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Les chantiers de la reconstruction

Les chantiers de la reconstruction

La Presse7 hours ago
Il ne reste que quelques heures au CF Montréal s'il veut boucher quelques-uns de ses trous les plus béants. Le marché des transferts de l'été, en MLS, se bouclera jeudi en fin de journée.
Ce n'est peut-être pas un hasard si le CF Montréal s'entraîne aux abords de la rue Notre-Dame. Parce qu'à l'heure actuelle, son effectif a des allures de boulevard aux gigantesques nids-de-poule.
Et il ne lui reste que quelques heures s'il veut boucher quelques-uns de ses trous les plus béants. Le marché des transferts de l'été, en MLS, se bouclera jeudi en fin de journée.
À ce titre, La Presse peut confirmer que certaines des rumeurs qui courent concernant Ivan Jaime, milieu de terrain espagnol du FC Porto, et Fafa Picault, attaquant de l'Inter Miami, sont effectivement deux dossiers sur lesquels le CFM travaille activement.
Ivan Jaime, la clé du milieu ?
Dans le cas d'Ivan Jaime, la balle est actuellement dans le camp du joueur, selon nos informations. À 24 ans, soit dans la fleur de l'âge, il doit décider s'il a envie de poursuivre son chemin en Europe ou de tenter sa chance en MLS… avec l'une des dernières équipes au classement.
PHOTO TIRÉE DU COMPTE INSTAGRAM D'IVAN JAIME
Ivan Jaime en action avec l'équipe de Valence
En 2024-2025, il a commencé la saison au FC Porto, avant d'être prêté en février à Valence, en Espagne. Il aura finalement joué un total de 1088 minutes dans la campagne, toutes compétitions confondues.
Il s'agirait d'un milieu offensif créatif, aussi capable d'évoluer sur les ailes. Voilà un profil qui aiderait particulièrement le CFM, en mal de création offensive depuis le départ de Djordje Mihailovic, en 2022.
Depuis, Bryce Duke a été trop inconstant. L'année 2025 compliquée de Caden Clark s'est soldée par un transfert (encore à confirmer) vers DC United, lundi. Tandis qu'Olger Escobar, bien que très prometteur pour Montréal, n'a pas encore 90 minutes dans les jambes. Et à 18 ans, il est encore bien jeune pour prendre le contrôle de ce poste pivot de numéro 10 au stade Saputo.
L'arrivée de Jaime, qui pourrait s'amener en prêt de Porto selon les différents médias portugais qui en ont parlé, comblerait là, sur papier, une lacune évidente et récurrente du CF Montréal.
Fafa Picault, pour de l'expérience
On a reproché au CF Montréal de plancher sur beaucoup trop de joueurs de type « projet » en même temps, cette année. Et si certains ont tiré leur épingle du jeu, notamment Dawid Bugaj en défense et Victor Loturi au milieu, ça a été compliqué en attaque.
Prince Owusu connaît la meilleure saison de sa carrière chez les professionnels – 15 buts et 3 passes, toutes compétitions confondues –, mais il a été surmené, et est le seul à démontrer de la qualité régulièrement devant le filet.
Le CF Montréal cherche donc à trouver une façon de l'épauler avec un profil plus établi que ce qu'ont été Jules-Anthony Vilsaint ou Owen Graham-Roache en 2025. C'est là qu'entre en jeu Fafa Picault.
PHOTO SAM NAVARRO, ARCHIVES REUTERS
