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Six raisons de passer ses vacances en montagne quand on est jeune

Six raisons de passer ses vacances en montagne quand on est jeune

L'Équipe5 days ago
Ecolo et fun, les sommets ont plus que jamais la cote chez les jeunes, qui y trouvent une opportunité économique de se dépayser dans des paysages très instagramables.
Du Jura aux Alpes, des Vosges aux Pyrénées, en passant par le Massif central, la montagne attire de plus en plus les jeunes. Selon l'ANMSM (Association Nationale des Maires des Stations de Montagne), près de 34 % des vacanciers estivaux en altitude ont moins de 35 ans. La montagne coche toutes les cases : effort physique, déconnexion mentale, grands espaces, bon plan anti-canicule... et budget maîtrisé. Bivouac gratuit, auberges de jeunesse, séjours UCPA tout compris et petits trains régionaux minimisent le coût de l'ascension. Et avec cinq massifs principaux, plus de 20 000 km de sentiers balisés, une centaine de stations ouvertes l'été et des sommets qui culminent à 4 810 mètres, la France offre un terrain de jeu XXL pour les amateurs de pleine nature. Six bonnes raisons de prendre de la hauteur.
1) Le goût de l'aventure et du dépassement
Pour les jeunes, chaque sentier est une promesse d'effort et chaque sommet, une victoire sur soi. Ils viennent chercher du physique, pour sortir de leur zone de confort, loin des machines de la salle de sport. Autour du lac d'Annecy ou dans les grandes forêts des Vosges, on s'initie au trail, grisé par la sensation de vitesse sur fond de carte postale. La via ferrata est la voie royale pour tutoyer le vertige en toute sécurité, et la plupart des stations "douces" s'y sont mises dans tous les massifs.
Pour l'escalade, on fonce à la Bérarde, au coeur mythique de la vallée des Ecrins. Les fondus d'action s'éclatent en VTT sur les pistes de Serre Chevalier ou en mountain bike aux Gets, station de calibre Olympique. À la clé, du frisson dans un décor à grand spectacle.
Exemple : stage trail ou escalade à Chamonix, dans le massif du Mont-Blanc, à partir de 330 € les 4 jours (sans transport) avec l'UCPA.
2) Des expériences instagrammables
Aujourd'hui, la belle aventure se vit... et se partage ! La montagne est championne des photos aux couleurs saturées et graphiques, offrant des visions idylliques d'espaces nature synonymes de pureté. Sommets enneigés et pâturages paisibles garantissent le post qui fera le buzz et la story à clics. Au-delà du beau cliché, la montagne chouchoute aussi l'image de celui qui publie, en affichant des valeurs actuellement en hausse, telles que le goût de la nature, la décroissance et l'écologie. Parmi les nombreux lieux devenus célèbres grâce aux réseaux sociaux, citons le lac de Gaube et le parc de Néouvielle, où lacs se succèdent, reflets parfaits d'un ciel limpide. Ou encore le Mont Aiguille, dans le Trièves en Isère, sans parler de l'incontournable Mont Blanc.
Exemple :Tour du Queyras, randonnée en autonomie de 7 jours entre hameaux traditionnels et paysages iconiques, en demi-pension. À partir de 570 €.
3) Un antidote à la pression urbaine
Avec l'altitude, on s'éloigne des villes et du bruit des vallées. Très vite, le charme des hameaux et des alpages opère, préludant au silence des forêts de pins ou le vertige des cimes. Plus on monte, plus le calme apaise en profondeur. La vie se simplifie, devient plus sensorielle. L'écoute des pas, du souffle, le chuchotement d'une cascade ou la fraîcheur d'un lac font redécouvrir des luxes rares : marcher, contempler et ressentir.
Sur les plateaux du Vercors, dans les forêts du Jura ou la vallée de la Clarée, partout règne un autre tempo. Le stress quotidien s'éloigne, dissous par l'effort physique et le grand air. Certains retrouvent un sommeil qu'ils avaient perdu. Selon les bons vieux principes de Montaigne, le corps se dénoue, et l'esprit suit. La pression du monde numérique se relâche aussi, tantôt imposée par l'action elle-même, ou le manque de couverture 4G dont bénéficient entre 20 et 25 % des massifs montagneux.
