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« Ennemis musicaux n °1 » : la tournée d'Oasis divise ces fans, 15 ans après Rock en Seine

« Ennemis musicaux n °1 » : la tournée d'Oasis divise ces fans, 15 ans après Rock en Seine

Le HuffPost France16 hours ago
MUSIQUE - L'heure est venue d'enterrer la hache de guerre. Ce vendredi 4 juillet, les deux frères ennemis d' Oasis, Noel et Liam Gallagher, remontent sur scène côte à côte à l'occasion de la première date à Cardiff de leur tournée au Royaume-Uni. Un événement estival d'ampleur, pour lequel quelque 1,4 million de tickets se sont écoulés.
Du clash au cash ? Les deux hommes n'ont plus jamais joué ensemble depuis leur séparation étourdissante quelques minutes avant leur concert à Rock en Seine, le 28 août 2009. Une date que beaucoup de fans - présents sur place - n'ont pas oubliée. « Depuis ce jour-là, ils sont mes ennemis musicaux numéro 1 », nous dit Anne-Sophie, ex-admiratrice originaire d'Amiens.
La quadragénaire nous explique avoir complètement arrêté d'écouter Oasis, « et ça jusqu'à l'an dernier ». « L'annonce de leur réformation m'a entraînée de nouveau dans une forme de boycott », explique-t-elle. D'après une étude de la banque Barclays, la tournée devrait rapporter 240 millions de livres sterling. En ajoutant les produits dérivés, les revenus risquent de monter à 400 millions bruts.
« Aucune envie de les revoir »
Et ce, sans même un nouveau disque à défendre, mais d'anciens à recycler, comme Definitely Maybe désormais en tête des ventes au Royaume-Uni, trente ans après sa sortie initiale. « Aucune envie de les revoir aujourd'hui. Ils sont figés », nous dit Jérôme, ancien fan de la première heure présent à Rock en Seine en 2009, lui aussi.
« Musicalement, ils incarnaient un truc très précis dans les années 1990 avec Blur, les Spice Girls et Pulp, continue le Parisien. Ça a changé. C'est plus du tout d'actualité maintenant. C'est de la pure nostalgie. Ça ne m'intéresse pas. Je ne vais pas voir Dorothée. Je ne vois pas pourquoi j'irais voir Oasis. »
Jérémy, 36 ans, a pour sa part un peu plus hésité. Il faut dire qu'Oasis et lui, c'est une longue histoire de rendez-vous manqués. « Après la sortie de leur dernier album Dig Out Your Soul en 2008, ils ont annoncé un Bataclan, un concert de fou que j'ai raté. J'ai ensuite obtenu des places pour les voir à Lille, mais j'ai dû annuler au dernier moment. Pareil pour le Bercy d'après », se souvient-il.
La séparation à Rock en Seine a été le coup de grâce. « On éclate de rire à l'annonce parce qu'on n'y croit pas une seule seconde, puis le message est affiché en gros et en rouge. On comprend que c'est terminé, explique-t-il. Mais connaissant les disputes des deux frères, on se disait que leur embrouille durerait quelques mois, qu'on irait à leur prochain concert. L'attente a duré 16 ans. »
Quand il apprend que le groupe revient en 2025, Jérémy frétille. Une semaine plus tard, le rendez-vous est pris sur Ticketmaster. « On a découvert l'enfer », témoigne le trentenaire. Royaume-Uni oblige, une tarification dynamique a été mise en place. « J'étais en mesure d'acheter des places, mais au fin fond du stade pour environ 500 livres par personne. J'ai préféré rester sur la déception que de me faire enfler », assure-t-il.
Toujours selon Barclays, chaque spectateur d'Oasis a déboursé en moyenne 766 livres, soit un peu plus de 890 euros. Une somme considérable, qui représente les dépenses en matière de billet, transport, logement et merchandising. Pour l'économie britannique, ça fait plus d'un milliard injecté, d'après l'AFP.
« J'ai deux places en fosse »
Mathilde a, elle aussi, tenté sa chance. La jeune trentenaire, qui devant la séparation de ses idoles a d'abord cru à une farce (un « coup de com », pour reprendre ses mots), ne s'est jamais vraiment remise de l'épisode. Elle qui avait dépensé tout son argent de poche d'ado dans sa place pour Rock en Seine à l'époque pensait enfin tenir sa revanche.
« Autour d'un verre, on s'est chauffé avec une amie. Une pote à nous vit à Édimbourg. Alors, on s'est connectées le jour de la vente, mais évidemment ça n'a pas fonctionné pour nous. Tant pis, on verra s'ils font une date en France. Ticketmaster a décidé de notre destin pour nous », souffle-t-elle, déçue.
Des chanceux, il y en a tout de même. C'est le cas de Benjamin, un Lillois de 39 ans. Lui les a déjà vus une dizaine de fois. Et comme tous les fans, « la séparation a été un choc ». Mais elle n'a pas « cassé » son « fanatisme », nous dit-il. « J'ai vu les frères Gallagher sur leurs tournées solos et l'annonce de la reformation m'a rendu fou de joie. Mes fils de 4 ans se sont demandé ce qu'il m'arrivait », ironise la groupie.
Le jour d'ouverture de la billetterie, tout lui sourit : « J'ai réussi à avoir deux billets pour Londres avec ma meilleure amie, fan également. » Même son de cloche pour Quentin, 31 ans. Contrairement à tous nos autres témoignages, lui n'était pas à Rock en Seine, mais a toujours été guidé par leur musique, leurs paroles.
Le passionné s'est par le passé procuré du merchandising sur le site officiel. Résultat : il était déjà enregistré sur le site, lui donnant ainsi accès à la prévente Ticketmaster. « Le vendredi soir, je me suis connecté avec un seul onglet ouvert, pris une date au hasard à Londres. En dix minutes, j'avais deux places en fosse, 150 euros chacune, se félicite-t-il. Ce sera le 26 juillet. Ça va être exceptionnel. » À condition que les frères Gallagher ne se soient pas , à nouveau, embrouillés d'ici-là.
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