Fafa Picault
Voilà maintenant 10 ans que l'Américain d'origine haïtienne – et, accessoirement, le cousin de Patrice Bernier ! – roule sa bosse en MLS, après un début de carrière en Europe. À 34 ans, avec 24 matchs cette saison pour l'Inter Miami, il a inscrit 4 buts.
Présentement, le CFM est en attente qu'un certain jeu de domino commence à débouler pour Miami. Son transfert vers Montréal va dépendre de ce que les Floridiens sont en mesure d'accomplir de leur côté.
Au-delà de la confirmation ou non de ces deux transferts, on peut déjà conclure que le CF Montréal tente d'ajouter de l'expérience à son effectif. Parce que tous les joueurs d'un onze titulaire ne peuvent pas être que des projets. Si le mot « victoire » revient bel et bien dans le vocabulaire de ce club, il ne pourra pas se satisfaire d'être la plus jeune équipe du circuit.
Des départs annoncés… et des rachats ?
Voilà pour les arrivées potentielles. Maintenant, parlons des départs, et des trous qu'ils laissent.
On a mentionné celui de Caden Clark, qui pourrait être pallié par l'arrivée d'Ivan Jaime ou, temporairement, par Olger Escobar.
Celui de Joel Waterman, bouclé mardi sans encore être confirmé par le club et la MLS, laisse encore Marco Donadel avec la difficulté de remplir son banc de remplaçants. Il peut vivre avec Luca Petrasso, Efrain Morales, Jalen Neal et Dawid Bugaj sur le XI, certes. Mais ensuite, il ne lui reste essentiellement que Fernando Álvarez et Brandan Craig comme options. C'est peu.
À l'inverse, comme l'a souvent rappelé l'entraîneur-chef, il y a un surplus de joueurs offensifs dans cet effectif. Dante Sealy, Giacomo Vrioni, Hennadii Synchuk, Duke, Graham-Roache, Fabian Herbers, à la limite…
Et c'est là qu'on doit vous parler de Kwadwo Opoku et de Sunusi Ibrahim, chers lecteurs.
Qui ?
Oui, ces deux joueurs font encore partie de la formation du CFM. Et oui, ils sont encore parmi les mieux payés de cette équipe.
Ce qu'on nous explique, c'est que les rachats de contrats sont bel et bien considérés par le club dans ces deux cas. Mais avec les récentes places libérées dans l'effectif, il n'y a plus d'urgence à les conclure dans ce mercato estival. Ça peut attendre à l'hiver, nous dit-on.
Pour l'instant, donc, le CF Montréal a laissé partir au fil des derniers mois Nathan Saliba, George Campbell, Dominic Iankov, Jules-Anthony Vilsaint, Caden Clark et Joel Waterman.
Les arrivées, à quelques heures de la fermeture du mercato, sont moins nombreuses : le gardien Thomas Gillier, le défenseur Efrain Morales et le milieu Matty Longstaff.
Mais avec l'argent que le club est allé chercher, notamment avec la belle opération pour Caden Clark (acquis pour 50 000 $ de GAM, retransféré pour plus de 700 000 $), le contrat à long terme pour Morales ainsi que les places libérées, on a l'impression, chez le CFM, que le mercato d'été n'aura pas été un échec.
Et s'il parvient à concrétiser les arrivées d'Ivan Jaime et de Fafa Picault, les objectifs auront été atteints.
Et la reconstruction, bien entamée.
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time37 minutes ago