Exemple : séjour rando-yoga dans le Val d'Azun dans les Pyrénées, 7 jours en pension complète à partir de 995 €. La Balaguère.
4) L'éveil à une conscience écologique
La montagne et ses vastes sanctuaires naturels offrent une leçon vivante d'écologie sur le terrain. Des espaces vierges qui nous touchent invitent à davantage de respect - difficile de laisser emballages ou mégots dans ces alpages plus que parfaits que foulent les bouquetins et autres chamois-. Sous la houlette de guides naturalistes, des enfants du pays, on apprend à reconnaître le vol d'un gypaète ou la corolle blanche d'un edelweiss.
La beauté de ce monde fragile émeut et force le respect. Ces terrains de jeux sont si nombreux qu'on a l'embarras du choix, entre les parcs nationaux (5 sont situés en montagne), les parcs naturels régionaux (plusieurs dizaines), et les très nombreuses réserves naturelles. Avec l'ardeur de castors Juniors, on y apprend de nouveaux gestes grisants : monter un bivouac sans laisser de traces, cuisiner avec le minimum. Pour une immersion totale, on deviendra même bénévole dans une ferme d'altitude pour s'initier à la permaculture ou aux soins des brebis.
Exemple : wwoofing (éco volontariat) dans une ferme d'altitude, séjours gratuits d'une semaine minimum en échange de 25H de travail hebdomadaire.
5) La force du collectif
Via ferrata, escalade et randonnées en montagne ont un point commun : elles se pratiquent en groupe, sécurité oblige. L'altitude expose à des risques et des changements brusques de météo qu'on préfère affronter à plusieurs. Mais l'aventure a bien d'autres bienfaits : rien de tel qu'une cordée pour dynamiser l'esprit de coopération et s'entraider sur les passages techniques. Bivouaquer est l'occasion de partager ses compétences, dans un esprit collaboratif, qui cette fois n'a plus rien de virtuel. La montagne offre aussi une école de la vie, où l'écoute du guide régule les ego de chacun. Pour une fois, c'est la loi du plus faible qui prime : on attend les plus lents, en oubliant la compétition. C'est l'union qui fait la force : une nouvelle douceur de vivre est à l'oeuvre, garante de grands souvenirs.
Exemple : À Bessans - Bonneval sur Arc, mini-stages d'initiation ou de perfectionnement à l'alpinisme encadrés par un guide diplômé. À partir de 150 € les deux journées, sans l'hébergement en refuge. Terre d'alpinisme.
6) La montagne, c'est économique
Pas besoin d'un gros budget pour partir en montagne : l'été, la plupart des stations adoptent des prix doux, surtout si l'on évite les stations les plus célèbres, et les prix sont partout plus bas qu'en bord de mer. Les jeunes trouvent des bons plans à chaque étage d'altitude. Les auberges de jeunesse FUAJ (Fédération Unie des Auberges de Jeunesse) accueillent dans des lieux stratégiques comme Chamrousse ou La Bresse, dans les Alpes, ou le Mourtis et la sublime vallée de Saint-Béat dans les Pyrénées (beaucoup d'autres options dans les Vosges et le Jura).
Pour explorer un massif en liberté, entre 200 et 300 refuges accueillent avec le gîte et parfois le couvert pour un prix très raisonnable (nuitées en dortoir à prévoir). Et surtout, il reste le bivouac. Dans de nombreuses vallées, dormir sous la tente est autorisé et gratuit : matériel simple, cuisine au réchaud, vue imprenable au réveil. Côte transport, privilégier les TER, et les bus locaux (assez nombreux en période de vacances scolaires), sachant que l'essentiel du voyage peut ensuite se faire à pied !
Exemple : séjour multi-activités à Métabief dans le Jura. À partir de 354 € la semaine en demi-pension.
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Week-end du 14 Juillet : plus de 1000 km de bouchons cumulés sur les routes des vacances
Week-end du 14 Juillet : plus de 1000 km de bouchons cumulés sur les routes des vacances

