
Nouveau coach du LS, Peter Zeidler s'attend au match le plus important de sa vie
Ancien coach de Sion et de Saint-Gall, Peter Zeidler a succédé à Ludovic Magnin à la Tuilière.
Florian Cella/Tamedia
En bref:
Peter Zeidler s'apprête à vivre son baptême du feu sur le banc du Lausanne-Sport ce jeudi soir au Stade national Toše-Proeski de Skopje. Cela fait quinze ans que le club attend pareil rendez-vous. Un 2e tour aller des qualifications pour la Ligue Conférence face au FK Vardar (20 h 30) qui s'annonce bouillant, en partie à cause de la canicule qui touche la Macédoine du Nord.
Successeur de Ludovic Magnin au LS, l'entraîneur allemand fait le point avant ce déplacement européen et la reprise de la Super League dimanche contre Winterthour à la Tuilière.
À peine un mois après votre arrivée, la saison commence déjà. Quel est votre état d'esprit?
Pour l'instant, on n'a pas encore le niveau pour jouer la première moitié du classement de Super League. Même si ce ne sont que des matches de préparation, les résultats l'ont clairement démontré. On n'a jamais été loin, mais il manquait toujours quelque chose. Avec une victoire en Europe, on peut déjà déclencher une dynamique positive.
Vous espérez donc des recrues?
Je veux me concentrer sur les joueurs à disposition, ne pas perdre d'énergie avec le mercato. J'ai une confiance totale en mon directeur sportif. Mais bien sûr, il faut encore remplacer quantitativement et qualitativement les joueurs partis cet été.
Ineos est entré dans une période d'austérité. Vous le ressentez?
C'est une question difficile pour moi, parce que je suis coach. Mais Stéphane Henchoz l'a bien dit: «Nous n'avons pas plus de moyens que les saisons précédentes.»
Quels sont vos objectifs?
Ça, c'est la grande différence par rapport à l'année dernière où le top 6 était concrètement visé. Cette année, il n'y a pas d'objectif, mais une ambition. Nos dirigeants l'ont formulé ainsi et ça me convient bien. On veut vraiment jouer un rôle en Europe et en championnat, mais ce n'est pas acquis.
Cette formule pourrait décevoir les fans.
Non, parce qu'on ne renonce pas à toute ambition. J'aime décrire la situation telle qu'elle est et je ne le dis pas pour me protéger. Les supporters sont intelligents, ils savent qu'il faut reconstruire.
Comment est-ce que vous avez fait connaissance avec l'équipe?
J'ai renoncé aux activités extrasportives, pour me concentrer sur le terrain, le jeu. On aurait pu faire du pédalo ou passer une nuit en montagne. Mais les liens, c'est à l'entraînement que je veux les créer. Les séances ont parfois été très dures, avec des joueurs qui finissaient par terre, encouragés par les préparateurs physiques. Ça, c'est de la cohésion d'équipe.
Vous succédez à Ludovic Magnin, qui a ramené le club en Europe. Comment abordez-vous cet «héritage»?
C'était un cycle magnifique pour le LS, mais désormais une nouvelle ère commence. Contrairement à «Ludo», je ne suis pas Vaudois, mais j'ai hâte de commencer cette aventure à Lausanne. Nous devons écrire une autre histoire désormais.
L'Allemand de 62 ans est connu pour lancer des jeunes joueurs, même s'il se montre prudent quand il évoque la relève du Lausanne-Sport.
Florian Cella/Tamedia
Avec votre vécu, on s'attend aussi à ce que vous lanciez des jeunes. C'est possible à Lausanne?
L'histoire montre que oui: avec Sanches, Ndoye, Schmidt ou Puertas. Bien sûr, c'est ma volonté et c'est toujours l'idéal pour un club. J'ai eu la chance de le faire en Allemagne, à Sion ou Saint-Gall. Mais est-ce que le contexte actuel du LS le permet? Je suis obligé d'être un peu sur la retenue. Je ne peux pas encore dire si on a vraiment ces talents capables de jouer tout de suite en Super League. Mais on peut citer un Souleymane N'Diaye, qui est très proche d'une place de titulaire.
