Un accueil hostile avant de signer une performance aboutie, Rongier a retourné le public rennais pour sa première
Le tour d'honneur, le câlin avec Habib Beye et des sourires en pagaille : elle était follement joyeuse, cette première de Valentin Rongier sous le maillot rennais. Et pourtant, l'accueil a été frais. Très frais, même. Le RCK avait prévenu dans la foulée de sa signature à Rennes, à la mi-juillet : le principal groupe de supporters rennais était plutôt défavorable à l'arrivée du milieu chez les Rouge et Noir, eu égard notamment au passé du joueur, formé à Nantes (2001-2019) et pas le dernier pour chambrer le voisin quand il revêtait la tunique jaune et vert.
Trois quarts d'heure avant le coup d'envoi, une banderole a donc été déployée depuis la tribune Mordelles en guise de bienvenue : « Faire une Rongier (expr.) : jeter son honneur au caniveau, perdre toute crédibilité et respect pour sa propre personne ». Un message hué par le kop marseillais, respectueux du cadre qui a porté les couleurs de l'OM pendant six ans. Le reste du public rennais était lui partagé, une supportrice avait par exemple préparé une pancarte pour lui réclamer son maillot, et une bonne partie des autres tribunes l'a applaudi à l'annonce de son nom.
Beye lui a donné le brassard
« Je les ai vues (les banderoles), disait après coup le natif de Mâcon. Pour être honnête, je m'y attendais, on m'avait prévenu. Je peux comprendre certaines frustrations. Mais je suis ici pour tout donner, je pense qu'ils s'en rendront compte au fur et à mesure. Je ne fais pas attention à ça, je joue pour le Stade Rennais et on est une famille maintenant. »
Pour être bien sûr d'avoir fait passer son message, les Rennais ont adressé une seconde pique après la pause : « Rongier, dirigeants du SRFC : la culture du club ne s'achète pas ». Cette fois, la direction du club breton, qui avait lancé une grande consultation sur l'identité des Rouge et Noir, était aussi visée. Le trentenaire avait de quoi être atteint. Mais l'ancien protégé de la Beaujoire a su répondre aux attentes de son entraîneur, qui lui avait confié pour cette première le brassard de capitaine. «J'ai bougé dans la préparation, disait après le match Beye, qui songeait un temps à Brice Samba. Mais il m'est apparu comme une évidence que ce serait lui. Il correspond à l'identité de notre club. »
« C'est ma carrière et je la gère comme je l'entends » : Rongier assume son choix d'avoir signé à Rennes
Rongier n'a pas été le dernier pour défendre ses partenaires auprès de l'arbitre quand la situation devenait orageuse. Il a même écopé d'un jaune logique pour avoir réclamé de manière véhémente un penalty (89e). Et dans le jeu, c'est comme si rien n'avait changé. Il a mis de l'ordre dans les circuits, guidé, proposé des solutions ou gratté des ballons. Simple, efficace. À la Rongier.
« Val et moi, je pense qu'on est des joueurs qui ne trichent pas, soulignait Quentin Merlin, autre grand bonhomme de cette rencontre, lui aussi ex-nantais et marseillais. C'est ça qui fait notre force. Est-ce qu'on a retourné les supporters ? On verra dans la durée mais on est très contents. On est tous les deux fiers d'être rennais. » Cela valait bien pour finir un clapping avec Ermining et tous les nouveaux copains. En Mordelles, il n'y avait alors que chants, applaudissements, et les banderoles semblaient déjà bien loin.
Les notes de Rennes-OM : Merlin réussit ses retrouvailles, Gouiri passe à côté

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