logo
Dialogue renoué sur le nucléaire entre l'Iran et les Européens

Dialogue renoué sur le nucléaire entre l'Iran et les Européens

La Presse5 days ago
La réunion entre des délégations iranienne et européenne en Turquie est la première depuis l'attaque israélienne à la mi-juin contre des sites nucléaires et militaires clés et une guerre de 12 jours.
Dialogue renoué sur le nucléaire entre l'Iran et les Européens
(Istanbul) Les émissaires français, britanniques et allemands ont repris vendredi à Istanbul leurs entretiens sur le programme nucléaire iranien avec une délégation de Téhéran, sous la menace de potentielles sanctions européennes.
Agence France-Presse
L'Iran a affirmé avoir eu une discussion « franche et approfondie » et s'être entendu avec l'Europe pour « poursuivre » les consultations, à l'issue de cette première rencontre depuis l'attaque israélienne à la mi-juin contre des sites nucléaires et militaires iraniens et une guerre de 12 jours.
Les échanges ont duré plusieurs heures, selon les journalistes de l'AFP qui ont vu les voitures quitter l'enceinte du consulat iranien peu avant 14 h (7 h heure de l'Est).
Pour Téhéran, cette réunion représentait une occasion pour l'Europe de « corriger » sa position sur le programme nucléaire iranien.
Mais parallèlement, le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, s'est dit « encouragé » par le feu vert de Téhéran pour une visite de cet organe des Nations unies « dans les semaines à venir ».
La visite d'une équipe technique de l'AIEA pourrait conduire au retour des inspecteurs de l'ONU en Iran, éventuellement dans le courant de l'année, a estimé M. Grossi.
Téhéran a suspendu début juillet toute coopération avec l'Agence, estimant qu'elle avait une part de responsabilité dans le déclenchement des frappes israéliennes et américaines en juin.
La France, le Royaume-Uni et l'Allemagne sont, avec les États-Unis, la Chine et la Russie, membres d'un accord sur le nucléaire conclu avec l'Iran en 2015 qui prévoyait d'importantes restrictions au programme nucléaire iranien, en échange d'une levée progressive des sanctions de l'ONU.
Les États-Unis se sont retirés unilatéralement de ce texte en 2918 et ont réimposé leurs sanctions, mais les trois pays européens – E3 en langage diplomatique – avaient assuré leur attachement à cet accord et affirmaient vouloir poursuivre les échanges commerciaux avec l'Iran.
Les sanctions onusiennes et européennes n'ont donc pas été rétablies.
« Éviter les sanctions »
Ils accusent toutefois Téhéran de ne pas avoir respecté ses engagements et ont menacé de les rétablir en vertu d'une clause prévue par l'accord qui expire en octobre, que l'Iran cherche à éviter à tout prix.
Vendredi, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, a estimé que la rencontre en Turquie constituait « un test de réalisme pour les Européens et une occasion précieuse de corriger leurs points de vue sur la question nucléaire iranienne », selon l'agence de presse officielle IRNA.
Une source européenne a précisé avant la réunion que « l'inaction n'est pas une option ».
Les Européens se préparent à déclencher à l'automne le mécanisme de rétablissement des sanctions « en l'absence de solution négociée », selon cette source, qui a appelé l'Iran à reprendre sa coopération avec l'Agence internationale de l'énergie nucléaire (AIEA).
Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Kazem Gharibabadi, qui devait participer aux pourparlers d'Istanbul, avait qualifié mardi de « totalement illégal » un recours à ce mécanisme, affirmant que les puissances européennes ont « mis fin à leurs engagements » après le retrait des États-Unis en 2018.
« Nous les avons avertis des risques, mais nous cherchons toujours un terrain d'entente », a ajouté M. Gharibabadi.
Téhéran a menacé de se retirer du traité de non-prolifération nucléaire (TNP), qui garantit l'usage pacifique de l'énergie atomique si les sanctions de l'ONU sont réimposées.
L'Iran veut cependant éviter un tel scénario qui accentuerait son isolement international et la pression sur son économie déjà fragilisée.
« Fierté nationale »
Après la guerre, l'Iran a réaffirmé qu'il ne renoncerait pas à son programme nucléaire, qualifié par le ministre des Affaires étrangères Abbas Araghchi de « fierté nationale ».
« Il était important qu'ils [les Européens] sachent que les positions de l'Iran demeurent inébranlables et que notre enrichissement se poursuivra », a encore souligné M Araghchi jeudi.
M. Araghchi a souligné que l'enrichissement était actuellement « à l'arrêt » en raison des dommages « graves et sévères » causés aux installations nucléaires par les frappes américaines et israéliennes.
Les États-Unis et l'Iran restent profondément divisés sur la question de l'enrichissement de l'uranium : Téhéran le considère comme un droit « non négociable » afin de développer un programme nucléaire civil, tandis que Washington y voit une « ligne rouge ».
Israël a appelé les Européens à revenir aux sanctions.
Selon l'AIEA, l'Iran est l'unique pays non doté de l'arme nucléaire à enrichir de l'uranium à un niveau élevé (60 %), bien au-delà de la limite de 3,67 % fixée par l'accord international conclu en 2015 avec les grandes puissances. Pour fabriquer une bombe, l'enrichissement doit être poussé jusqu'à 90 %.
Orange background

Essayez nos fonctionnalités IA

Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :

Commentaires

Aucun commentaire pour le moment...