Au-delà des Vaudois, vous avez des talents étrangers comme Diakité (prêté par Salzbourg) ou Kana Biyik (prêté par Manchester United). Est-ce que c'est facile d'intégrer ces jeunes qui ne sont qu'à court terme à Lausanne?
Oui, parce que le groupe les a bien reçus. C'est une phrase toute faite, mais je l'ai vraiment ressenti ici. Alors que ce n'était pas le cas par exemple dans mon dernier club en Allemagne. À Lausanne, les joueurs ont les pieds sur terre, l'humilité nécessaire pour que ça fonctionne bien.
Vous avez évoqué le cas Sanches. Est-ce que vous comptez sur lui cette année encore?
Le plus important, c'est lui. Il a déclaré qu'il aimerait rejouer avec Lausanne. On attend son retour. Il travaille bien avec notre staff médical et fait des progrès énormes. Il faut quand même attendre encore trois, quatre mois.
Il pourrait quitter le club libre l'été prochain, à moins qu'il ne prolonge son contrat.
Un talent comme lui va à un moment donné quitter Lausanne, la Suisse même. Savoir quand et comment, ce n'est pas de mon ressort.
Et le gardien Karlo Letica? Va-t-il rester?
Karlo a eu deux jours de congé en plus parce qu'il s'est marié. Au troisième jour, j'ai découvert quelqu'un de positif, qui n'a qu'un seul truc en tête: jouer pour Lausanne. C'est vraiment impressionnant ce qu'il dégage. Après, c'est certain que si ses performances sont toujours aussi bonnes, il va attirer les convoitises. Mais pour lui aussi, des questions vont se poser avec un contrat qui prend fin en 2026.
Avant de signer à Lausanne, vous avez été sans club pendant huit mois. Comment avez-vous occupé ce temps?
J'ai aussi eu le temps de réfléchir en dehors du football, à ma propre vie, au temps qui passe. Quand on travaille du matin au soir, on oublie peut-être les choses qui comptent: la famille, les relations humaines et sociales. En entraînant en Bundesliga, tu deviens un personnage public. C'est grisant, mais ce n'est pas ça la vie. Sinon j'ai aussi regardé énormément de matches, réfléchi à mes méthodes: qu'est-ce que je change tactiquement ou dans la gestion du groupe? Je me suis nourri de nouvelles idées pour apprendre.
Avec les années, est-ce que qu'un fossé se creuse avec la nouvelle génération?
Quand je lis mon âge dans le journal ( ndlr: 62 ans ), je suis étonné. On pourrait me voir comme un grand-père qui ne s'énerve plus et n'a plus cette énergie. C'est tout le contraire. Mais ce qui m'aide surtout avec les plus jeunes, c'est que j'ai deux filles du même âge. Cela m'aide à comprendre cette génération qui est quand même différente. Pas meilleure ni moins bonne que la mienne.
Est-ce que vous avez déjà pris vos marques à Lausanne?
Pour l'instant, j'ai surtout fait les trajets entre mon hôtel à Lutry et le stade. Je me déplace à vélo: quarante minutes à l'aller en montée et dix-huit en descente. L'autre jour, je me suis même fait flasher parce que c'était 30 km/h le soir. Je voulais me dépêcher pour voir les prolongations de l'Allemagne à l'Euro. En 2025, il y a encore des personnes qui ne sont pas convaincues par le foot féminin. Pas moi. J'étais fasciné quand j'ai vu les Allemandes, leur mentalité, leur volonté de gagner des duels. C'est un exemple pour tout le monde.
Les valises des joueurs et du staff étaient déjà prêtes lundi après-midi, en vue du déplacement à Skopje.
Florian Cella/Tamedia
Comment est-ce que vous préparez ce déplacement en Macédoine?
