
L'envoyé américain à Kyiv pour parler de défense
Agence France-Presse
« Nous accueillons chaleureusement le représentant spécial des États-Unis, Keith Kellogg, en Ukraine », a écrit Andriï Iermak, chef de l'administration présidentielle ukrainienne, sur Telegram.
« La Russie ne veut pas cesser le feu. La paix par la force est le principe du président américain Donald Trump, et nous soutenons cette approche », a-t-il ajouté.
M. Trump a annoncé dimanche que les États-Unis enverraient à l'Ukraine des systèmes de défense antiaérienne Patriot, essentiels à Kyiv pour se défendre face aux frappes russes quotidiennes.
« Nous leur enverrons des Patriots, dont ils ont désespérément besoin », a déclaré Donald Trump, disant n'avoir « pas encore décidé du nombre ».
La livraison d'armes par Washington fera partie d'un accord impliquant l'OTAN, qui paiera les États-Unis pour des armes qu'elle enverra à l'Ukraine, selon M. Trump.
Cette annonce constitue une volte-face, car Washington avait annoncé il y a deux semaines la suspension de certaines de livraisons d'armes à Kyiv.
Depuis son retour à la Maison-Blanche en janvier, Donald Trump a tenté de se rapprocher du président russe Vladimir Poutine, et de négocier avec lui une fin de l'invasion de l'Ukraine débutée en 2022.
Mais après des sessions de pourparlers peu fructueuses entre Moscou et Kyiv, le processus diplomatique est dans l'impasse et Donald Trump semble s'impatienter. Il a encore dit la semaine dernière être « déçu » par Vladimir Poutine.
Le président américain avait par ailleurs dit avoir une « déclaration importante à faire sur la Russie » lundi.
L'Ukraine et de nombreux élus américains, y compris dans le camp de M. Trump, poussent le président à adopter de nouvelles sanctions contre la Russie. Ce à quoi il s'était jusqu'à présent refusé, disant vouloir laisser une chance à la diplomatie.
PHOTO PIGISTE, ARCHIVES REUTERS
Des pompiers travaillent sur le site de bâtiments endommagés par les frappes de drones et de missiles russes à Lviv, en Ukraine, le 12 juillet 2025.
Donald Trump doit aussi recevoir lundi à la Maison-Blanche le secrétaire général de l'OTAN Mark Rutte.
Sur le front ukrainien, l'armée de Moscou reste à l'avantage.
Le ministère russe de la Défense a encore revendiqué lundi la prise de deux petits villages ukrainiens. L'un, Maïak, se trouve dans la région orientale de Donetsk, épicentre des combats, et l'autre, Malynivka, dans celle de Zaporijjia (Sud).
Des attaques ont tué lundi au moins trois civils dans les régions de Kharkiv et Soumy, toutes deux frontalières de la Russie et situées dans le nord-est de l'Ukraine, selon les autorités locales.
Les frappes aériennes russes en Ukraine se sont intensifiées ces dernières semaines.
L'armée de l'air ukrainienne a indiqué que la Russie avait lancé dans la nuit de dimanche à lundi 136 drones et quatre missiles.

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