Articles connexes

Un ciel ukrainien sécurisé stoppera la Russie
Un ciel ukrainien sécurisé stoppera la Russie

La Presse

time2 days ago

  • La Presse

Un ciel ukrainien sécurisé stoppera la Russie

Une attaque de drones a endommagé cet immeuble de logements à Kyiv lundi. Pour mettre fin à la guerre, il faut donner les moyens à l'Ukraine de sécuriser son espace aérien, plaide l'auteur. Eugène Czolij Président de l'ONG Ukraine-2050, consul honoraire d'Ukraine à Montréal et président du Congrès mondial ukrainien (2008-2018) Largement inférieurs en nombre et en armes, les Ukrainiens ont résisté à l'invasion russe pendant plus de dix ans, dont plus de trois ans de guerre génocidaire menée par la Russie contre l'Ukraine⁠1. Au cours de cette lutte épique, les Ukrainiens ont été tués, grièvement blessés, torturés, violés et terrorisés ; ils ont été soumis à des traitements inhumains, à la violence, à des substances toxiques, au froid, à l'obscurité et aux sirènes des raids aériens nocturnes ; leurs enfants ont été enlevés et déportés de force en Russie ; et nombre de leurs églises, hôpitaux, écoles, sites culturels et immeubles résidentiels ont été détruits. Néanmoins, les Ukrainiens continuent de se battre héroïquement, pour eux-mêmes et pour nous. Le fait que l'Ukraine sécurise effectivement la région euroatlantique a été souligné le 25 juin 2025 dans la Déclaration du Sommet de La Haye des chefs d'État de l'OTAN, qui ont reconnu « la menace que la Russie fait peser pour le long terme sur la sécurité euroatlantique » et que « la sécurité de l'Ukraine contribue à leur propre sécurité ». Il convient également de rappeler que l'Ukraine a fait tout ce que le président américain Donald Trump lui avait demandé pour mettre fin à la guerre génocidaire menée par la Russie, notamment en signant un accord sur les minéraux rares et en acceptant un cessez-le-feu inconditionnel afin de négocier un accord de paix juste. Parallèlement, percevant des signaux contradictoires concernant l'aide militaire américaine à l'Ukraine et bénéficiant du soutien ferme et indéfectible de la Chine, de l'Iran et de la Corée du Nord, la Russie a non seulement rejeté avec défiance l'appel du président américain à un cessez-le-feu inconditionnel, mais a également considérablement intensifié ses attaques aériennes quotidiennes dévastatrices contre la population civile et les infrastructures ukrainiennes. Selon l'Associated Press, en juin 2025, la Russie a attaqué l'Ukraine avec 5438 drones, ce qui constitue à la fois un nouveau record mensuel et une augmentation de 500 % des attaques par rapport au début de l'année, selon l'Institute for the Study of War. Dans une entrevue publiée le 5 juillet 2025 par le New York Times, le secrétaire général de l'OTAN Mark Rutte a déclaré : « On prend de plus en plus conscience, et ne soyons pas naïfs à ce sujet : Si Xi Jinping attaquait Taïwan, il commencerait par appeler son partenaire de second plan, Vladimir Vladimirovitch Poutine, résidant à Moscou, pour lui dire : « Hey, je vais le faire, et j'ai besoin que tu les occupes en Europe en attaquant le territoire de l'OTAN ». C'est probablement ainsi que les choses évolueront » ⁠2. De plus, même si la plupart des chefs d'État de l'OTAN comprennent que si la Russie parvenait à prendre le contrôle de l'Ukraine, le Kremlin irait au-delà des frontières ukrainiennes, ce qui déclencherait la Troisième Guerre mondiale, les pays membres de l'OTAN hésitent encore à prendre des mesures décisives en temps opportun pour aider l'Ukraine à mettre fin à la guerre génocidaire menée par la Russie. Pire encore, la BBC a récemment dévoilé une réalité très crue : entre février 2022 et février 2025, les pays membres de l'OTAN ont alloué 236 milliards de dollars américains d'aide à l'Ukraine, tout en soutenant l'effort de guerre de la Russie en lui versant 335 milliards de dollars américains de revenus issus des combustibles fossiles. Avec un soutien efficace de l'Occident, l'Ukraine peut arrêter la Russie et réduire considérablement sa menace sur la sécurité euroatlantique. L'opération Toile d'araignée menée par l'Ukraine le 1er juin 2025 en est une parfaite illustration : elle a simultanément détruit un tiers des porte-missiles de croisière stratégiques russes sur quatre bases aériennes russes, puis évacué avec succès le personnel militaire ukrainien responsable de ces attaques. Pour que l'Ukraine réussisse et que l'Occident soit épargné des horreurs des attaques russes, les pays membres de l'OTAN doivent fournir sans délai à l'Ukraine les armes défensives et offensives nécessaires pour lui permettre de protéger efficacement son espace aérien. Sécuriser le ciel ukrainien forcera la Russie à arrêter la guerre, car la Russie a démontré, à maintes reprises, son incapacité flagrante à vaincre les forces armées ukrainiennes sans recourir à des actes de génocide, principalement par voie aérienne. Le 14 juillet 2025, le secrétaire général de l'OTAN Mark Rutte a rencontré le président américain Donald Trump et a ensuite « salué la décision cruciale du président Trump d'assurer que l'Ukraine reçoive les ressources militaires essentielles, l'OTAN coordonnant cet effort avec le financement des Alliés européens et du Canada ». De plus, le président Trump a annoncé que les États-Unis imposeraient, dans 50 jours, des tarifs de douane secondaires aux partenaires commerciaux restants de la Russie, à un taux de 100 %, en l'absence d'un accord pour mettre fin à la guerre contre l'Ukraine. Ces annonces sont indéniablement importantes. Cependant, la Bourse de Moscou a progressé de 2,7 % dès l'ouverture le lendemain, car les investisseurs russes ont davantage mis l'accent sur le long délai de 50 jours, qu'ils ont interprété comme un délai de grâce pouvant être prolongé (ou la menace du président Trump annulée d'ici là), plutôt que sur la gravité des tarifs de douane annoncés. Ainsi, la population civile ukrainienne continue de vivre un véritable enfer, la Russie cherchant à se positionner de la manière la plus avantageuse possible avant d'éventuels pourparlers de paix. Le temps presse et les pays membres de l'OTAN, y compris les États-Unis, doivent œuvrer très diligemment pour armer convenablement l'Ukraine, l'aider à sécuriser son espace aérien et contraindre ainsi la Russie à un cessez-le-feu inconditionnel, puis à un accord de paix juste et durable. Cela servira sans aucun doute les intérêts de tous les pays membres de l'OTAN. 1. Lisez le texte d'opinion « L'appui à une guerre génocidaire est un acte criminel au Canada » 2. Lisez l'entrevue de Mark Rutte accordée au New York Times (en anglais, abonnement requis) Qu'en pensez-vous ? Participez au dialogue

