
« Il y a de la curiosité et beaucoup d'envie » : Olivier Cloarec présente ses aspirations comme nouveau président de Toulouse
« Pourquoi avez-vous été convaincu d'accepter le poste de président de Toulouse et pouvez-vous donner les grandes lignes du projet qui vous a été présenté ces dernières semaines ?Avant tout, je remercie évidemment Neil (Chugani, président par intérim), monsieur Cardinale (PDG de RedBird) et le groupe pour la confiance qu'ils m'ont accordée. Devenir président aujourd'hui, c'est quelque chose d'important. Pour répondre à la question, j'ai fait une première rencontre avec Neil qui s'est très bien passée. Ça a été suivi d'un rendez-vous physique qui s'est également très bien passé. La relation humaine avait vraiment bien démarré, ce qui vous met en confiance. On a passé du temps ensemble, on a exposé nos points de vue, nos attentes. Ça m'a définitivement conduit à la volonté de relever le challenge du TFC
La deuxième chose, c'est la dynamique du TFC depuis cinq ans, depuis que le groupe RedBird a repris le club. Damien Comolli (son prédécesseur) et l'ensemble des collaborateurs du TFC ont fait un travail assez remarquable, à la fois sur le terrain, mais aussi en dehors. J'ai eu l'occasion de venir au Stadium à plusieurs reprises. Aujourd'hui, réussir à remplir le stade avec une moyenne d'affluence de 25 000 spectateurs par match, je n'ai pas connu ça tout le temps. C'est pour ça que je souligne aussi le côté hors de terrain. Enfin, la volonté d'investir dans un centre d'entraînement, qui est un outil hyper important, a envoyé aussi un signe fort de l'investissement de l'actionnaire sur le moyen terme. C'est très important pour moi.
« Annoncer des objectifs aujourd'hui, à mon sens, ça n'a pas vraiment de sens. Par contre, je peux vous garantir que tout le monde au sein du club est investi dans l'idée de performer et de continuer à progresser »
Quelles sont vos ambitions sur le plan sportif pour les années à venir ?Quel que soit le club dans lequel vous évoluez, vous avez de l'ambition, tout le monde a de l'ambition, ce n'est pas un gros mot que de le dire. Après, moi, évidemment que j'ai de l'ambition, comme l'actionnaire, comme tous les salariés au sein du club, les joueurs, le staff. Ce qui est important pour moi, c'est de faire perdurer l'évolution du TFC, de continuer sur cette dynamique-là. Annoncer des objectifs aujourd'hui, à mon sens, ça n'a pas vraiment de sens. Par contre, ce que je peux vous garantir, c'est que, ce n'est pas que moi, d'ailleurs, mais tout le monde au sein du club est investi dans l'idée de performer et de continuer à progresser, à travailler dur de manière collective pour atteindre les objectifs.
Qu'avez-vous appris de vos expériences passées dans différents clubs (Strasbourg, Vannes, Dijon, Brest, Lorient et Rennes) et de quoi vous allez vous servir dans vos nouvelles fonctions au TFC ?Ma dernière expérience à Rennes est la plus significative quand on compare avec Toulouse, parce que j'avais aussi la fonction de président. Les précédentes étaient complètement différentes. Mais je suis depuis vingt-cinq ans dans le football. À ce poste, il y a toute cette dimension médiatique que vous n'avez pas, évidemment, dans d'autres fonctions. Il y a quand même beaucoup de similitudes entre Rennes et Toulouse, avec notamment l'importance de la formation. C'est un point très important à mes yeux. Ce que j'ai pu voir dans le mode de fonctionnement au Stade Rennais, ça peut apporter. Il y a des choses que j'ai pu apprendre à mettre en place avec les gens là-bas, qui, je pense, pourraient être intéressantes ici.
« J'aime travailler de manière collective avec un directeur sport, un coach et un staff. (...) Je suis à leurs côtés pour les épauler. »
Vous succédez à un président qui avait un style, un rôle à jouer dans le recrutement, qui avait une présence aussi au niveau des institutions, une proximité avec les autres clubs toulousains dans les différents sports. Quel est votre style ?Je le redis, franchement, le groupe RedBird, Damien (Comolli) et l'ensemble des salariés du TFC ont fait un travail considérable, en tout cas de mon point de vue. De là où j'étais avant, et je vais le découvrir encore plus à compter de mardi prochain (jour de sa prise de fonctions). Après, les comparaisons entre les personnes n'ont pas vraiment de sens, à mon avis, parce que tout le monde est différent, et les qualités, les défauts, excusez-moi, on a sûrement un mode de fonctionnement qui est différent.
L'important, c'est de se retrouver surtout dans la performance. Damien avait un côté qui était sûrement plus axé sur le sportif que moi. Moi, je suis passionné de foot depuis quarante ans, vraiment très passionné. J'aime travailler de manière collective avec un directeur sportif, avec un coach, avec un staff, être à l'écoute et être en soutien. Je suis en soutien quand il y a besoin. Après 25 ans, inévitablement, vous avez un réseau dans le milieu du foot qui est assez conséquent, donc le message que je passe à Carles (Martinez Novell, l'entraîneur), notamment, et à Viktor (Bezhani, le directeur sportif par intérim), c'est que je suis à leurs côtés, je suis là pour les épauler, et je suis aussi le garant pour que le club performe.
Une question plus personnelle. Que présente pour vous, le Breton de souche, de venir travailler et vivre dans le Sud ? Que représente cette nouvelle fonction importante dans votre carrière ?Devenir président d'un club de football, ça n'a jamais été une ambition personnelle. Je pense que quelques-uns d'entre vous connaissaient un peu mon parcours, de là où je viens. Ce que je peux vous dire, c'est que j'ai été heureux partout où j'ai exercé et quelle que soit ma fonction. Mais le titre, ce n'est pas forcément la chose la plus dure à avoir. Ce qui est le plus difficile, c'est de l'assumer et d'en avoir les compétences. Aujourd'hui, je suis très heureux et très fier d'être président du TFC. Je vais m'investir comme je l'ai fait partout où je suis passé, que ce soit à Vannes, à Dijon, à Brest, à Lorient. Je suis vraiment, pour la première fois, très heureux d'être ici.
C'est quelque chose qui me caractérise assez bien, et je le revendique d'ailleurs, je suis quelqu'un de très humain. C'est ce qui me guide et me motive. J'ai envie de contribuer au développement du club avec l'ensemble des gens du club. J'ai envie de découvrir cette région. C'est une ville que je ne connais pas, même si j'ai parfois glissé en dessous de la Loire. C'est un sacré changement pour moi. J'ai envie de relever ce challenge. Je suis vraiment déterminé. Il y a de la curiosité et beaucoup d'envie. En plus, ça fait quelques mois que j'étais un peu à l'extérieur du circuit, donc mon envie est décuplée. »
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