
Erige Sehiri, cinéaste : « En Tunisie, on se définit comme arabe, musulman, mais rarement africain »
Son dernier film, Promis le ciel, présenté en ouverture de la section Un certain regard au Festival de Cannes c ette année, sort en salle le 26 novembre. On y suit le parcours de trois femmes ivoiriennes et d'une fillette orpheline confrontées au racisme en Tunisie. Un récit qui explore le lien entre ces femmes et interroge les frontières mentales entre l'Afrique du Nord et l'Afrique subsaharienne.
Vous avez grandi loin du continent africain, avant de vous installer en Tunisie après le renversement de Zine El-Abidine Ben Ali. Qu'est-ce qu'être africaine pour vous en 2025 ?
Je ne m'étais jamais vraiment posé la question avant de tourner Promis le ciel. En Tunisie, on se définit comme arabe, musulman – parfois français, c'est mon cas –, mais rarement africain. Alors qu'on est vus comme des « Arabes » en France, en Tunisie, on se pense « blanc ». Les ressortissants d'Afrique subsaharienne, non plus, ne nous perçoivent pas comme des Africains, mais plutôt comme des « presque Blancs ».
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


Le Figaro
17 minutes ago
- Le Figaro
«Ils prenaient du plaisir à le regarder se faire martyriser» : ces internautes qui assistaient au calvaire de «Jean Pormanove»
Réservé aux abonnés DÉCRYPTAGE - La mort du streamer français Raphaël Graven en plein direct sur la plateforme Kick, après des années à se faire frapper et humilier en live, interroge sur la violence et le voyeurisme qui peuvent se développer au sein de certaines communautés numériques. Comment un influenceur a-t-il pu réunir des milliers d'internautes en se faisant maltraiter devant l'objectif de sa caméra ? La mort de Raphaël Graven, plus connu sous son pseudonyme «Jean Pormanove», décédé dans la nuit du 17 au 18 août à Contes, près de Nice, alors qu'il était filmé en direct sur la plateforme Kick, a provoqué un choc dans l'univers du streaming francophone. Le streamer de 46 ans laisse derrière lui une communauté sidérée et incrédule, alors que les circonstances de son décès mettent en lumière la manière dont certaines plateformes offrent un espace propice aux débordements en tous genres. Elles interrogent également sur la violence et le voyeurisme qui peuvent se développer au sein de certaines communautés numériques. À découvrir PODCAST - Écoutez le dernier épisode de notre série Questions Tech «Les gens prenaient un malin plaisir à regarder une personne se faire martyriser et rabaisser constamment, être poussée à bout», témoigne un internaute contacté via le serveur Discord de la communauté qui suivait les vidéos de Jean Pormanove (parfois abrégé «JP»). Alors qu'il précise suivre «régulièrement» ces émissions en direct depuis trois ans, cet internaute avoue avoir été choqué par la violence qui régnait dans les discussions des spectateurs : «Je ne comprenais pas pourquoi les viewers (les spectateurs, NDLR) semblaient lui vouloir du mal à ce point. Je pense qu'une partie des spectateurs sont juste des harceleurs dans l'âme, et l'autre partie prend plaisir à regarder cela car cela leur fait oublier la vie misérable qu'ils vivent eux-mêmes.»


