
Asie: La Corée du Nord balaie l'idée d'un dialogue avec la Corée du Sud
Publié aujourd'hui à 04h17
Kim Yo-jong, sœur du leader nord-coréen Kim Jong-un, en Russie le 13 septembre 2023.
AFP
Pyongyang n'a «aucune raison» de reprendre le dialogue diplomatique avec Séoul, a déclaré lundi Kim Yo-jong, l'influente sœur du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, malgré la volonté d'apaisement affichée par le nouveau président du Sud .
«Nous clarifions une nouvelle fois la position officielle qui est que, peu importe la politique adoptée à Séoul ou la proposition faite, celle-ci ne nous intéresse pas et il n'y a aucune raison de rencontrer la République de Corée ni matière à discuter avec elle», a affirmé Kim Yo-jong dans un communiqué relayé par l'agence officielle KCNA. Rapprochement souhaité
L'influente sœur de Kim Jong-un a évoqué une incompatibilité «irréversible» entre les deux pays toujours techniquement en guerre, leur conflit s'étant soldé en 1953 par un armistice et non un traité de paix.
Cette mise au point intervient alors que le président sud-coréen Lee Jae-myung (centre-gauche), arrivé au pouvoir début juin, a promis de tendre la main à Pyongyang, arguant que, «quel qu'en soit le coût, la paix est préférable à la guerre».
Depuis, Séoul a cessé d'émettre de la propagande anti-Pyongyang par haut-parleurs le long de la frontière. La Corée du Nord a peu après arrêté de diffuser les bruits inquiétants qui perturbaient jour et nuit les habitants du Sud proches de la limite. «Erreur de calcul»
Mais cette détente sonore ne signifie pas que la Corée du Sud peut croire à une détente diplomatique, a averti Kim Yo-jong. Si Séoul «espérait» inverser la situation «avec quelques mots doux, il n'y a pas pire erreur de calcul que cela», a-t-elle tonné.
Lee Jae-myung veut néanmoins rompre avec la ligne de son prédécesseur Yoon Suk-yeol (droite), qui a tenu une rhétorique très ferme envers Pyongyang et resserré les liens avec les États-Unis. Les relations intercoréennes ont atteint leur point le plus bas depuis des années lors de son mandat. Lee Jae-myung souhaite pour sa part un dialogue transfrontalier sans conditions préalables.
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La mosquée-cathédrale de Cordoue a rouvert après un incendie
Le joyau architectural a accueilli de nouveau les visiteurs quelques heures après un feu rapidement maîtrisé. L'intervention des pompiers a permis d'éviter une catastrophe. Publié aujourd'hui à 11h56 Les pompiers s'efforcent d'éteindre un incendie qui s'est déclaré dans la mosquée historique transformée en cathédrale dans la ville de Cordoue, dans le sud de l'Espagne. AFP/Madero CUBERO La mosquée-cathédrale de Cordoue, située dans le sud de l'Espagne, a rouvert ses portes au public samedi, quelques heures après un incendie rapidement maîtrisé par les pompiers, a déclaré un porte-parole du site. Le site, considéré comme un joyau de l'architecture islamique, a ouvert à 10 h 00 (08 h 00 GMT) et fermera à 19 h 00, ses horaires habituels. Seule la zone où l'incendie s'est déclaré restera inaccessible au public, a-t-il précisé auprès de l'AFP. L'incendie spectaculaire s'est déclaré vendredi vers 21 h 00, suscitant des craintes pour l'édifice construit au début du Moyen ge et ravivant les souvenirs de l'incendie de 2019 qui avait ravagé la cathédrale Notre-Dame de Paris. Des vidéos massivement relayées sur les réseaux sociaux montraient des flammes et de la fumée s'échappant de l'intérieur de cette attraction touristique majeure, visitée par deux millions de personnes par an. Les pompiers ont rapidement maîtrisé l'incendie, et le maire de Cordoue, José Maria Bellido, a affirmé aux médias espagnols que le monument avait été «sauvé». À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. «Heureusement, l'intervention rapide et magistrale des pompiers de Cordoue a permis d'éviter une