Nous avons visionné leurs matches. Même si le club de Saint-Marin au premier tour n'était pas un adversaire terrible, Vardar joue à un bon niveau. Il faudra faire deux gros matches pour passer.
Vous avez déjà votre onze en tête?
J'ai neuf noms arrêtés pour le premier match. Après, j'ai encore des doutes pour deux ou trois joueurs. Mais l'Europe va nous forcer à une rotation fréquente. On ne va pas s'en plaindre. Ça fait quinze ans que Lausanne n'a plus vécu ça. Jeudi, ce sera le match le plus important de ma vie.
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Après sept saisons en Suisse, votre style est bien identifié. Est-ce qu'il n'y a pas un risque que les autres clubs aient trouvé la façon de vous contrer?
Peut-être que je vais tout changer ( ndlr: il sourit) . C'est un compliment si on remarque ma patte. Bien sûr, chaque entraîneur a ses piliers, ses principes de jeu. Mais on peut les interpréter de manière très différente. Mes équipes ne font pas qu'un pressing haut, avec un jeu vertical, ça serait une réduction colossale si on me résume à ça.
En Suisse romande, votre nom est lié au FC Sion. Vous avez eu un contact avec les Constantin depuis votre signature à Lausanne?
Oui, ils m'ont félicité. Après mon licenciement par Salzbourg en 2015, j'ai été au chômage pendant huit mois et Christian m'a appelé de Suisse. Il m'a donné cette chance ici. Sans lui, je ne serais pas venu, donc je ne vais jamais l'oublier.
Vous avez noté le premier Lausanne – Sion?
Non, non. Par contre, j'ai noté le premier match contre Saint-Gall, le 31 août. Je n'ai pas d'esprit de revanche, mais je voudrai encore plus gagner. Même si je suis à fond et à 100% concentré sur le LS, Saint-Gall est devenu ma ville en quelque sorte. J'espère que ce sera aussi le cas avec Lausanne bientôt.
À lire sur Lausanne et le FK Vardar Ugo Imsand est journaliste à la rubrique sportive de 24 Heures, de la Tribune de Genève et du Matin Dimanche. Ce trentenaire lausannois couvre en particulier le football suisse et international depuis une douzaine d'années. Il réalise aussi des articles plus magazine sur le sport en général et ses liens étroits avec le reste de la société. Plus d'infos @UgoCurty
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Ceux qui ont signé au LS cet été n'ont d'ailleurs toujours pas mis le pied à l'intérieur. À la place, un bus blanc beaucoup plus anonyme, dans l'attente du retour prochain du numéro un. L'expression consacrée dirait pourtant que les Vaudois ne sont jamais sortis du bus dimanche. Le verdict est un peu sévère présenté ainsi, mais c'est la sanction pour s'être incliné sur le terrain du néopromu (2-1), sans avoir été volé. L'occasion était belle de réaliser le début de saison parfait, après la victoire en ouverture contre Winterthour et la première étape européenne franchie face au Vardar. Voilà plutôt un rappel à l'ordre. Le Lausanne-Sport ne vole ni au-dessus du football suisse, ni au-dessus de la logique du sport. Le contenu qui place des cookies supplémentaires est affiché ici. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Autoriser les cookies Plus d'infos La thématique animera les discussions jusqu'au jour où s'arrêtera le parcours du LS en Europe: comment combiner effectif limité et matches tous les trois jours? Ça ne semblait pas être un problème en milieu de semaine lorsque Lausanne a corrigé Vardar 5-0. Ça l'a été dimanche à la Stockhorn Arena. Et c'est une merveilleuse façon de se rappeler que le Lausanne-Sport est une équipe à deux visages. Sa dernière saison l'a démontré encore et encore. Et c'est là l'un des jobs principaux de Peter Zeidler pour les mois à venir: faire apparaître la bonne face le plus souvent possible. Kaly Sène, buteur hors des cases C'est donc raté pour ce dimanche. La faute de la fatigue? Peut-être en partie. Mais cela doit plutôt représenter une variable à prendre en compte qu'une excuse. Il