
Plusieurs millions de personnes appelées à évacuer après des inondations
(Tokyo) Les autorités nipponnes ont appelé lundi plusieurs millions de personnes à évacuer leur domicile en raison d'inondations et glissements de terrain survenus après des pluies violentes dans le sud-ouest du Japon qui ont fait plusieurs disparus.
Agence France-Presse
Des images de la télévision nipponne montrent plusieurs zones du département de Kumamoto où des maisons, des magasins et des véhicules sont envahis par des eaux d'environ un mètre de haut.
En six heures lundi matin, plus de 37 centimètres de précipitations sont tombés sur la ville de Tamana, la plus touchée par la pluie, un record au niveau local, selon l'agence météorologique japonaise.
« La situation présente un danger mortel et la sécurité doit être assurée immédiatement », ont averti les météorologues, ajoutant qu'« une vigilance maximale [était] requise ».
Au total, des avertissements et appels à évacuer ont été émis pour plus de trois millions d'habitants de régions du sud-ouest du Japon, selon l'Agence de gestion des incendies et des catastrophes. Quelque 384 000 personnes résidant pour la plupart dans le Kumamoto font l'objet du plus haut niveau d'alerte, de même source.
PHOTO KYODO NEWS, FOURNIE PAR L'ASSOCIATED PRESS
Un véhicule avance sur une route inondée à Kumamoto, dans le sud du Japon, le 11 août 2025.
Bien que les fortes pluies aient diminué dans ce département, des fronts pluvieux actifs pourraient toucher d'autres régions du Japon à tout moment, a déclaré lors d'une conférence de presse, Shuichi Tachihara, un responsable de l'agence météorologique nationale.
« Les fortes pluies qui se sont abattues jusqu'à présent ont affaibli le sol dans certaines zones et provoqué une montée du niveau de l'eau dans certaines rivières », a-t-il ajouté.
« Le risque de catastrophes pourrait augmenter à nouveau à l'avenir, même si les précipitations diminuent », a-t-il prévenu, tout en demandant à la population de « rester extrêmement vigilante ».
Selon la presse locale, les secouristes ont trouvé le corps d'une personne à Kosa, dans le Kumamoto, où un homme avait été porté disparu lundi après un glissement de terrain qui avait touché son domicile.
Les responsables locaux n'ont pas été en mesure de confirmer cette information dans l'immédiat.
À Misato, autre ville du département, des secouristes ont réussi à sauver un homme âgé piégé à l'intérieur de son logement touché lui aussi par un glissement de terrain.
Deux personnes de la grande ville de Fukuoka ont, elles, été emportées dimanche par un cours d'eau et sont toujours portées disparues lundi, d'après le média public NHK.
Ces pluies diluviennes suivent un épisode de chaleur intense dans de nombreuses régions de l'archipel, avec notamment un record absolu de température dans le pays le 5 août (41,8 °C dans la grande banlieue de Tokyo.
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35 minutes ago
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Au moins 68 personnes toujours portées disparues après la crue dans l'Himalaya
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35 minutes ago
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Beaucoup ont trouvé refuge dans les camps de déplacés de Tawila après l'attaque du camp de Zamzam en avril, pris d'assaut par les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), en guerre contre l'armée depuis avril 2023. Le choléra frappe durement le camp de déplacés de Tawila (Tawila) Dans les camps de déplacés de Tawila, dans l'ouest du Soudan en proie à une épidémie de choléra, la peur s'est glissée dans chaque geste du quotidien. Eau, vêtements, gamelles : tout paraît contaminé. Ibrahim Abdallah avec Nada Abou el Amaim au Caire Agence France-Presse Privés d'eau potable, de soins et d'hygiène, des centaines de milliers de Soudanais sont livrés à eux-mêmes. « Nous mélangeons du citron dans l'eau […] et nous la buvons comme remède », confie Mona Ibrahim, installée depuis deux mois dans un de ces camps montés à la hâte à Tawila, foyer le plus sévèrement touché par le choléra dans le Darfour-Nord. « Nous n'avons aucune alternative », poursuit-elle, assise à même le sol. Blottie entre les monts Marra et des terres agricoles, la ville abrite aujourd'hui près d'un demi-million de déplacés, selon l'ONU. Beaucoup ont trouvé refuge ici après l'attaque du camp de Zamzam en avril, pris d'assaut par les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), en guerre contre l'armée depuis avril 2023. « Le premier cas a été détecté début juin, dans le village de Tabit », à plus de 25 kilomètres au sud, explique à l'AFP Sylvain Pénicaud, chef de projet pour Médecins Sans Frontières (MSF). En deux semaines, la maladie s'est propagée et le bilan s'est envolé : le mois dernier, l'organisation a pris en charge plus de 1500 patients. Selon l'ONU, environ 300 enfants atteints de choléra ont été recensés à Tawila depuis avril. Plus de 640 000 enfants de moins de cinq ans sont désormais menacés par la maladie dans le seul État du Darfour-Nord, alerte l'UNICEF. Dans l'ensemble du Darfour, près de 2140 infections et au moins 80 morts ont été enregistrées au 30 juillet. 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Depuis juillet 2024, environ 100 000 cas de choléra ont été recensés à travers le pays, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), la maladie se propageant « dans tous les États soudanais ». L'UNICEF rapporte plus de 2408 morts enregistrées dans 17 des 18 États du Soudan depuis août 2024.


