
« Voie Trump pour la paix » : qu'est-ce que ce corridor que le président américain veut bâtir à travers l'Arménie ?
Le corridor, initialement appelé « corridor de Zanguezour », est un projet voulu de longue date par l'Azerbaïdjan, et doit traverser la province de Syunik. Sous l'égide des négociations encadrées par Donald Trump, ce couloir de transit doit être renommé « TRIPP » (the « Trump Route for International Peace and Prosperity » en anglais).
Une voie exploitée par les États-Unis ?
« Grâce à des moyens commerciaux, cette mesure permettra de débloquer la région et d'éviter de nouvelles hostilités », a déclaré un responsable américain à l'agence Reuters.
Cette zone de transit doit être « multimodale » - c'est-à-dire exploitée par plusieurs modes de transports en même temps, et doit permettre aux États-Unis d'y développer notamment des activités économiques. Une façon pour Washington d'avancer ses pions dans une région très stratégique et riche en hydrocarbures.
Opposition de l'Iran
Mais en Iran, on s'inquiète de la mise en œuvre d'un tel projet. « Ce complot mettrait en danger la sécurité du Caucase du Sud et l'Iran », a dit à l'agence de presse Tasnim Ali Akbar Velayati, un conseiller du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei.
L'Iran s'oppose depuis longtemps à ce corridor, craignant qu'il ne le coupe du Caucase et n'apporte une présence étrangère à sa frontière.
Un conflit depuis la chute de l'URSS
L'Arménie, en majorité peuplée de chrétiens, et l'Azerbaïdjan, dont la majorité de la population est musulmane, se sont livrés deux guerres au sujet de leur frontière et du statut des enclaves ethniques situées sur leurs territoires respectifs.
Le conflit territorial entre les deux pays concerne notamment le Karabakh, une enclave montagneuse qui a été au centre de deux guerres, l'une à la chute de l'URSS et l'autre en 2020. L'Azerbaïdjan l'a finalement repris aux séparatistes arméniens à l'issue d'une offensive éclair en 2023.
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