Le Parisien

time10 hours ago

  • Le Parisien

Week-end du 14 Juillet : plus de 1000 km de bouchons cumulés sur les routes des vacances

Bison futé voyait ce samedi en rouge et noir sur la route des départs en vacances ou plus modestement en ce week-end du 14 Juillet . Ses prédictions n'ont pas été démenties. La circulation a été « très dense » avec un pic de plus de 1 000 kilomètres de bouchons cumulés en journée, classée noire par le service public de prévision routière en Auvergne-Rhône-Alpes et rouge sur le territoire dans le sens des départs. « La tendance est à la baisse après un après-midi bien soutenu. On peut espérer un retour à la normale en début de soirée », a indiqué vers 18h30 un porte-parole de Vinci Autoroutes, qui gère notamment l'A7 en direction du Sud. À la mi-journée, un pic de 1 086 km de bouchons cumulés sur le territoire a été atteint dont 235 km en Auvergne - Rhône-Alpes, les principales difficultés s'étant concentrées classiquement sur les autoroutes A7 et A9 vers le sud et A10 pour la façade atlantique, selon Bison futé. Dès le début de journée, une moyenne de plus de « 5 000 véhicules par heure » a donné le tempo, le temps de parcours entre Lyon-Sud (Rhône) et Orange (Vaucluse) ayant atteint au plus fort 3h55 au lieu de 1h35. Sur l'A9, administrée également par Vinci, il a été de 3h40 vers 15 heures d'Orange vers Narbonne contre 1h40, selon les bulletins de Vinci Autoroutes. Sur l'A61, de Toulouse (Haute-Garonne) vers Narbonne (Aude), les automobilistes avaient dû ronger leur frein pendant une bonne demi-heure pour parcourir l'heure de voyage habituelle. Sur le littoral ouest, le trafic a également été très chargé sur l'autoroute A10, où le temps de parcours avait atteint les 4h30 entre Saint-Arnoult (Yvelines) et Poitiers (Vienne) soit deux heures de plus qu'accoutumée et dépassé d'une heure les deux heures de route entre la capitale poitevine et Bordeaux. Dans le sens des retours, toute la journée, les usagers de l'A7 avaient pu gagner le sud de Lyon en deux heures depuis Orange au lieu des 1h35 de trajet habituel. Dimanche, l'ensemble des voies de circulation est classé vert, selon Bison futé.

Droits de douane à 30% : «C'est une folie tarifaire !»
Droits de douane à 30% : «C'est une folie tarifaire !»

Le Figaro

time12 hours ago

  • Le Figaro

Droits de douane à 30% : «C'est une folie tarifaire !»