Le Figaro
17 minutes ago
- Le Figaro
«Créer sans limite» : les secrets de La Beauté Louis Vuitton, dévoilés par sa créatrice, la maquilleuse Pat McGrath
À peine lancée, la ligne de make-up de Louis Vuitton est déjà sur toutes les lèvres. Pat McGrath, directrice du maquillage de La Beauté Louis Vuitton, nous en révèle tous les secrets de fabrication. C'est l'un des événements les plus attendus de la rentrée : Louis Vuitton dévoile sa première ligne de maquillage. Pour écrire ce nouveau chapitre baptisé La Beauté Louis Vuitton, la maison fait appel à Pat McGrath, nommée Directrice de Création Maquillage, en mars dernier. Celle qui est souvent désignée comme la maquilleuse la plus influente de l'industrie a accueilli en juin une poignée de journalistes triés sur le volet dans l'Hôtel Particulier Louis Vuitton, rue de Martignac, le temps d'une présentation tenue secrète pendant deux mois. Un secret que «The Mother of Make-Up» aura elle-même gardé pendant près de cinq ans. «Tout le monde me disait : 'As-tu entendu ? Louis Vuitton lance du maquillage ?' Je répondais : 'Vraiment ? Je n'en sais rien…'», raconte-t-elle en riant. Pourtant, l'évidence s'imposait. Depuis vingt ans, dont dix aux côtés de Nicolas Ghesquière, directeur artistique des collections féminines, Par McGrath signe les beauty looks des défilés Louis Vuitton. «C'est une relation, une amitié formidable. Pour cette ligne, j'ai eu carte blanche. Imaginez… avec une histoire et un héritage pareil, j'avais envie de créer mille choses. J'ai l'impression que nous en avons réalisé 999». Pat McGrath, directrice de création du maquillage de La Beauté Louis Vuitton. Louis Vuitton Malletier/Service de presse Publicité «Créer ce qui semblait impossible» À ses côtés, une malle-coiffeuse spectaculaire, gainée de la toile Monogram, attire tous les regards. Inspirée d'une coiffeuse imaginée par Gaston-Louis Vuitton dans les années 1920, l'objet est sorti tout droit du fantasme de Pat McGrath, qui a imaginé l'outil de travail rêvé de tout make-up artist, sans se voir imposer aucune limite. «Donner vie à la beauté sous la forme d'une malle, c'était un rêve devenu réalité, confie-t-elle. L'occasion de créer ce qui semblait impossible.» Le luxe, lui aussi, se cache dans les détails : des rangements à pinceaux à la boîte à mouchoirs, jusqu'au miroir à lumière ajustable, chaque accessoire rêvé par les esthètes de beauté se pare du logo iconique. Pour nourrir ce projet, l'artiste britannique s'est plongée dans les archives d'Asnières, en région parisienne, haut lieu du patrimoine Vuitton. «Depuis l'enfance, j'espérais trouver une malle dans les brocantes, se souvient-elle. Alors travailler avec les artisans d'Asnières pour créer la mienne relevait du fantasme. Les images des malles des années 20 et 30, avec leurs brosses en argent et flacons en cristal, m'ont guidée comme des éclairs tout au long du processus.» La malle-coiffeuse créée par Pat McGrath pour la Beauté Louis Vuitton. Louis Vuitton Malletier/Service de presse «Slow glamour» Pour son entrée en matière dans le monde du maquillage, le premier opus de la Beauté Louis Vuitton explore les lèvres et les yeux. «J'adore donner la possibilité de créer des looks complets et différents, que ce soit un regard intense avec une bouche nude, ou l'inverse. C'était vraiment génial de pouvoir commencer par là et s'amuser avec les superpositions, de pouvoir créer une infinité de looks», poursuit Pat McGrath, avant de lever enfin le voile sur les premiers produits. Au programme : une gamme de 55 teintes de rouges à lèvres (clin d'œil aux chiffres romains LV), qui se déclinent en 27 finis satinés et 28 mats velours. Le raisin, embossé du monogramme, célèbre le geste de l'application. «J'appelle cela le slow glamour : la matière se dépose lentement, pour que vous puissiez apprécier cette précision. C'est une invitation à ralentir», explique-t-elle. Celle qui a été pionnière dans la notion d'inclusivité dans les cosmétiques assure : «Il existe une couleur pour chaque personne sur cette planète. Il y a des nudes qui s'accordent avec toutes les carnations. Mais si vous voulez oser porter du violet, vous pouvez aussi opter pour les couleurs plus foncées. Tout est là pour vous. C'est ce que j'aime dans le fait de pouvoir créer sans limites.» Les rouges à lèvres 