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Luguentz Dort a signé le livre d'or de la Ville de Montréal en compagnie de la mairesse Valérie Plante et de la mascotte du Thunder. Luguentz Dort signe le Livre d'or de la Ville de Montréal (Montréal) Après avoir accédé au sommet de la NBA avec le Thunder, Luguentz Dort se trouvait mercredi dans les hauteurs du Vieux-Montréal, à l'Hôtel de ville de Montréal. Jean-François Tremblay La Presse Canadienne Il y a signé le Livre d'or de la ville, alors que la mairesse Valérie Plante a souligné son implication communautaire et son excellence sur le terrain. « Il a roulé sa bosse-un petit gars d'ici, de Montréal-Nord, a dit Plante, dans son allocution. Je veux souligner son parcours exceptionnel axé sur la détermination, la persévérance et la notion de donner au suivant. Il continue de nous faire rêver et à montrer que c'est possible, avec du travail et de la détermination. Je suis aussi extrêmement fière d'accueillir un athlète qui met de l'avant des valeurs de bienveillance. Bravo ! Valérie Plante, mairesse de Montréal La cérémonie a eu lieu en fin d'après-midi en présence de membres de sa famille, de plusieurs dizaines de jeunes joueurs de basket et de personnalités du milieu sportif. « Je remercie la mairesse. C'est un honneur d'être ici avec ma famille et mes proches, a dit Dort, dans son discours. « Montréal est une ville vraiment importante pour moi. C'est toujours une fierté de dire d'où je viens. Au début de ma carrière, beaucoup d'Américains ne savaient pas trop où se trouve Montréal. Aujourd'hui, plusieurs d'entre eux connaissent Montréal. » Maître de cérémonie, Meeker Guerrier a notamment parlé de l'importance d'un modèle comme Dort pour ceux qui ont des racines haïtiennes. As défensif mais aussi une force au niveau des tirs de trois points, Dort a aidé Oklahoma City à être couronné champions de la NBA, le 22 juin. On avait d'ailleurs amené le trophée Larry O'Brien à l'Hôtel de ville, où se trouvait de plus la mascotte du Thunder, Rumble. PHOTO SARAH MONGEAU-BIRKETT, LA PRESSE Luguentz Dort avec le trophée L Larry O'Brien décerné à l'équipe victorieuse du championnat de la NBA. Dort est largement impliqué dans la communauté depuis plusieurs années, entre autres avec sa fondation, la Maizon Dort. Durant les premiers mois de la pandémie, en 2020, il s'est rendu à l'Hôpital général juif, avec le programme de basket Brookwood Elite, pour donner une trentaine de paires de chaussures de sport et de repas aux intervenants de première ligne. L'athlète de 26 ans a aussi aidé à faire en sorte que soient rénovés et embellis les terrains de basket au parc St-Laurent de Montréal-Nord, où il a commencé à pratiquer ce sport. Le dévoilement a eu lieu l'an dernier. Également en 2024, il a pris part à deux campagnes Brise l'illusion, pour sensibiliser les jeunes aux méfaits du vapotage. Médaillé de bronze avec le Canada à la Coupe du monde de 2023, Olympien l'année suivante, Dort a pu savourer le championnat de la NBA cette année, avec OKC. Durant les séries, il a livré sept matchs de 12 points ou plus et quatre matchs de trois vols ou plus, alors que le Thunder a défait Memphis, Denver (en sept matchs), le Minnesota et l'Indiana (en match ultime également). En saison régulière (sa sixième campagne), Dort a établi un sommet personnel avec un taux de succès de 41,2 % pour les tirs de trois points, terminant 18 de la NBA à ce chapitre. Il a inscrit 10 matchs de 18 points ou mieux en saison régulière – incluant une soirée de huit tirs de trois points le 10 mars, contre les Nuggets. Son rôle premier est toutefois en défense, très souvent à essayer de contrer ou de limiter le meilleur marqueur adverse. PHOTO SARAH MONGEAU-BIRKETT, LA PRESSE Plusieurs personnes étaient présentes à l'hôtel de ville de Montréal pour acclamer Luguentz Dort. Son travail à cet égard a été récompensé : pour la première fois de sa carrière, Dort a été nommé dans la première équipe d'étoiles de la ligue en défense. Reflet de son jeu fougueux, il a récupéré 18 ballons perdus lors des séries, se classant deuxième des siens à ce niveau. Dort est aussi un modèle de ténacité et de persévérance. Il n'a pas été choisi lors du repêchage de 2019. Plusieurs le voyaient repêché en fin de premier tour, mais la longue soirée au Barclays Center, où il était, s'est conclue sans qu'il entende son nom. Dort a toutefois accepté un contrat à deux volets avec OKC et a passé une douzaine de matchs dans la G League, avant de commencer à percer dans la NBA. À l'automne 2023, le public montréalais l'a accueilli et acclamé chaleureusement au Centre Bell, à l'occasion d'un match préparatoire face aux Pistons de Detroit. Ses supporters pourront renouer avec lui jeudi au Parc Pilon, dans Montréal-Nord, où une grande fête s'amorcera à 11 h. Au menu : présentation du trophée des champions, musique, activités sportives et du BBQ, entre autres. La mairesse de l'arrondissement de Montréal-Nord, Christine Black, était d'ailleurs à la cérémonie de mercredi. Vendredi et samedi, Dort tiendra la troisième édition de son camp élite de basketball, à Montréal-Nord. Son camp plus communautaire, appelé Lu The Beast, devrait être de retour en 2026, pour une cinquième édition. Les matchs préparatoires du Thunder auront lieu du 5 au 17 octobre. L'équipe de Mark Daigneault entamera la défense du titre le 21 octobre à domicile contre Houston, comme coup d'envoi de la nouvelle saison de la NBA. Parmi les autres personnalités du sport ayant signé Le Livre d'or en 2025, il y a eu Laurent Duvernay-Tardif et Rodger Brulotte, en mai, et la directrice générale de l'UCI Amina Lanaya, en juillet. En 2023, l'Hôtel de ville a aussi accueilli les éditions championnes des Alouettes de Montréal et des Carabins de l'Université de Montréal.