y a par exemple des comportements à éviter. Kaly Sène a reçu son premier avertissement de la saison parce qu'il n'a pas apprécié une décision de M. Tschudi. À quatre cartons jaunes, la sanction est d'un match de suspension. L'an dernier, le buteur en a empilé huit. Dans les circonstances actuelles, il vaudrait mieux que Lausanne ne doive pas se passer de lui pour une question de nerfs. Le Sénégalais est définitivement un joueur à part. Jeudi, après avoir envoyé son équipe au troisième tour de qualification pour la Conference League, il lâchait une phrase teintée d'innocence. «Je fais toujours de mon mieux», glissait-il dans une sortie qui se voulait presque touchante, après avoir brillé de mille feux sur le terrain. Sous-entendu: comme les fans du Lausanne-Sport, Kaly Sène aimerait transformer chacune de ses occasions. Mais quand il rate, il ne fait pas exprès. Le contenu qui place des cookies supplémentaires est affiché ici. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Autoriser les cookies Plus d'infos Cela ne change pas grand-chose à ses manqués, si ce n'est peut-être que cela donne envie de lui pardonner. À Thoune, il avait la balle du 1-0 au bout du pied. Mais son ouverture pour envoyer Alban Ajdini seul au but était mal dosée. Comme à son habitude, l'attaquant a compensé son raté initial par une débauche d'énergie folle, qui lui a permis de récupérer plusieurs ballons précieux et qui fut même récompensée d'un but. Inutile, celui du 2-1. Il y avait néanmoins là la preuve d'un Lausanne-Sport qui a existé, mais qui s'est perdu à la finition. Et qui se voulait bien trop fébrile derrière pour pouvoir vivre avec cette double tare. Le Lausanne-Sport «made in Zeidler» prend forme, avec ses hauts et ses bas Il faut accorder du crédit au choix du Lausanne-Sport d'avoir misé sur Peter Zeidler pour assurer l'après-Ludovic Magnin. Parce que c'est philosophiquement cohérent, et que cela démontre que Lausanne poursuit une idée, une quête d'identité. Mais si le mariage doit durer aussi longtemps que celui vécu par le technicien à Saint-Gall, où il a traversé cinq saisons entières, il ne pourra aller qu'avec ses hauts et ses bas. Sur l'ouverture du score du FC Thoune, la première passe de l'action a transpercé à elle seule six Lausannois. Du déjà-vu pour une équipe gérée par Peter Zeidler. Le revers de la médaille d'un pressing acharné. Le bon côté de la médaille, c'est qu'il devrait être difficile de s'ennuyer à suivre le Lausanne-Sport «made in Zeidler». À la condition évidente que ses joueurs jouent dans le même camp. Dimanche, Noë Dussenne et son gardien Karlo Letica ont eu une franche engueulade à même le terrain, après un contrôle manqué du défenseur qui s'attendait visiblement à pouvoir compter sur la présence du Croate plus proche de lui. Trois jours plus tôt, Letica avait déjà remis à l'ordre sans prendre de pincettes son latéral Kévin Mouanga sur une intervention défensive mal gérée. Il vaudrait mieux qu'il y ait là de solides explications entre sportifs aguerris plus que des tensions sous-jacentes. En dix jours, Peter Zeidler a déjà dirigé quatre matches au Lausanne-Sport. Parce que la rançon de la gloire, c'est que les Lausannois passent beaucoup de temps ensemble en ce moment. Peter Zeidler avouait même voir ses joueurs tous les jours. Lui adore ça. Et doit faire en sorte que ses hommes soient habités du même sentiment. L'esprit de groupe peut faire des merveilles pour oublier la fatigue. Mais ne fait pas disparaître les questions. 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Formé dans la presse régionale, il suit de près le football suisse, des divisions «des talus» à la Super League. Il s'intéresse aux événements du terrain, mais plus encore aux histoires – belles et moins belles – qui naissent autour. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


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