896 Monogram Rouge et 854 Rouge Louis de La Beauté Louis Vuiton. Louis Vuitton Malletier/Service de presse Parmi ses favoris, le 896 Monogram Rouge, hommage à 1896, année de création du motif iconique. «Nous avons conçu un rouge profond qui fusionne avec les nuances brunes de la toile Monogram», révèle-t-elle. Le Rouge Louis, écarlate incandescent «qui respire la confiance en soi, avec force et grâce», et Rose Odyssey, un rose terre de Sienne «radieux et chaleureux que vous pouvez porter comme une encre à lèvres», complètent la palette de ses coups de cœur. Publicité Alternative plus légère, les LV Baumes déclinent 10 nuances translucides au fini flouté, composées à 94 % d'ingrédients de soin, pour des lèvres nourries et lissées. Des formules haute performance L'odyssée se poursuit côté regard, avec huit harmonies de palettes. Chacune est formée de trois teintes universelles et d'une nuance plus audacieuse, de l'ultra mat au métallique. «Il y en a une pour illuminer, une pour sculpter et une autre pour twister le look. Ainsi, on peut faire son maquillage de tous les jours et ajouter une touche de sophistication le soir, en l'intensifiant en smokey ou en trait d'eye-liner», détaille Pat. Que les novices se rassurent : «L'objectif était vraiment de les rendre faciles à porter et à appliquer. Ce sont des fards poudreux mais hydratants, et confortables. Ils s'utilisent secs ou humides, ne coulent pas et ne font pas de chutes.» La palette de fards à paupières LV Ombres 650 Waking Dawn. Louis Vuitton Malletier/Service de presse Réputée pour ses formules visionnaires (elle a signé les lignes de maquillage de Giorgio Armani, Dolce & Gabbana, Gucci ou encore celle de sa propre marque, Pat McGrath Labs), la créatrice a exigé des compositions à la fois sensorielles, performantes et bénéfiques. Ainsi, les rouges promettent une tenue longue durée (8 heures) sans compromettre le confort, enrichies de cires naturelles recyclées, de beurre de karité et d'acide hyaluronique. Les ombres à paupières, elles, sont formulées à 85 % de base soin, avec squalane végétal et huile de caméline. À lire aussi Pat McGrath, maquilleuse : «J'aime l'idée de donner à tous l'accès aux mêmes outils et techniques auxquelles j'ai recours pendant les défilés» Clin d'œil ultime : Jacques Cavallier Belletrud, maître parfumeur Louis Vuitton, a paré les raisins des rouges à lèvres d'une signature olfactive, inspirée des fleurs emblématiques de son atelier de création à Grasse (rose, jasmin, mimosa). Les baumes, quant à eux, se dotent d'une fraîcheur de framboise et menthe. Louis Vuitton lance La Beauté, la toute première gamme de maquillage de la maison. Louis Vuitton Malletier/Service de presse Objets de collection Pensés pour durer, les écrins rechargeables en aluminium et laiton s'élèvent au rang d'objets de désir et de collection. «La technologie et l'ingénierie sont omniprésentes. Il ne s'agit pas de plastique, mais d'élégants boîtiers en métal précieux. Tout a été réalisé avec brio. Ils sont rechargeables, recyclables, uniques en leur genre. Ce sont des pièces iconiques», insiste Pat McGrath. Publicité Comble du luxe, l'univers s'étend à une ligne de petite maroquinerie dédiée, au potentiel viral sur les réseaux sociaux : mini-malles pour transporter le maquillage, écrins à pinceaux, étui à rouge à lèvres avec miroir intégré. «C'est un must have, n'est-ce pas ? Tout le monde veut cela !», s'enthousiasme celle qui se dit «obsédée par le moindre détail» et tenait à ce que chaque pièce paraisse «extraterrestre». Louis Vuitton lance La Beauté, la toute première gamme de maquillage de la maison. Louis Vuitton Malletier/Service de presse «Pouvoir créer avec les meilleurs artisans de la planète Terre, c'est un rêve devenu réalité», souligne la make-up artist. Une déclaration qui scelle l'ambition de La Beauté Louis Vuitton : ériger le maquillage en art de vivre, où chaque geste devient un rituel de luxe, entre héritage, innovation et artisanat d'exception. La Beauté Louis Vuitton sera disponible dans une sélection de magasins Louis Vuitton et sur à partir du 29 août, avec une ouverture des pré-commandes dès le 25 août. Rouge à lèvres LV Rouge et baume à lèvres LV Baume (140 euros, 60 euros la recharge), palette d'ombres à paupières LV Ombres (220 euros, 80 euros la recharge).