Latifah Abdu quitte les Roses de Montréal
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time2 hours ago

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Latifah Abdu quitte les Roses de Montréal

Onde de choc chez les Roses de Montréal : le contrat de Latifah Abdu, meilleure buteuse de l'équipe, sera résilié. À sa demande. La nouvelle a été confirmée par communiqué en fin de journée, mercredi. Mais déjà, en avant-mid, l'attaquante était absente de l'entraînement de l'équipe, et sa présence au prochain match avait été écartée. « Latifah Abdu a exprimé son souhait d'obtenir une résiliation de contrat afin de poursuivre sa carrière dans un environnement plus aligné à ses aspirations personnelles et à son style de jeu », indique le club, qui dit « respecter sa démarche ». Il y a une quinzaine de jours, satisfaite des performances d'Abdu en 2025, la direction sportive des Roses avait notifié la joueuse de son intérêt à lever l'option à son contrat pour l'année 2026. C'est après ce moment que le clan de l'attaquante a fait savoir qu'il désirait résilier l'entente. Abdu, Québécoise rapatriée à Montréal en vue de cette saison inaugurale de la Super Ligue du Nord, a inscrit 6 des 17 buts des Roses cette saison, en y ajoutant une passe décisive. Elle est également au troisième rang des meilleures marqueuses du circuit. « Nous croyons profondément qu'une joueuse doit pouvoir s'épanouir dans un environnement qui lui ressemble, a mentionné la directrice sportive Marinette Pichon, par voie de communiqué. Quand une athlète exprime clairement un souhait de changement, notre rôle est de l'accompagner et de l'aider à préparer la suite de sa carrière. » La fenêtre des transferts est ouverte jusqu'au 31 août en SLN. Le club assure qu'il va activer tout son réseau pour pallier la perte de sa meilleure buteuse. « On comprend que ça puisse décevoir, comme nous sommes déçus au club, a souligné Pichon à La Presse. On continue d'avoir besoin de nos fans et d'être supportés, parce qu'il y a encore tout un groupe qui reste, et c'est important de le mentionner. » Les Roses chercheront samedi à retrouver le top 2 en SLN, après avoir perdu à domicile samedi dernier face à Ottawa. Cette défaite a relégué l'équipe au troisième rang. Les Fleurs bleues, récemment, ont eu de la difficulté à concrétiser les nombreuses occasions qu'elles ont créées. Ainsi, le départ d'Abdu pourrait particulièrement nuire aux chances de l'équipe sur le terrain. Après l'entraînement mercredi, Robert Rositoiu avait commenté l'absence de son attaquante. Il avait déjà, à ce moment, fait savoir que la situation, qui n'était pas encore résolue, était pour lui « frustrante ». En attendant de possibles renforts, les espoirs en attaque reposeront maintenant sur Tanya Boychuk, autrice de quatre filets cette saison, ainsi que Mégane Sauvé, Chaerim Kang et Claire Monyard, essentiellement. Lambert devant le filet ? Pendant ce temps, de l'autre côté du rectangle vert, il semble que Gabrielle Lambert obtiendra un premier départ devant le filet depuis le 25 mai. PHOTO JOSIE DESMARAIS, ARCHIVES LA PRESSE Gabrielle Lambert Samedi dernier, Anna Karpenko, qui a connu des difficultés récemment, a subi une « petite commotion » qui l'a forcée à quitter la rencontre. Lambert l'a remplacée avec brio, même si les deux buts déjà accordés ont été fatals pour les Roses. « Gabrielle a bien fait, elle a fait une bonne entrée, a souligné Rositoiu. On n'a pas senti de différence [avec Karpenko], au contraire. On était contents. Elle s'entraîne bien et elle mérite du temps de jeu, donc on va voir. » La bonne nouvelle, c'est que pour Karpenko, ç'a été plus de peur que de mal, et après une journée supplémentaire de repos, elle était de retour à l'entraînement à 100 % mercredi. Lambert, quant à elle, se dit « toujours prête » à apporter sa contribution. En entrant au cours d'un match, comme elle l'a fait, ou en étant titulaire. « Ce n'était pas la première fois que ça m'arrivait, a-t-elle expliqué, mercredi. […] Les filles m'ont vite mise en confiance. » Comment a-t-elle vécu les longues semaines au cours desquelles elle n'a pas été sélectionnée ? « Tu trouves des moyens d'aider d'une autre façon, souligne-t-elle. On a une bonne collaboration [avec les autres gardiennes], alors on continue, on s'entraide, puis on se pousse tout le monde vers le haut. »

