
Évacuation, vols retardés et colère... Que s'est-il passé à l'aéroport de Nice ?
Un petit grain de sable dans les rouages a fait dérailler tout l'aéroport de Nice ce lundi 21 juillet soir. Après qu'une panne a été constatée sur un des portiques de sécurité, toute la salle d'embarquement a dû être évacuée et de nombreux vols ont été soit retardés, soit annulés. De quoi provoquer l'exaspération des passagers. «Chaos complet à l'aéroport de Nice», résumait sur X la sénatrice de l'Orne Nathalie Goulet, prise dans la pagaille.
Tout a débuté aux alentours de 18h30, avec le dysfonctionnement d'un des portiques de sécurité. «Pour assurer la sécurité de l'ensemble des vols, la police aux frontières nous a demandé de faire sortir par précaution tout le monde de la salle d'embarquement, afin de la décontaminer», explique Hélène Navarro, directrice de la communication de l'aéroport azuréen. En clair, il s'agissait de s'assurer que personne n'avait pu passer le «PIF» (poste d'inspection filtrage, dans le jargon des aéroports) sans être convenablement contrôlé.
Publicité
Il a donc fallu faire sortir «un peu plus de 2000 personnes», réparties entre les deux terminaux. Pas une manœuvre facile. Entassés devant les portes de la zone d'embarquement, les passagers ont dû attendre de longues minutes avant que l'incident ne soit réglé et que les grilles puissent rouvrir. Des images circulant sur les réseaux sociaux montrent la foule huer le personnel après plusieurs fausses alertes de réouverture.
30 vols affectés
L'aéroport assure avoir fait son maximum pour aller le plus vite possible. «Nous avons mobilisé nos prestataires de sûreté pour ouvrir toutes nos lignes de contrôle, au nombre de treize, mais aussi notre propre personnel via la procédure 'volontaires en cas de crise'. Ils sont venus aider leurs collègues», explique Hélène Navarro. Vers 22h30, tous les passagers étaient repassés par les contrôles de sécurité et à 01h00 du matin, tout était rentré dans l'ordre.
À lire aussi «L'été sera compliqué» : à l'aéroport de Nice, les retards se multiplient depuis des mois à cause du contrôle aérien
Entre-temps, selon l'aéroport, «30 vols» avaient été affectés. Outre les retards importants, 7 vols ont été annulés le lundi soir, notamment du fait du couvre-feu à l'aéroport d'Orly, et 2 autres «par ricochet» ce mardi matin. Le chef cuisinier parisien Julien Sebbag, suivi par plus de 400.000 personnes sur Instagram, a rapporté que son vol easyJet à destination d'Ibiza avait subi un premier retard de 4 heures, avant de devoir attendre 2 heures supplémentaires sur le tarmac.
Plusieurs passagers ont regretté le manque de communication de la part du personnel de l'aéroport, tout au long de l'incident. L'aéroport assure que l'information a circulé sur le site web, sur l'application et sur les réseaux sociaux. Mais sur X, seul un bref post à 21h27 signalait des «retards importants à prévoir» après un «incident technique». «Le community manager du compte de l'aéroport de Nice semble être en grève depuis plusieurs semaines», pestait un internaute. «Il y avait des annonces sonores dans la salle, mais il y avait un tel brouhaha que nos équipes ont dû prendre des porte-voix, et le temps de pouvoir s'équiper... souligne Hélène Navarro. C'était difficile, c'est une procédure assez exceptionnelle.»
L'aéroport de Nice, troisième aéroport français après ceux de Paris, subit par ailleurs une régulation aérienne perturbée depuis le mois de mars, entraînant des retards à répétition. «La situation à l'aéroport de Nice lors de l'été 2025 sera compliquée», indiquait récemment dans nos colonnes la direction générale de l'aviation civile (DGAC).
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


