Le nageur romand Noam Yaron toujours hospitalisé à Monaco après son périple fou
Sorti de l'eau pour des raisons de sécurité alors qu'il avait les côtes de Monaco dans le viseur, Noam Yaron se remet de ses blessures et récupère d'une fatigue extrême. Il compte capitaliser sur l'exploit accompli pour alerter encore et toujours sur la pollution des mers et des océans.
Noam Yaron Production x Studio Filmiz
En bref:
Quelle drôle d'épopée que celle vécue par Noam Yaron la semaine dernière, sorti de l'eau par son équipe après avoir nagé 191 kilomètres en plus de 102 heures sans jamais quitter la Méditerranée.
Présenté comme cela, l'exploit est de taille, sans précédent, mais le Morgien n'a malheureusement jamais vu la ligne d'arrivée, terrassé par le manque de sommeil et la douleur.
Son état de santé ne lui permet pas encore de s'exprimer publiquement, mais sa porte-parole, Charlotte Fighera, peut rassurer ses fans: «Il est encore à l'hôpital, du côté de Monaco, et a encore besoin de soins et de repos pour se remettre en forme. Mais l'évolution de son état est très bonne et il prendra la parole une fois de retour en Suisse la semaine prochaine.» L'eau salée en ennemie
Alors que sa traversée faisait l'objet d'un suivi très complet sur son site et ses réseaux , peu de choses ont filtré depuis l'arrêt impromptu de celle-ci. «L'impact du sel, qui cause de nombreux frottements et des brûlures – notamment à la langue – et être dans l'eau pendant quatre nuits et cinq jours lui a fait perdre le fil à un moment donné. Il y a eu un moment depuis le jeudi soir où le fait de nager n'était plus clair dans son esprit.»
Le nageur morgien Noam Yaron a subitement «perdu le fil de sa traversée, oubliant qu'il devait nager», alors que les côtes monégasques lui tendaient les bras.
Noam Yaron Production x Studio Filmiz
Malgré sa confiance en l'hypnose afin de dormir en nageant, la réalité a montré ses limites après la mi-parcours. «On avait l'expérience de l'an dernier et nous connaissions la situation, mais à partir de 50 heures, pendant lesquelles tout a fonctionné, les tours d'horloge ont commencé à durer des siècles, car sa durée de sommeil s'est avérée très faible, vingt minutes peut-être au total, ce qui n'est pas tenable.» La biodiversité en bandoulière
Reste la question du record , qui précise bien la notion de traversée et qui risque bien de tomber… à l'eau: «Comme il n'a pas atteint la côte, il ne sera sans doute pas validé, imagine Charlotte Fighera. En revanche, il a battu plusieurs autres records lors de ces cinq jours, notamment le fait de nager 191 kilomètres au total, en 102 heures et 24 minutes. Ce sera aux instances concernées de décider sur la base des données techniques qui leur seront fournies, car Noam a réalisé une performance sans précédent.»
Qu'il compte bien utiliser pour son seul objectif dès ses prochaines apparitions médiatiques: la préservation des mers et des océans, en particulier à l'appui des nombreux prélèvements scientifiques effectués par ses bateaux suiveurs, confiés à l'Université de Toulon. «Le but n'est pas de parler de son dossier médical, mais de raconter cette aventure qui doit permettre de continuer à alerter l'opinion publique sur la pollution des zones pourtant protégées, une problématique qui a déjà bénéficié d'un écho très large grâce à Noam.»
Selon son équipe, cette seconde tentative a fait l'objet d'un intérêt bien plus grand de la part des médias, «ainsi que du public, qui a été très nombreux à le suivre sur les réseaux et qui considère de manière unanime que la traversée est accomplie», assure Charlotte Fighera.
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Autres newsletters Cédric Jotterand est journaliste à la rubrique vaudoise, responsable du bureau de Morges. Il est par ailleurs rédacteur en chef du Journal de Morges, lauréat du Prix BZ du journalisme local. Plus d'infos @JotterandC
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