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Plongée dans l'hôtel d'Assézat, « un chef-d'œuvre hors norme » de la Ville rose construit durant la Renaissance

Plongée dans l'hôtel d'Assézat, « un chef-d'œuvre hors norme » de la Ville rose construit durant la Renaissance

Le Parisien13-08-2025
C'est l'un des plus beaux hôtels particuliers à Toulouse (Haute-Garonne), datant de la Renaissance. Situé à proximité de la place Esquirol, l'hôtel d'Assézat fait le bonheur des touristes et des Toulousains, qui ne se lassent pas d'admirer cet édifice élevé à partir de 1555 sur les plans de Nicolas Bachelier, le plus grand architecte toulousain de la Renaissance.
Derrière un monumental portail en bois se cache une cour intérieure, rénovée en 1993. Classé monument historique, le bâtiment abrite le musée de la Fondation Bemberg qui présente une collection d'art, notamment de peinture, du XVe au début du XXe siècle, ainsi que l'Union des académies et sociétés savantes.
Ce magnifique hôtel particulier a été commandité en 1555 par le riche marchand et capitoul Pierre d'Assézat. À cette époque, Toulouse est une ville prospère grâce au commerce du pastel, qui déclinera au XVIIe siècle avec l'arrivée de l'indigo des Indes. Devenu capitoul, c'est-à-dire magistrat annuel de Toulouse, en 1552 puis en 1562, Pierre d'Assézat a même été anobli.
Après 10 ans d'exil
C'est pour montrer la réussite du marchand de pastel que Nicolas Bachelier imagine les plans de l'hôtel d'Assézat. L'architecte meurt cependant en 1556, et c'est son fils qui poursuit puis termine la construction, en 1562. Cependant, en mai de cette même année, les capitouls protestants dont fait partie Pierre d'Assézat tentent un coup de force, pour prendre le contrôle de la ville durant la première guerre de Religion. Défaits par les catholiques, tous les protestants survivants de Toulouse sont expulsés.
Pierre d'Assézat reviendra de son exil seulement 10 ans plus tard, et pourra ainsi profiter de l'hôtel qu'il a fait bâtir. Il obtient en effet le pardon du roi de France en 1572 et se convertit au catholicisme. Il meurt en 1581.
Il laisse à la postérité « un chef-d'œuvre hors norme et l'hôtel particulier de la Renaissance française le mieux conservé, le plus remarquable et le plus intéressant d'un point de vue historique et esthétique », comme le présente Pascal Julien, historien d'art et commissaire de l'exposition « Toulouse Renaissance », organisée au musée des Augustins en 2018.
Nombreux sont les passants à passer le portail pour découvrir et admirer la vaste cour pavée de l'hôtel d'Assézat et sa façade. Les amateurs d'art peuvent aller plus loin, et pousser la porte du musée de la Fondation Bemberg, abrité dans ces murs depuis 1995. Il rassemble quelques centaines d'œuvres, dont 400 sont mises en valeur depuis la fin de sa rénovation, en février 2024, après trois ans de travaux.
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