
Ballon d'Or 2025 : cette déclaration d'Achraf Hakimi ne va pas rassurer son coéquipier Ousmane Dembélé
Souvent cité parmi les prétendants au sacre, le défenseur marocain - mis en examen pour viol - s'est officiellement déclaré candidat dans une interview à Canal+ publiée ce samedi. « Quand les gens me mettent dans le débat du Ballon d'Or, c'est un rêve auquel je n'avais jamais pensé. Si j'ai la possibilité de le gagner, je pense que je le mérite aussi », a-t-il déclaré, mettant en avant sa « saison historique ».
Il faut dire qu'Achraf Hakimi s'est particulièrement distingué en Ligue des champions, en étant en permanence décisif malgré son rôle de défenseur latéral. Il a terminé la saison avec 11 buts et 14 passes décisives en 55 matchs, toutes compétitions confondues. Avec sur ce total, 4 buts et 5 passes décisives en Ligue des champions, dont l'ouverture du score lors de la finale face à l'Inter Milan. Il l'a d'ailleurs bien souligné dans cette interview.
« Il n'y a pas beaucoup de joueurs qui ont marqué en quarts de finale, en demi-finale, et en finale [de Ligue des Champions] en tant que défenseur, alors que c'est plus difficile. [...] Les statistiques que j'ai eues cette année, ce ne sont pas celles d'un défenseur normal. Je pense que quand un défenseur fait ça, il mérite plus qu'un attaquant », a mis en avant l'international marocain auprès de Canal+.
« Si Ousmane Dembélé ne gagne pas, il y a un problème »
Jusqu'ici, le Paris Saint-Germain fait très clairement campagne en faveur d'Ousmane Dembélé pour le Ballon d'Or, alors que les performances du prodige espagnol de tout juste 18 ans Lamine Yamal font également de lui un prétendant clair. « Si Ousmane Dembélé ne gagne pas, il y a un problème. Vu la saison qu'il a faite, une saison magnifique, aucun doute qu'il doit gagner le Ballon d'Or. Si ce n'est pas le cas, il y a un problème. Il a tout fait », avait déclaré début juillet Nasser al-Khelaïfi.
Mais ces déclarations étaient assez mal passées dans le vestiaire parisien, rapporte L'Équipe. Alors que 9 joueurs parisiens figurent parmi les 30 nominés au Ballon d'Or, la possibilité de voir le jury de journalistes privilégier d'autres figures du collectif parisien (Vitinha, João Neves, Gianluigi Donnarumma, Désiré Doué…) n'est également pas impossible.
Ce phénomène de « dispersion des voix » n'est pas nouveau. Il influe parfois le résultat d'un scrutin lorsqu'une performance collective prend le dessus sur une individualité en particulier, comme avec ce PSG édition 2024-2025.
Après leur victoire à la Coupe du monde 2018, Antoine Griezmann avait ainsi terminé 3e, Kylian Mbappé 4e et Raphaël Varane 7e du vote, tandis que le croate Luka Modric soulevait le trophée. Et rien que l'année dernière, les Madrilènes Vinicius Jr, Jude Bellingham et Dani Carvajal, vainqueurs de la Ligue des champions et respectivement 2e, 3e et 4e, avaient dû concéder le Ballon d'Or 2024 au milieu espagnol de Manchester City, Rodri.
Pour Hakimi, la problématique judiciaire
Malgré sa campagne, un point non négligeable rend très improbable le sacre d'Achraf Hakimi : l'accusation de viol d'une jeune femme à son encontre, pour des faits qui se seraient déroulés en 2023. Le 1er août, le parquet de Nanterre a requis le renvoi devant la cour criminelle des Hauts-de-Seine du joueur marocain, qui conteste les faits. Il avait été mis en examen pour viol et placé sous contrôle judiciaire en mars 2023.
« Le parquet de Nanterre a saisi ce jour le juge d'instruction en charge de cette information judiciaire de réquisitions aux fins de renvoi devant la cour criminelle départementale des Hauts-de-Seine du chef de viol. […] Il appartient désormais au magistrat instructeur de prendre sa décision dans le cadre de son ordonnance », a indiqué le parquet à l'AFP, le 1er août. Dans l'attente de savoir si un procès sera ordonné, difficile de l'imaginer remporter l'un des trophées les plus médiatisés du monde du football.
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