
La résurgence d'un révisionnisme affiché en Pologne
Grzegorz Braun, un candidat d'extrême droite arrivé quatrième à la dernière élection présidentielle, connu pour sa rhétorique réactionnaire et ses provocations, a nié à plusieurs reprises l'existence de chambres à gaz à Auschwitz.
Choc, consternation, stupeur… Les mots peinent à suffire. Depuis plusieurs semaines, la Pologne est secouée par l'irruption d'un négationnisme décomplexé dans le débat public. La faute à Grzegorz Braun, un eurodéputé sulfureux, connu pour ses prises de position outrageuses. En l'espace de quelques jours à peine, ce responsable politique ultranationaliste, arrivé quatrième à la dernière élection présidentielle, a mis en doute, à plusieurs reprises, l'horreur de la Shoah perpétrée par les nazis.
Le 10 juillet, Braun qualifie crûment les chambres à gaz d'Auschwitz-Birkenau, dans le sud de la Pologne, de « fake ». Devant la gravité du propos, le journaliste décide d'interrompre aussitôt l'entretien. Mais quatre jours plus tard, Braun récidive. Selon lui, « l'existence d'un système de chambres à gaz dans les camps de concentration nazis n'est pas suffisamment documentée ». Il ajoute, en qualifiant « d'hypothèse » l'un des faits historiques les plus dramatiques de l'Histoire, que…
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«Trahison de l'humanité»: le traité mondial contre la pollution plastique vole en éclats à Genève
Les dissensions entre pays ont eu raison de cette initiative visant à protéger l'environnement. Greenpeace accuse «l'industrie pétrochimique» d'être à la manœuvre. Nouvel échec pour la planète. Les pourparlers pour élaborer le premier traité international contre la pollution plastique ont volé en éclats mercredi à Genève à trente heures de la fin prévue des négociations, la plupart des pays ayant rejeté une tentative maladroite de synthèse de la présidence. Après près de trois ans de négociations et neuf jours d'intenses discussions au bord du lac Léman, le diplomate qui préside les débats, Luis Vayas Valdivieso, a présenté un texte de synthèse et une procédure assez complexe de consultation pour tenter de surmonter les positions encore très éloignées. Mais au lieu de permettre d'avancer, le texte de 31 articles a provoqué la colère ou au moins l'insatisfaction de la majorité des délégués présents dans la salle qui ne l'acceptent pas comme base de négociation. La Colombie, qui veut un texte ambitieux pour lutter contre la pollution plastique, a jugé le document «inacceptable» et demandé un nouveau texte. Le Chili, le Mexique, le Panama, le Canada ainsi que l'Union européenne, y compris la France, ont emboîté le pas au pays sud-américain, ainsi que les petites îles du Pacifique. Publicité «Déséquilibré» Pour le représentant du Chili, ce texte est «clairement déséquilibré», car «tout est relégué au niveau national et le texte ne crée aucun espace de coopération internationale pour lutter contre la pollution plastique». Le texte «ne fait pas le minimum nécessaire pour répondre à l'urgence du défi auquel nous faisons face», a relevé le ministre de l'Environnement du Danemark Magnus Heunicke dont le pays assure la présidence tournante de l'UE. «En 2022, nous avons promis aux citoyens du monde un traité pour supprimer la pollution plastique et réduire l'utilisation de produits chimiques dans le plastique qui menacent l'environnement et la santé. Le texte proposé n'est pas ce que nous avons proposé il y a trois ans», a-t-il dit, en soulignant qu'un compromis «demande des mouvements de toutes les parties». «Ce texte parle de refermer une blessure... mais le texte présenté ici rend cette blessure fatale et nous ne l'accepterons pas», a déclaré le négociateur panaméen, ajoutant : «Ce n'est pas de l'ambition, c'est de la reddition.» Le Kenya a dénoncé l'absence d'obligations mondiales contraignantes sur quoique ce soit, signifiant que cela «n'a aucune valeur démontrable». Les ONG de protection de l'environnement ont aussi tiré à boulets rouges sur le texte, dénonçant l'absence de référence à toute contrainte sur la production industrielle de plastique vierge. C'est un «cadeau à l'industrie pétrochimique et une trahison de l'humanité», a jugé Graham Forbes, chef de la délégation de Greenpeace. Même les pétroliers Même les pays pétroliers qui s'opposaient à toutes les demandes de régulation de la production de plastique et aux interdictions de certaines molécules chimiques dangereuses pour l'environnement et la santé, ont indiqué qu'ils n'aimaient pas le texte. Leurs critiques (Arabie saoudite, Koweït, Bahreïn, Qatar..) portent essentiellement sur l'absence de «cadre» et de champs d'action. La Chine, qui est aussi le premier pays producteur mondial de plastique, a appelé le président à se «concentrer» sur les problèmes les plus importants dans les dernières heures de la négociation «plutôt que d'accroître les divergences». «Il faut un rééquilibrage du texte» a jugé la ministre française de la transition écologique Agnès Pannier Runacher. «De mon point de vue, il est possible d'écrire un texte d'une dizaine de pages qui prenne en compte tous les points principaux du dossier». Le plus difficile «c'est de le faire adopter». Publicité Le conseil international de la chimie (ICCA) n'a pas émis d'avis sur le texte mais il a mis en garde les États contre une tentation de rejet d'ici la fin des pourparlers: «Si le désir d'avoir un accord parfait a pour conséquence de quitter Genève sans accord, le monde aura perdu la meilleure opportunité qu'il ait jamais eue pour affronter la pollution plastique à une échelle mondiale», indique un bref communiqué transmis à l'AFP.


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