catastrophe. Le feu est désormais éteint, et ce soir, les équipes de pompiers et de la police locale resteront sur place pour éviter tout risque», a-t-il ajouté sur X plus tard dans la soirée de vendredi. Les responsables devraient faire un nouveau point sur l'étendue des dégâts plus tard dans la journée de samedi. Architecture islamique Le quotidien « ABC » et d'autres médias ont rapporté qu'une balayeuse mécanique avait pris feu sur le site. Devenu depuis cathédrale, l'édifice a été initialement construit comme mosquée – sur l'emplacement d'une ancienne église – entre les VIIIe et Xe siècles par le dirigeant musulman de la ville, Abd ar-Rahman, un émir de la dynastie omeyyade. Après la reconquête de l'Espagne par les chrétiens au XIIIe siècle sous le roi Ferdinand III de Castille, elle a été transformée en cathédrale et des modifications architecturales ont été apportées au fil des siècles suivants. plus d'articles sur les récents incendies Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters AFP Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


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DIRECT – Ukraine: Trump annonce qu'il rencontrera Poutine le 15 août en Alaska
Le président russe Vladimir Poutine a reçu mercredi l'émissaire de Donald Trump. Une rencontre «constructive» selon le Kremlin. Notre direct. Nos articles sur la guerre en Ukraine 08h42 Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a mis en garde samedi contre toute «décision qui serait prise sans l'Ukraine», réaffirmant que les Ukrainiens «n'abandonneront pas leur terre aux occupants». AFP «Toute décision qui serait prise contre nous, toute décision qui serait prise sans l'Ukraine, ce serait des décisions contre la paix», a-t-il prévenu sur les réseaux sociaux, alors que le président américain Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine doivent se rencontrer en Alaska le 15 août pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine déclenchée par la Russie. 00h25 Donald Trump a annoncé vendredi sur son réseau Truth Social que sa «rencontre très attendue» avec son homologue russe Vladimir Poutine aurait lieu le 15 août dans l'Etat américain de l'Alaska (nord-ouest). Le président américain, qui a promis à maintes reprises de mettre fin à la guerre en Ukraine, a plusieurs fois parlé au téléphone avec le président russe ces derniers mois, mais ne l'a pas revu en personne depuis son retour à la Maison Blanche. Hier, 23h41 Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a fait savoir qu'il s'était entretenu avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky vendredi, au lendemain d'un échange avec le président russe Vladimir Poutine, pour discuter des «efforts du processus de paix». Le gouvernement sud-africain a été critiqué sur le plan national et international pour avoir refusé de condamner l'invasion de l'Ukraine par la Russie, mais il a toujours assuré qu'il restait non aligné. Et M. Zelensky a été reçu à Pretoria en avril. Cyril Ramaphosa «a reçu un briefing du président Volodymyr Zelenskyy sur un processus de paix entre la Russie et l'Ukraine», a indiqué la présidence sud-africaine dans un communiqué, utilisant une transcription alternative de son nom. M. Zelensky «a exprimé sa gratitude pour le soutien continu de l'Afrique du Sud dans la recherche d'une résolution pacifique au conflit et a affirmé l'engagement de l'Ukraine à parvenir à une paix durable avec la Russie», a-t-elle indiqué. Hier, 23h20 Donald Trump a évoqué vendredi un possible «échange de territoires» entre l'Ukraine et la Russie dans le cadre d'un futur accord entre les deux pays en guerre, sans préciser à quel point les parties au conflit avaient avancé sur ce point. «Il y aura des échanges de territoires au bénéfice de chacun, mais nous parlerons de ça plus tard ou demain», a-t-il déclaré à la Maison Blanche, ajoutant que «c'est