
« Too Much », la série événement sur Netflix de Lena Dunham doit beaucoup à son actrice, notre coup de cœur
Accro à son job dans la pub, Jessica vient de se faire larguer par l'homme avec qui elle était depuis sept ans. Un drame pour la New-Yorkaise, qui doit non seulement retourner dans la maison familiale, mais aussi se faire à l'idée que son ex s'est déjà remaqué. Pire : sa nouvelle copine est une influenceuse au corps de rêve (Emily Ratajkowski).
Jessica broie du noir. Jessica doit partir d'ici, et vite. Elle accepte un poste à des milliers de kilomètres de chez elle. En compagnie de son affreuse petite chienne sans poils, la jeune femme « trop » bruyante, « trop » sensible et « trop » expressive s'envole pour Londres, où elle va vivre une série de péripéties, dont la redécouverte du grand amour.
Formidable histoire d'acceptation de soi et d'amour, teintée d'humour, de cringe et de mélancolie, Too Much marque le retour gagnant de Lena Dunham derrière l'écran, huit ans après Girls, série culte sur le sexe et la découverte de soi. Inspirée de sa propre séparation avec Jack Antonoff, sa nouvelle œuvre va marquer les esprits, en partie grâce à son héroïne.
Découvrez ci-dessous la bande-annonce :
« Je joue toujours quelqu'un qui n'a pas de talent, mais qui pense en avoir beaucoup », résume son interprète Megan Stalter, dans les colonnes du magazine Glamour. En réalité, il en faut plus qu'on ne le croit pour incarner un tel personnage, profond, nuancé et complexe.
Jessica aime le rose, vêtir son animal de compagnie de délicates nuisettes et insulter la petite amie de son ex derrière son iPhone. Elle est spontanée, passe d'une émotion à l'autre, et taquine le moindre inconnu, au risque de le regretter deux secondes plus tard. Oui, elle est exubérante, mais cache une grande fragilité et un amour sans limite pour ses proches.
« J'ai su dès le début que j'écrivais un rôle pour Meg, confie Lena Dunham à Dazed. Elle me rappelle ces grandes héroïnes de comédies romantiques, comme Judy Holliday, Meg Ryan ou Julia Roberts. Vous savez, ces femmes qui ont du charme et de la beauté, mais qui sont aussi très attachantes. »
Une version « hétéro » de Megan Stalter
Megan Stalter est de cet avis, même s'il y a bien un point sur lequel elles diffèrent : leur orientation sexuelle. « Jessica est une version hétéro de moi », dit-elle dans les colonnes du New York Times. Ouvertement bisexuelle et en couple avec une femme, l'actrice de 34 ans s'est servie de son passé pour le rôle : « une partie d'elle vient de la personne que j'étais quand je pensais être hétéro. »
Originaire de Cleveland dans l'Ohio, l'aînée d'une fratrie de quatre sœurs a grandi dans l'univers très évangélique du pentecôtisme, dont elle conserve aujourd'hui encore la croyance pour Dieu. Son père était tatoueur, sa mère infirmière. Elle, a toujours été attirée par la scène.
Si les concours de poésie étaient le « point culminant » de son année, ses difficultés à se faire des amis l'ont vite poussée à se tourner vers les cours de théâtre à l'école. « Quand j'étais là-bas, je n'étais pas l'intello timide. J'étais la personne drôle et sauvage », se souvient-elle, toujours dans les colonnes de Glamour.
L'idée d'en faire une vocation n'est pas encore arrivée. Plusieurs passages en collège communautaire l'en détournent. L'un pour la former à l'enseignement, l'autre en études d'infirmière. Le cœur n'y est pas. Elle s'inscrit en cours d'improvisation et déménage à Chicago. À 24 ans, elle tente sa chance dans le stand up, puis sur Instagram.
« Hi Gay », Hacks…
Bingo. Megan Stalter y fait mouche grâce à sa galerie de personnages, tous plus mordants les uns que les autres. Sa vidéo la plus connue ? « Hi Gay ». Sortie en 2021, elle a été visionnée plus de 2 millions de fois. Ici, l'actrice incarne la porte-parole d'une entreprise en flagrant délit de pinkwashing, plus attirée par l'argent que pour être une alliée de la communauté queer.
Élue meilleure actrice lors de la dernière soirée LGBT + des Critics Choice Awards, Megan Stalter ne s'est jamais arrêté de poster sur Instagram, pas même depuis son ascension grâce à la série Hacks. Encore peu connue du grand public français, la comédie HBO Max multirécompensée lui a offert son premier vrai rôle devant la caméra : la nepo-baby Kayla, une agente de star au grand cœur, un brin chaotique.
Elle est « un amalgame d'assistantes que nous avions rencontrées dans l'industrie et qui pouvaient être à la fois très sûres d'elles et un peu maladroites », raconte de sa genèse à Glamour l'un des coauteurs de la série Paul W. Downs, également binôme de l'actrice à l'écran.
« Je suis chanceuse d'aimer mon gros cul »
Aperçue depuis dans la nouvelle version de Queer as Folk, en tant que jurée dans RuPaul's Drag Race, un clip de Kacey Musgraves et un sketch de l'émission spéciale de Sabrina Carpenter pour Noël, Megan Stalter voit dans ses personnages clivants quelque chose de « libérateur ». « Dans la vraie vie, je suis quelqu'un qui cherche tellement à plaire aux gens », confie-t-elle au Guardian.
Avant d'ajouter : « J'ai l'impression de mourir si j'apprends que quelqu'un est en colère contre moi. C'est une chose sur laquelle je travaille en thérapie. » Pour le reste, ça va très bien. La trentenaire est bien dans ses bottes, et dans son corps. « Je ne comprends pas, dit-elle concernant l'utilisation excessive d'Ozempic à Hollywood. J'imagine que je suis chanceuse d'aimer mon gros cul. »
Aujourd'hui, elle n'a pas peur de paraître « too much », bien au contraire. « Je trouve ça sexy d'être bruyante, drôle, bizarre et étrange, idiote et gaffeuse », poursuit-elle dans les colonnes du quotidien britannique, dénonçant par là même la valorisation de ces traits chez les hommes. Megan, qu'elle incarne Jessica ou Kayla, est là pour remettre les pendules à l'heure.
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