
« Love », « Antichrist », « Little Ashes »... 7 films avec des scènes de sexe non-simulées
Pourtant, certains réalisateurs ont choisi d'intégrer dans leurs films des scènes de sexe non-simulées, par souci de réalisme ou pour servir un propos artistique. Cela peut être effectué avec des doublures corps, ou les acteurs eux-mêmes. C'est le cas des sept longs-métrages de cette liste (non-exhaustive), qui ont, pour la plupart, fait couler beaucoup d'entre à leur sortie.
• Antichrist de Lars von Trier sorti en 2009
Dans la scène d'ouverture (tragique) du film, Charlotte Gainsbourg et Willem Dafoe font l'amour sous la douche tandis que leur fils sort de son lit et tombe accidentellement par la fenêtre. Le réalisateur danois souhaitait que la scène de sexe soit réelle, ce ne sont donc pas des prothèses que l'on voit, ni un acte simulé.
Cependant, il a fait appel à des comédiens spécialisés dans les films pour adultes en guise de doublures. Willem Dafoe ne voulait pas que ses parties intimes « deviennent le sujet principal pour les spectateurs », un argument confirmé par Lars von Trier qui avait même précisé auprès du Boston Phoenix que « l'énorme » pénis de l'acteur serait un inévitable sujet de conversation.
• Little Ashes de Paul Morrison sorti en 2009
Le film avec Javier Beltrán et Robert Pattinson se déroule au début des années 1920 et suit la rencontre des jeunes Salvador Dali, Luis Buñuel et Federico Garcia Lorca. Dans une scène, Robert Pattinson se masturbe jusqu'à l'orgasme, un acte sexuel que le comédien alors totalement inconnu a choisi de ne pas simuler devant la caméra. Comme le rappel IMDB, il avait confié au magazine allemand Interview : « Faire semblant je vous le dis, ça ne marche pas, c'est tout. Donc je me suis astiqué devant la caméra. J'ai cru que je signais la fin de ma très courte carrière mais peu après j'ai eu le rôle d'Edward dans Twilight et ça a continué. »
• Love de Gaspar Noé sorti en 2015
Au casting de ce film présenté à Cannes en 2015, on retrouve Karl Glusman, Aomi Muyock et Klara Kristin. Il présente plusieurs scènes de sexe non-simulées, tournées (et projetées) en 3D. Le réalisateur franco-argentin avait expliqué à Vice que certaines scènes étaient bien réelles, réalisées par les acteurs. « Mais dans tous les cas, il faut vraiment écouter les gens que l'on filme, particulièrement s'ils disent : ' Je ne veux pas faire ça.' On ne force personne à faire quoi que ce soit contre sa volonté, sinon la scène sera gênante. » Karl Glusman avait confié à Variety qu'il avait pensé quitter le projet : « Mais je m'étais dit que si je partais, quelqu'un prendrait ma place et que je le regretterais toute ma vie. »
• Dogtooth (Canines) de Yorgos Lanthimos sorti en 2009
Le long-métrage récompensé du prix Un certain regard au Festival de Cannes a été interdit aux moins de 18 ans par le BBFC (Britsh Board of Film Classification) en raison d'une scène de sexe non simulée. Le film suit trois enfants devenus adultes qui vivent avec leurs parents, coupés du reste du monde, depuis leur naissance. Un isolement qui les conduit à l'inceste. Le réalisateur de Pauvres Créatures s'est depuis de nombreuses fois confié sur la fonction essentielle des (nombreuses) scènes de sexe dans ses films.
• Starlet de Sean Baker sorti en 2012
Le film suit l'amitié qui se noue entre une jeune actrice porno et une octogénaire. Le réalisateur de la Palme d'or de Cannes 2024 voulait inclure une scène de sexe non-simulé. Il a choisi utiliser des doublures corps, d'autres comédiens spécialisés dans les films pour adultes, et re-tourner les scènes avec l'actrice principale Dree Hemingway ensuite. Il confiait à Film at Lincoln Center cette expérience étonnante : « Le tournage de la vraie scène le matin, était tout sauf excitant et érotique. Mais c'était fascinant car j'étais brièvement réalisateur de porno. Mais c'est très étrange et très clinique finalement. »
• L'Inconnu du lac d'Alain Guiraudie sorti en 2013
Le long-métrage avec Pierre Deladonchamps et Christophe Paou suit le destin de Franck, qui tombe sous le charme de Michel en le voyant au bord d'un lac fréquenté par des naturistes. Le film comporte de nombreuses scènes de sexe très graphiques, non simulées. Le réalisateur a utilisé des doublures corps. Pierre Deladonchamps s'était confié à Cineplex à l'époque : « Pour les scènes osées, la partie simulation où on fait semblant, ce n'était pas un problème pour moi (...). J'avais une grande confiance en Alain Guiraudie. J'avais vu son travail avant et je n'avais pas d'appréhension particulière. Je me sentais bien entouré pour ce film. »
• Brown Bunny de Vincent Gallo sorti en 2003
C'est l'un des films de cette liste qui avait le plus choqué à sa sortie. Dans le long-métrage, l'actrice Chloë Sevigny réalise une fellation non simulée sur le comédien et réalisateur Vincent Gallo, qui était aussi son ancien compagnon. L'actrice est revenue plusieurs fois sur cette scène et s'est dite, comme auprès de W en 2017, très apaisée malgré les années de polémique qui ont suivi. « Je pense que c'était une façon de me retrouver, après la célébrité et tout le buzz. De dire 'Je ne suis pas cette personne, je suis aussi celle-là, et je m'assume'. Et de repousser les limites. »
Il faut évidemment exclure de ce propos des films devenus tristement célèbres car ils ont par exemple été le théâtre d'agressions ou de violences sexuelles à l'encontre des comédiens comme Dernier tango à Paris, une affaire racontée notamment dans le film Maria.
Si le sexe reste une composante essentielle de beaucoup d'œuvres cinématographiques, la manière dont les cinéastes le travaillent a grandement évolué au fil des dernières années. Il est désormais par exemple de plus en plus répandu d'avoir en plateau la présence d'un coordinateur d'intimité.
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