compliqué, c'est vraiment pas facile». «On parle d'un territoire sur lequel les combats font rage depuis plus de trois ans et demi (…) nous allons en récupérer une partie», a-t-il ajouté sans donner plus de détails. Hier, 23h06 Le président américain Donald Trump a confirmé vendredi qu'il rencontrera son homologue russe Vladimir Poutine «très prochainement», dans le cadre de sa médiation pour mettre fin à la guerre en Ukraine. «Je vais rencontrer le président Poutine très prochainement. Cela aurait pu se faire plus tôt, mais je suppose qu'il y a malheureusement des mesures de sécurité à prendre, sinon je l'aurais fait beaucoup plus rapidement», a-t-il affirmé en précisant qu'il ferait l'annonce du lieu du sommet un peu plus tard vendredi. Hier, 20h22 L'Ukraine a annoncé vendredi procéder à de nouvelles évacuations forcées de civils dans l'est de son son territoire, où les troupes russes continuent de gagner du terrain depuis des mois, après une mesure similaire fin juillet. «Nous commençons l'évacuation obligatoire des familles avec enfants», a annoncé sur Telegram Vadym Filachkine, le gouverneur de la région de Donetsk, où se déroule l'essentiel des combats. Il a dressé la liste d'une vingtaine de localités devant être évacuées. 07.08.2025, 22h55 Donald Trump s'est dit prêt jeudi à rencontrer Vladimir Poutine, même si ce dernier refuse de voir son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, qui insiste pour négocier directement avec le dirigeant russe. Comme une journaliste lui demandait dans le Bureau ovale s'il pensait que Vladimir Poutine devait d'abord s'entretenir avec le président ukrainien avant de le rencontrer lui, le milliardaire républicain a répondu: «Non». «Ils aimeraient me rencontrer, et je ferai tout ce que je peux pour arrêter les tueries», a-t-il ajouté. 07.08.2025, 14h25 Le président russe Vladimir Poutine a affirmé jeudi que sa rencontre avec Donald Trump, prévue dans les prochains jours selon le Kremlin, pourrait avoir lieu aux Emirats arabes unis. «Nous avons beaucoup d'amis qui sont prêts à nous aider à organiser ce type d'événements. L'un d'entre eux est le président des Emirats arabes unis. Je pense que nous déciderons, mais ce serait l'un des endroits appropriés», a déclaré Vladimir Poutine devant des journalistes, aux côtés du président émirati, Mohammed ben Zayed, qu'il recevait au Kremlin. AFP 07.08.2025, 14h22 Le président russe Vladimir Poutine a estimé jeudi que les «conditions» pour une rencontre en face-à-face avec Volodymyr Zelensky n'étaient pas réunies, alors que son homologue ukrainien insiste pour un tel sommet. «Je n'ai rien contre dans l'ensemble, c'est possible, mais certaines conditions doivent être réunies pour cela. Or, malheureusement, nous sommes encore loin de ces conditions», a déclaré M. Poutine, cité par les agences de presse russes. AFP 07.08.2025, 13h08 L'Europe «doit participer» aux négociations de paix entre l'Ukraine et la Russie, a affirmé jeudi le président Volodymyr Zelensky, alors que Donald Trump et Vladimir Poutine devaient se rencontrer dans les «prochains jours» selon le Kremlin. AFP «La guerre se déroule en Europe et l'Ukraine fait partie intégrante de l'Europe (…) L'Europe doit donc participer au processus» en vue de mettre fin à la guerre qui se poursuit depuis 2022, a déclaré M. Zelensky sur les réseaux sociaux. 07.08.2025, 12h56 Le chancelier allemand Friedrich Merz et le président ukrainien Volodymyr Zelensky ont «loué» lors d'un appel téléphonique «les efforts de médiation» de Donald Trump, selon un communiqué de Berlin publié jeudi après l'annonce d'une rencontre prochaine entre ce dernier et Vladimir Poutine. Les deux dirigeants ont souligné que la Russie devait «mettre fin à sa guerre d'agression contraire au droit international», a indiqué le gouvernement allemand, l'un des plus fervents soutiens de l'Ukraine. 