AtkinsRéalis se préparerait à vendre des réacteurs nucléaires aux États-Unis
AtkinsRéalis se préparerait à vendre des réacteurs nucléaires aux États-Unis

La Presse

time2 days ago

  • La Presse

AtkinsRéalis se préparerait à vendre des réacteurs nucléaires aux États-Unis

Le président du secteur nucléaire mondial d'AtkinsRéalis a affirmé dimanche au Financial Times que la société montréalaise se préparerait à demander les permis nécessaires afin d'avoir l'autorisation de construire des réacteurs aux États-Unis. AtkinsRéalis se préparerait à vendre des réacteurs nucléaires aux États-Unis (Montréal) La firme montréalaise d'ingénierie AtkinsRéalis ferait des démarches afin de déployer ses réacteurs nucléaires Candu aux États-Unis. Stéphane Rolland La Presse Canadienne Son président du secteur nucléaire mondial, Joe St. Julian, a affirmé dimanche au Financial Times que la société montréalaise se préparerait à demander les permis nécessaires afin d'avoir l'autorisation de construire des réacteurs aux États-Unis. L'entreprise, anciennement connue sous le nom de SNC-Lavalin, aurait également entamé des négociations avec des distributeurs d'électricité, soit des clients potentiels. Il n'a pas été possible d'obtenir une confirmation immédiate de la part de l'entreprise. Le contexte est favorable à l'industrie au sud de la frontière, tandis que l'administration Trump s'est donné l'objectif de quadrupler la production d'énergie nucléaire aux États-Unis d'ici 2050. Le gouvernement veut entamer les débuts de construction de 10 grands réacteurs d'ici 2030 et accélérer les processus d'approbation. L'entreprise coréenne Kepco et l'entreprise franco-italienne Newcleo envisageraient aussi d'entrer dans le marché américain, toujours selon le quotidien financier britannique. L'industrie américaine est concentrée tandis que Westinghouse est la seule entreprise américaine active capable de construire de grands réacteurs aux États-Unis. L'analyste de RBC Marchés des capitaux, Sabahat Khan, croit que le consommateur américain pourrait profiter d'une augmentation de la concurrence au sud de la frontière. Il souligne que quatre entreprises étaient actives aux États-Unis auparavant. L'action d'AtkinsRéalis perdait 0,31 $, ou 0,32 %, à 97,65 $ à la Bourse de Toronto en avant-midi.

