
«J'ai réalisé que j'étais devenue une proie» : les jeunes filles face au calvaire des agressions sexuelles dans les transports en commun
ENQUÊTE - Les mineures représentent plus d'un tiers des victimes dans le métro, le bus ou le RER. Et témoignent d'un climat d'insécurité banalisé et de la peur d'alerter les autorités compétentes.
Sa première agression sexuelle, Béatrice* l'a subie dans le métro parisien à l'âge de 14 ans. Sur le chemin de son lycée, un mercredi matin, la jeune fille se faufile alors dans une rame bondée de la ligne 6. Serrée entre les voyageurs, elle sent, au bout d'un moment, « quelque chose sous (s)a jupe, entre (s)es jambes ». Béatrice* se fait une raison : ce doit être un sac. Mais la main commence à se mouvoir. Craignant d'être prise pour une « folle », elle ne réagit pas, se tétanise, attend que « ça passe ». Le « frotteur » finit par descendre du métro, laissant sa victime en état de choc. Béatrice ne dit rien « à personne », et se rend en cours « comme si de rien n'était ». « J'ai réalisé que j'étais devenue une proie », se remémore celle qui a aujourd'hui une trentaine d'années.
Béatrice* est loin d'être la seule à avoir vécu un tel calvaire avant son 18e anniversaire. Comme l'a révélé en mars 2025 la lettre no 23 de l'Observatoire national des violences…
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