de-Marc, avait pris la fuite après avoir porté plusieurs coups au maire de 63 ans, Gilles Dussault, dont deux au thorax, avec une « arme blanche », puis tenté de le renverser avec sa voiture, selon le parquet de Vienne, qui conduisait l'enquête de flagrance. Le pronostic vital engagé dans un premier temps Recherché, le suspect, âgé de 59 ans, qui « n'était pas armé », « n'a opposé aucune résistance » lors de son interpellation sur la voie publique, vendredi à 11h30 à Charantonnay (Isère), à 14 km des lieux de l'agression. Il a été placé en garde à vue dans la foulée, a précisé dans un communiqué le procureur de Grenoble, Étienne Manteaux, désormais en charge de l'affaire. Gilles Dussault, maire depuis 2014 de Villeneuve-de-Marc, un village de moins de 1 200 habitants entre Lyon et Grenoble, avait été hospitalisé en urgence absolue à Lyon, son pronostic vital étant un premier temps engagé. [3/4] Cécile Vallin, les secrets d'une disparition Crime story raconte chaque semaine les grandes affaires criminelles. Écouter Souffrant de « trois plaies dont deux au thorax et une plaie défensive », l'édile a depuis pu être entendu par les enquêteurs et a confirmé le déroulé des faits rapporté par les premiers témoins, a précisé vendredi le parquet de Vienne. Ses blessures lui valent une incapacité totale de travail (ITT) de quinze jours, selon cette même source. « Questions d'urbanisme » Selon les premiers éléments de l'enquête, le maire et son agresseur étaient en litige pour « des questions d'urbanisme » et des « travaux réalisés par » l'administré « sans autorisation ». Après avoir asséné plusieurs coups à l'élu, l'agresseur a d'abord quitté les lieux avant de revenir avec son véhicule. « Il a alors tenté de percuter le maire et son fils venu lui porter secours, et fini sa course contre un mur, puis a pris la fuite à pied » après avoir porté des coups de poing au fils du maire qui tentait de l'intercepter, selon le parquet de Vienne. Une information judiciaire a été ouverte par le pôle criminel du tribunal de Grenoble, désormais chargé de l'affaire. Une enquête pour « violences aggravées » à l'encontre du fils du maire, qui avait été plus légèrement blessé et hospitalisé à Vienne, a également été ouverte.

Netanyahu maintient son plan très critiqué pour conquérir Gaza, « avec ou sans soutien »
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BANDE DE GAZA - C'est le « meilleur moyen pour terminer la guerre » contre le Hamas à Gaza: le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a justifié ce dimanche 10 août le nouveau plan d'opération de l'armée dans le territoire palestinien dévasté et affamé, y promettant par ailleurs une augmentation de l'aide humanitaire. Au même moment, s'est ouvert à New York une réunion urgente du Conseil de sécurité de l'ONU sur le conflit, au cours de laquelle un haut responsable onusien a mis en garde contre « une nouvelle calamité » qui aurait des résonances « dans toute la région » si jamais ce plan était déclenché. Après 22 mois de guerre, Benjamin Netanyahu est confronté à une très forte pression, en Israël sur le sort des 49 otages encore aux mains du Hamas, et à l'étranger pour faire taire les armes dans la bande de Gaza, où plus de deux millions de Palestiniens sont menacés d'une « famine généralisée » selon l'ONU. « Nous avons accompli aujourd'hui une grande partie du travail. Nous avons environ 70 à 75 % de Gaza sous contrôle militaire israélien », a déclaré le Premier ministre, au cours d'une conférence de presse à Jérusalem. « Calendrier assez court » « Mais nous avons encore deux bastions restants : ce sont la ville de Gaza et les camps » du centre. Le plan israélien « est la meilleure façon de terminer la guerre » et « nous n'a pas d'autre choix pour terminer le travail », a-t-il affirmé. Le nouveau plan de l'armée « ne vise pas à occuper Gaza, mais à démilitariser Gaza », a-t-il répété, résumant : « premièrement, désarmer le Hamas. Deuxièmement, tous les otages sont libérés. Troisièmement, Gaza est démilitarisée. Quatrièmement, Israël exerce un contrôle de sécurité prépondérant. Et cinquièmement, une administration civile pacifique non israélienne ». « Nous le ferons en permettant d'abord à la population civile de quitter en toute sécurité les zones de combat pour se rendre dans des zones sûres désignées », où « on leur fournira en abondance de la nourriture, de l'eau et des soins médicaux », a assuré le Premier ministre. Benjamin Netanyahu a promis des « couloirs protégés » et « d'augmenter le nombre de sites de distribution d'aide de la GHF » (Fondation privée soutenue par les États-Unis et Israël), ainsi que les « largages aériens ». « Nous parlons en termes d'un calendrier assez court parce que nous voulons mettre fin à la guerre. (...) Nous allons gagner la guerre, avec ou sans le soutien des autres », a-t-il enfin lancé, alors que son plan a suscité la réprobation internationale. L'annonce du plan israélien vendredi a suscité l'effroi des familles d'otages enlevés lors de l'attaque sanglante du Hamas en Israël du 7 octobre 2023, qui y voient une condamnation à mort de leurs proches. Le Hamas a prévenu que la nouvelle offensive aboutirait à leur « sacrifice ». Samedi soir, des dizaines de milliers de personnes ont de nouveau manifesté à Tel-Aviv, pour exiger un accord assurant le retour de tous les otages - dont 27 déclarés morts par l'armée - en échange de la fin des hostilités dans le territoire palestinien. « Je veux tout Gaza » Dans le même temps, l'extrême droite, partie prenante de la coalition gouvernementale a clamé son désaccord. « Le Premier ministre et le cabinet se sont rendus aux faibles », a fustigé le ministre des Finances, Bezalel Smotrich. « Je veux tout Gaza, le transfert (de sa population, ndlr) et la colonisation », a renchéri le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, autre figure d'extrême droite au sein de la coalition. Le chef de l'opposition, Yair Lapid martèle lui que le plan est une « catastrophe ». « Ils vont mobiliser à la dernière minute 430.000 réservistes (...) Ils démantèlent le pays de l'intérieur », a-t-il répété dimanche. « Le cabinet a décidé du sort des otages : les vivants seront assassinés et les morts disparaîtront à jamais », a accusé Einav Zangauker, mère de l'un d'entre eux, et figure de la mobilisation des familles. Des parents d'otages ont appelé à une grève générale pour dimanche prochain. Sur la radio de l'armée, le spécialiste des affaires militaires Doron Kadosh a estimé que « le plan pourrait ne pas commencer avant octobre ». D'ici là, « la balle est dans le camp des médiateurs » pour trouver un règlement, souligne le journal Maariv. Sur le terrain, la Défense civile de Gaza a fait état de 27 personnes tuées par l'armée israélienne dimanche, dont 11 par des tirs alors qu'elles attendaient des distributions de vivres près de centres de la GHF.

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