ENTRETIEN - L'économiste Antoine Bouët est persuadé d'un «coup de bluff» de la part du président des États-Unis, qui semble ainsi vouloir «accélérer le dénouement des négociations» avec l'Union européenne. Antoine Bouët est économiste. Depuis le 1er octobre 2022, il est directeur du Centre d'études prospectives et d'informations internationales (CEPII) et est également professeur d'économie à l'Université de Bordeaux. LE FIGARO. - L'annonce de Donald Trump de l'imposition de droits de douane de 30% pour l'Union européenne fait vivement réagir. Était-elle prévisible ? Publicité Antoine BOUËT. - Oui et non, parce que si l'on s'en tient à ses propos tenus la semaine dernière, le président des États-Unis avait annoncé que les négociations étaient en cours. Et en même temps, voilà, c'est Donald Trump et il avait déjà annoncé des surcharges tarifaires sur pas mal de pays ces derniers temps : le Japon, la Corée du Sud... Il a annoncé aussi des nouveaux tarifs sur le cuivre. Ce qui devient complètement incohérent parce que si on veut faire du protectionnisme, il ne faut surtout pas le faire sur des matières premières, puisque ça augmente le prix des inputs (éléments entrants dans la production d'un bien, NDLR). Donc maintenant, aux États-Unis, l'acier, l'aluminium, le cuivre et peut-être maintenant bientôt le bois vont être plus chers et cela va gêner les industries. Antoine Bouët est le directeur du CEPII depuis le 1er octobre 2022. CEPII Que risque l'Union européenne ? C'est un peu une folie tarifaire. En même temps, il y a une négociation qui est en cours avec l'Union européenne qui - a priori - allait être dénouée le 1er août. Manifestement, Donald Trump a envie de mettre la pression sur les négociations pour qu'elle cède sur davantage de points, en menaçant d'un droit de douane qui est plus élevé que prévu. Si effectivement, cela se traduit par l'augmentation de 30 points de pourcentage des droits de douane sur les produits importés de l'Union européenne, ça va coûter cher à l'Union européenne. Surtout pour l'Allemagne et pour la France, dans certains secteurs. Sur le secteur des boissons et des alcools, cela risque d'être assez dur ainsi que sur l'automobile, l'aéronautique et les équipements. Donc est-ce qu'il y aura des exemptions sur ces secteurs ? C'est difficile à dire, mais 30% c'est très cher pour l'Union européenne. Publicité Sachant que ça va être aussi être payé par les ménages et les entreprises américains, il risque d'y avoir dans les prochains mois une augmentation de l'inflation aux États-Unis plutôt autour de 3% au lieu de 2 ou 2,5% cette année. Les entreprises américaines risquent aussi payer plus cher tout un tas de matières premières. Le problème est de savoir si cela va accélérer une annonce de représailles de la part de l'Union européenne qui en avait déjà évoqué contre les tarifs dans l'acier et de l'aluminium. Comment pourrait réagir et répondre l'Union européenne ? Il devait y avoir, sur les tarifs réciproques annoncés le 2 avril, la possibilité de représailles européennes sur 95 milliards de produits. On va voir ce que va faire l'Union européenne, mais il y a un problème car le flux de commerce des États-Unis vers l'Europe est évidemment beaucoup plus petit que le flux de commerce de l'Europe vers les États-Unis. Il est donc plus difficile pour l'Union européenne de trouver des produits sur lesquels on peut exercer des représailles. Mais il y a des pistes, cela pourrait être des biens de consommation finale. Il faut aussi éviter des biens sur lesquels les chaînes de valeur européennes reposent beaucoup sur les importations en provenance des États-Unis, donc il faut faire très attention à ne pas remettre en cause leur résilience. Je pense par exemple à des biens dans l'aéronautique ou dans la pharmacie. Après est-ce qu'on va faire des représailles ailleurs ? Cela pourrait être des restrictions d'exportation sur les fertilisants, sur les inputs chimiques, sur les inputs organiques et inorganiques, sur les appareils de photolithographie sur lesquels les entreprises européennes sont très compétitives. Et si l'on veut faire très mal, on peut même faire des restrictions d'exportation sur les vaccins, mais ce serait peut-être moralement condamnable. Tout ça est un peu délirant. À lire aussi Droits de douane à 30% : Trump met l'Union européenne sous pression maximale Publicité Peut-on parler de coup de bluff de la part du président des États-Unis ? Ces 30% sont quand même très surprenants, c'est vraiment transactionnel pour faire pression sur l'Union européenne, pour qu'elle cède en s'engageant à davantage acheter du gaz naturel liquéfié ou encore des armements. Manifestement, Donald Trump souhaite, depuis une semaine accélérer le dénouement des négociations. Beaucoup assurent que «Trump always chicken out» - «Trump se dégonfle toujours» - donc il a envie de prouver le contraire. Peut-être que les négociations traînent trop à son goût du côté européen et il souhaite faire pression à l'approche de l'échéance du 1er août. En attendant, ces droits de douane ne sont pas encore mis en place non plus. Mais s'ils ne seront pas forcément appliqués, il n'en demeure pas moins qu'une partie du protectionnisme américain pourrait rester autour de 10 points de pourcentage en plus de droits de douane. Tout simplement parce que les États-Unis estiment qu'il faut faire payer aux pays étrangers la protection militaire, le dollar, les bons du Trésor... Il a l'impression qu'avec un tarif de droits de douane plus élevé, il portera tort uniquement aux pays étrangers, mais il se trompe sur l'analyse parce qu'il portera tort à ses propres concitoyens, car ce sont aussi les ménages et les entreprises américains qui vont payer ces droits de douane. Je pense que cette partie est un coup de bluff, avec sans doute des droits de douane en plus d'au moins 10%. On aura peut-être plus en fonction de ce que l'Union européenne cédera ou pas. Mais 30%, les Allemands pousseront pour que ça ne touche pas un certain nombre de secteurs dont l'automobile. Est-ce que l'Union européenne pourrait céder ? Peut-être oui, sur des promesses d'achat supplémentaires.

«Peu importe l'âge, le sexe, la nationalité» : le recrutement par simulation, la méthode de France Travail pour contrer les pénuries de main-d'œuvre
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