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3 hours ago
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L'attaque d'Israël contre la presse soulève l'indignation
De nombreuses personnes en deuil défilent lundi avec les corps des journalistes tués lors d'une frappe israélienne nocturne sur leur tente, à Gaza. « Ceci est mon testament et mon dernier message. Si ces paroles vous parviennent, sachez qu'Israël a réussi à me tuer et à faire taire ma voix. » Ainsi commence la lettre posthume du journaliste Anas al-Sharif, l'un des six membres des médias tués dimanche par une frappe israélienne, une attaque contre la presse vivement dénoncée dans le monde. Conscient que sa vie était menacée, Anas al-Sharif, qui travaillait pour la chaîne Al-Jazeera, a écrit un long texte, qu'il a demandé de diffuser « en cas de décès ». L'armée israélienne a confirmé l'avoir pris pour cible, estimant qu'il était « un terroriste » se faisant passer pour un journaliste. gé de 28 ans, Anas al-Sharif était né dans un camp de réfugiés palestiniens. Il était marié, avait deux enfants et était l'un des correspondants les plus connus couvrant le conflit à Gaza. En 2023, Al-Jazeera rapportait que son père, Jamal al-Sharif, avait été tué par un bombardement israélien sur la résidence familiale. PHOTO DAWOUD ABU ALKAS, ARCHIVES REUTERS Anas al-Sharif, l'un des journalistes tués dimanche par une frappe israélienne Dans son texte, Anas al-Sharif parle de la Palestine comme du « joyau de la couronne des musulmans et le battement de cœur de chaque personne libre dans ce monde ». « Je vous confie son peuple et ses jeunes enfants opprimés qui n'ont pas eu le temps de rêver et de vivre en sécurité et en paix. » Priant Dieu pour toute sa famille endeuillée, il dénonce « ceux qui sont restés silencieux et ont accepté notre massacre » et tous ceux « dont le cœur n'a pas été touché par les restes de nos enfants et de nos femmes, et contre ceux qui n'ont pas mis fin au massacre que notre peuple subit depuis plus d'un an et demi ». « Si je meurs, ce sera en étant resté fidèle à mes principes. » Un appel à la solidarité Al-Jazeera a condamné l'attaque, disant y voir « une tentative désespérée de faire taire les voix qui exposent la prise imminente de Gaza et son occupation ». 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PHOTO KARIM JAAFAR, AGENCE FRANCE-PRESSE Les membres du personnel d'Al-Jazeera observent une minute de silence en hommage à leurs collègues tués lors d'une frappe israélienne nocturne à Gaza, au siège de la chaîne à Doha, au Qatar, lundi. Dans son communiqué, l'organisation dénonce « une technique indigne utilisée de manière récurrente contre les journalistes et destinée à masquer des crimes de guerre, alors que l'armée a déjà tué plus de 200 professionnels des médias ». « Il faut de toute urgence mettre un terme à ce massacre et à la stratégie de black-out médiatique d'Israël, destinée à masquer les crimes commis par son armée, depuis plus de 22 mois, dans l'enclave palestinienne assiégée et affamée. 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