Le HuffPost France
17 minutes ago
- Le HuffPost France
Dans cette mini-série, Amanda Knox raconte sa version de l'affaire judiciaire qui a secoué l'Italie
DIVERTISSEMENT - Le nom d'Amanda Knox est devenu tristement célèbre au milieu des années 2000. En cause : une affaire de meurtre sordide survenu en Italie. Disponible sur Disney+ dès ce mercredi 20 août, la série de 8 épisodes The Twisted Tale of Amanda Knox s'inspire de l'histoire vraie de cette jeune américaine emprisonnée pour un meurtre qu'elle affirmait ne pas avoir commis. Après la mort de Matthew Perry, la « reine de la kétamine » va plaider coupable En 2007, la tranquille ville de Pérouse en Italie est le théâtre d'une affaire judiciaire très médiatisée. Amanda Knox, une étudiante américaine de 20 ans, est accusée du meurtre de sa colocataire britannique Meredith Kercher, avec la complicité de son petit ami de l'époque, Raffaele Sollecito et d'un troisième homme, Rudy Guede. Amanda Knox est immédiatement suspectée par la police, et la presse dépeint alors de la jeune femme un portrait sulfureux, antipathique voire manipulatrice. Le procès démarre en 2009, Amanda Knox et Raffaelle Sollectio plaident non coupables. Avec une couverture médiatique sans précédent, le premier jugement condamne les trois suspects à plus de 25 ans de prison chacun. Après une première année derrière les barreaux, le couple est finalement acquitté en appel, mais la peine pour diffamation d'un an reçue par Amanda Knox est allongée à trois ans. Après avoir passé par conséquent quatre ans en prison, l'Américaine fuit aux États-Unis et sera libérée de l'intégralité des charges en 2015 par la cour de cassation italienne. « J'ai été traitée comme une paria, un moins-que-rien » Cette histoire, Amanda Knox l'avait déjà racontée dans deux livres, des podcasts ou encore un documentaire Netflix sorti en 2016. Par ailleurs, certaines fictions se sont également approprié ce récit sans son accord, comme le drame Stillwater, avec Matt Damon et Camille Cottin sorti en 2021. La plateforme Hulu (dont les contenus sont visibles sur Disney+ en France) a choisi de raconter une nouvelle fois l'histoire, sous la forme d'une fiction avec The Twisted Tale of Amanda Knox, mais cette fois-ci en intégrant Amanda Knox au cœur du projet, comme productrice exécutive. Amanda Knox co-auteure de la série « Je ne voulais plus que quelqu'un d'autre raconte le pire moment de ma vie. Pour des raisons qui ne sont pas les miennes » justifie-t-elle auprès de Vanity Fair. Le jour de la reconstitution de l'interrogatoire qui a tout fait basculer, celui mené par la police italienne après le meurtre sanglant de sa colocataire, la journaliste âgée aujourd'hui de 38 ans a tenu bon « Je ne me suis pas effondrée sur le tournage » raconte Amanda Knox. Alors que la scène a pris deux jours à être tournée « J'ai ressenti une responsabilité immense : il fallait que ce soit juste. Pour que la prochaine personne accusée à tort, poussée à avouer un crime qu'elle n'a pas commis, sente qu'on peut la croire » explique-t-elle, avant de reconnaître « Je me souviens juste avoir éclaté en sanglots après ! » Amanda Knox a co-écrit le dernier épisode, au côté de la réalisatrice J.K Steinberg pour retracer cette expérience traumatisante « J'ai été bouleversée par le soin et l'attention qu'on a mis dans ce projet. J'ai été traitée comme une paria, un moins-que-rien. J'ai été incarcérée pour un crime que je n'ai pas commis. » explique-t-elle. La fiction qui s'inspire de son histoire est à retrouver en streaming sur Disney+ ce mercredi 20 août. Le rôle d'Amanda Knox y est interprété par l'actrice américaine de 28 ans Grace Van Patten.