Trump donne « 10 ou 12 jours » à Poutine pour cesser la guerre
Trump donne « 10 ou 12 jours » à Poutine pour cesser la guerre

La Presse

time2 days ago

  • La Presse

Trump donne « 10 ou 12 jours » à Poutine pour cesser la guerre

Des pompiers éteignent l'incendie d'une école de pompiers après une attaque aérienne russe à Kropyvnytskyi, en Ukraine, le 28 juillet 2025. Trump donne « 10 ou 12 jours » à Poutine pour cesser la guerre (Kyiv) Donald Trump a déclaré lundi qu'il donnait maintenant « 10 ou 12 jours » à Vladimir Poutine pour cesser le conflit en Ukraine, sous peine de sévères sanctions américaines contre la Russie. Agence France-Presse « Je fixe une nouvelle date limite d'environ 10 ou 12 jours à partir d'aujourd'hui. Il n'y a aucune raison d'attendre. Nous ne voyons aucun progrès », a déploré le président américain, qui avait donné le 14 juillet un délai de 50 jours à son homologue russe. S'exprimant depuis Turnberry en Écosse, il s'est dit « très déçu » par son homologue russe. PHOTO CHRISTOPHER FURLONG, VIA REUTERS Donald Trump effectue un séjour à Turnberry, en Écosse. « Merci au président [Donald Trump, NDLR] de faire preuve de fermeté et d'adresser un message clair de paix par la force », s'est réjoui le chef de l'administration présidentielle ukrainienne, Andriï Iermak, sur X. Huit blessés dans des attaques nocturnes russes Au moins huit civils, dont une fillette de 2 ans, ont été blessés dans des frappes nocturnes russes en Ukraine, ont annoncé lundi les autorités du pays, selon lesquelles la cible principale était une base aérienne dans l'ouest du pays. « Huit personnes ont été blessées » dans ces attaques de drones et missiles, a indiqué le président Volodymyr Zelensky. À Kyiv, la capitale, des journalistes de l'AFP ont entendu des explosions pendant l'alerte aérienne, qui a duré plus de six heures. PHOTO VALENTYN OGIRENKO, REUTERS Des habitants marchent d'un abri vers un immeuble endommagé par une frappe de drone russe, à Kyiv, en Ukraine, le 28 juillet 2025. Cinq habitants ont été blessés, des vitres de leurs immeubles ayant été soufflées par une explosion, a détaillé le maire Vitali Klitschko. Une fillette de 2 ans fait partie des blessés, selon la police. Des attaques de drones ont blessé une femme de 49 ans et une adolescente de 15 ans dans la région de Dnipropetrovsk (Centre-Est) et un homme de 32 ans dans la ville de Kherson (Sud), ont indiqué les autorités régionales. Au total, la Russie a lancé 324 drones et sept missiles contre l'Ukraine pendant la nuit, a rapporté l'armée de l'air ukrainienne, en assurant avoir détruit ou brouillé 309 drones et deux missiles. « La destination principale de la frappe était la ville de Starokostiantyniv, dans la région de Khmelnytsky », a ajouté l'armée de l'air. Située dans l'ouest du pays, à des centaines de kilomètres du front, cette ville abrite un important aérodrome militaire et est très régulièrement visée par les attaques aériennes russes. Le porte-parole de l'armée de l'air, Iouriï Ignat, a ensuite précisé à l'AFP que des missiles hypersoniques russes Kinjal « volaient justement » en direction de Starokostiantyniv. Aucune information sur d'éventuels dommages sur cette installation n'a été publiée. Le gouverneur régional a assuré que l'attaque n'avait pas fait de victimes ou blessés. Les autorités ukrainiennes ne dévoilent habituellement que les pertes parmi les civils. Confrontée depuis plus de trois ans à l'invasion russe, l'Ukraine demande à ses alliés occidentaux de lui fournir davantage de moyens de défense aérienne, notamment de puissants systèmes américains Patriots.

TÉLÉCHARGER L'APPLICATION

Commencez dès maintenant : Téléchargez l'application

Prêt à plonger dans un monde de contenu mondial aux saveurs locales? Téléchargez l'application Daily8 dès aujourd'hui sur votre app store préféré et commencez à explorer.
app-storeplay-store