« C'est très stupide de me comparer à Tiger Woods »
« C'est très stupide de me comparer à Tiger Woods »

La Presse

time3 hours ago

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« C'est très stupide de me comparer à Tiger Woods »

(Atlanta) Scottie Scheffler n'apprécie pas d'être comparé à Tiger Woods, même si les statistiques entre les deux golfeurs commencent à se ressembler étrangement. Doug Ferguson Associated Press Scheffler est le golfeur no 1 au monde depuis plus longtemps que quiconque depuis Woods. Il est le premier golfeur depuis Woods à avoir signé cinq victoires ou plus lors de deux saisons consécutives. Il abordera le Championnat du circuit en ayant terminé les 13 derniers tournois dans le top 10. « C'est très stupide de me comparer à Tiger Woods, a dit Scheffler. Tiger est dans une classe à part dans l'histoire du golf, et je crois que ce sera toujours le cas. Tiger a inspiré une génération entière de golfeurs. Nous avons grandi en regardant un gars qui excellait, semaine après semaine, et c'était formidable à voir. » Scheffler a été impressionné la seule fois où il a été jumelé à lui dans un tournoi, un moment qui s'est produit il y a près de cinq ans et qui a défini la suite de la carrière du Texan âgé de 29 ans qui domine aujourd'hui le circuit de la PGA. C'était lors de la dernière ronde du Tournoi des Maîtres en novembre 2020. Les deux hommes étaient à 11 coups du meneur, sans aucune chance de gagner. Ce qu'il a retenu de ce dimanche d'automne, c'est Woods qui avait joué 10 sur une normale -3 (le 12e trou), avant d'enchaîner avec des oiselets sur cinq de ses six derniers trous. Scheffler se souvient également du premier trou. Quand il réfléchit au début de sa carrière professionnelle, Scheffler a indiqué qu'il s'était rendu coupable de ne pas s'être donné suffisamment de chances de gagner et de se retrouver dans le dernier groupe à prendre le départ. « J'étais toujours dans le rôle du témoin, et c'est une chose que j'ai apprise en jouant avec Tiger », a-t-il mentionné. « Nous sommes en 20e place, ou peu importe, à l'aube de la ronde finale au Masters. Tiger a gagné cinq vestons verts, il n'a aucune chance d'en gagner un sixième. Puis, il se présente sur le premier tertre de départ, et je le regardais lire sa ligne sur le vert, et je me disais : Oh, mon Dieu, ce gars-là est vraiment concentré. « C'est quelque chose que je me suis souvenu pendant longtemps, a admis Scheffler. J'avais l'impression que je devais apporter un changement, pour avoir le même niveau d'intensité à chaque ronde, à chaque coup. Et j'ai l'impression que je connais beaucoup de succès présentement dans les tournois à cause… de ma constance et de mon intensité à chaque ronde, sans jamais me relâcher, sans jamais prendre de tournoi à la légère. « Quand je me présente à un tournoi, je suis ici pour une raison, et c'est de jouer à mon plein potentiel, d'être intense sur chacun de mes coups », a-t-il ajouté. C'est ce que le monde du golf a pu observer depuis que Scheffler s'est véritablement établi, à l'Omnium de Phoenix en 2022, et, en moins de deux mois, il gagnait le Tournoi des Maîtres et devenait le golfeur no 1 au monde. Ça ne veut pas dire qu'il va gagner chaque semaine pour autant – ça reste du golf, un sport où la perfection n'existe pas. Cette semaine en est un bon exemple. Le Championnat du circuit a adopté un nouveau format mettant l'emphase sur le processus pour se rendre à East Lake, et, maintenant, les 30 meilleurs golfeurs au classement de la PGA partiront tous sur un pied d'égalité avec 72 trous à négocier pour déterminer qui repartira avec la coupe FedEx. Le tournoi commencera jeudi matin. Mais déjà, Scheffler peut se dire qu'il a connu toute une saison.

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