Le Figaro
2 hours ago
- Le Figaro
La division parcellaire : une solution choisie par Christophe et Bérangère qui trouvent leur maison et le jardin beaucoup trop grands
Réservé aux abonnés La division parcellaire est dans l'air du temps, car elle favorise la création de nouveaux logements. Mais des obstacles administratifs et diverses réticences contrarient encore de nombreux projets. Quant au coût de cette opération, il n'est pas à négliger. Christophe et Bérengère y pensent depuis quelque temps. Sur le papier, l'idée est bonne. Propriétaires d'une grande maison en région parisienne, située sur un beau terrain, ils ont aujourd'hui trop de place pour deux, trouvent l'entretien du jardin chronophage et coûteux, et, pour tout dire, préféreraient habiter une maison plus petite, plus fonctionnelle, et surtout de plain-pied. Plutôt que de quitter leur quartier, qu'ils adorent, ils envisagent aujourd'hui de diviser leur terrain en deux, de vendre la maison existante et d'en construire une nouvelle sur l'une des deux parcelles créées. Il faut, pour ce faire, procéder à une division parcellaire en bonne et due forme, qui nécessite de suivre un parcours administratif très précis, d'éplucher le plan local d'urbanisme de la commune (PLU) ou de l'intercommunalité (PLUi) concernée, et de faire preuve de patience. C'est en effet une opération longue (compter de 7 à 12 mois) et encore semée d'embûches. Un contexte favorable, malgré des réticences Pourtant, la division parcellaire est dans…


Le Parisien
2 hours ago
- Le Parisien
« J'ai gagné près de 30 minutes » : les infrastructures des JO ont changé la vie en Seine-Saint-Denis
Il l'a répété à l'envi pendant des années. « La Seine-Saint-Denis sera le territoire de l'héritage des Jeux . » Certains y verront un mantra, d'autres un objectif. Les plus taquins, une méthode Coué. Il n'empêche que le souhait du président socialiste du département, Stéphane Troussel, s'est bel et bien concrétisé. En concentrant 82 % des investissements publics de la Solideo (la société de livraison des ouvrages olympiques), le département s'est imposé comme le territoire le plus transformé par Paris 2024 . Mais ces équipements sont-ils vraiment utilisés ? Sous le crachin de juillet, ce mardi soir, la foule n'est peut-être pas dense sur le franchissement urbain Pleyel mais le flux est continu. Au milieu de la passerelle, Carmen et Eusebio se sont arrêtés pour admirer le paysage. Entre les TER stationnés en contrebas, les multiples rails qui offrent une vue dégagée et Montmartre en plein milieu, il y a là une certaine poésie urbaine à laquelle le couple n'est pas insensible. Ces retraités, qui habitent Saint-Denis depuis 1972, viennent quotidiennement pour « se promener, prendre un peu l'air ». « Parfois, on vient juste s'asseoir et regarder les gens qui passent », s'amuse Carmen.


Le Figaro
3 hours ago
- Le Figaro
«Ça fait 6 ans que ça dure !» : pourquoi les compteurs individuels virent au fiasco dans certaines copropriétés
Réservé aux abonnés Les compteurs individuels d'eau et de chauffage sont un gage d'équité et de responsabilisation. Mais leur installation souvent compliquée et les prix à la location jugés trop élevés rebutent nombre de copropriétaires. Les portes des appartements qu'il faut encore équiper vont-elles enfin s'ouvrir ? Ce jeudi 10 juillet, Alexis, casquette vissée sur la tête, patiente au pied d'un immeuble situé à deux pas du quartier d'affaires de La Défense. Il installe des compteurs individuels d'eau et de chauffage dans des copropriétés. Cela n'a l'air de rien mais l'affaire n'est pas si simple. Les portes des logements restent souvent closes. Il faut composer avec les aînés qui craignent d'être attaqués, des personnes de plus en plus nombreuses vivant retirées du monde ou atteintes du syndrome de Diogène, celles qui ne veulent pas entendre parler des compteurs divisionnaires – pas de compteurs, pas de facture individuelle ! –, les copropriétaires qui n'ont toujours pas fait les travaux réclamés depuis des lustres pour permettre l'installation, les têtes en l'air et les locataires qui s'en fichent comme de leur première chemise. Alexis veut y croire : « C'est un peu moins compliqué depuis qu'il y a le…