07.08.2025, 10h21 Une rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine est prévue «dans les prochains jours», et les préparatifs de ce sommet ont déjà commencé, a indiqué jeudi le conseiller diplomatique du président russe, Iouri Ouchakov, cité par les agences d'État russes. AFP «À la suggestion de la partie américaine, un accord de principe a été conclu pour organiser un sommet bilatéral dans les prochains jours», a déclaré M. Ouchakov, ajoutant que la Russie n'avait en revanche pas répondu à l'idée américaine d'une rencontre à trois entre MM. Trump, Poutine et le dirigeant ukrainien Volodymyr Zelensky. «Nous commençons maintenant à régler les détails avec nos collègues américains», a-t-il ajouté, indiquant que cette rencontre pourrait se tenir «la semaine prochaine» et qu'un lieu avait été convenu «en principe» entre les deux parties, sans toutefois préciser lequel. La Russie n'a en revanche pas répondu à l'idée américaine d'une rencontre à trois entre MM. Trump, Poutine et le dirigeant ukrainien Volodymyr Zelensky, a-t-il précisé. 07.08.2025, 09h42 Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a de nouveau estimé jeudi qu'une rencontre en face-à-face avec son homologue russe Vladimir Poutine constituait une «priorité très claire», au lendemain d'une visite de l'émissaire américain à Moscou. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. «Nous avons répété en Ukraine à plusieurs reprises que la recherche de véritables solutions peut être réellement efficace au niveau des dirigeants», a indiqué M. Zelensky sur X. Une rencontre au niveau des dirigeants est une «priorité très claire» et peut «déboucher sur une paix véritablement durable», a-t-il insisté. 07.08.2025, 07h17 Dans une soudaine accélération diplomatique autour de la guerre en Ukraine, Donald Trump a évoqué mercredi une possible rencontre «très bientôt» avec Vladimir Poutine, tout en maintenant la menace de sanctions secondaires visant la Russie. Dans la foulée d'une visite jugée «productive» de son émissaire spécial Steve Witkoff à Moscou, le président américain a jugé mercredi qu'il y avait «une bonne chance qu'il y ait une réunion très bientôt», sans donner de précisions de date ou de lieu. Il répondait à une question sur une possible rencontre avec le président russe ainsi qu'avec le chef d'État ukrainien Volodymyr Zelensky, pendant un échange avec la presse dans le Bureau ovale. Pour lire notre article, c'est ici . AFP 06.08.2025, 23h50 Donald Trump a jugé mercredi qu'il y avait «une bonne chance qu'il y ait une réunion très bientôt» avec le président russe Vladimir Poutine et le président ukrainien Volodymyr Zelensky, sans donner de précisions de date ou de lieu. Le président américain n'a toutefois pas voulu s'étendre sur la probabilité d'un accord mettant fin à la guerre en Ukraine, ajoutant: «Celui-là m'a déjà déçu dans le passé», dans une référence apparente à son homologue russe. 06.08.2025, 23h33 Le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio a affirmé mercredi qu'il y avait «encore beaucoup de travail» avant une éventuelle rencontre entre le président américain Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine pour mettre fin à la guerre en Ukraine. «Aujourd'hui a été une bonne journée, mais nous avons encore beaucoup de travail devant nous. Il reste de nombreux obstacles à surmonter, et nous espérons y parvenir au cours des prochains jours et des prochaines heures, semaines peut-être», a-t-il déclaré sur la chaîne Fox Business, alors que le président américain s'est dit «ouvert» à une telle rencontre avec Vladimir Poutine, ainsi qu'avec Volodymyr Zelensky. 06.08.2025, 21h49 Donald Trump est «ouvert à une rencontre à la fois avec le président (russe Vladimir) Poutine et avec le président (ukrainien Volodymyr) Zelensky», a déclaré mercredi sa porte-parole Karoline Leavitt, précisant que «les Russes (avaient) fait part de leur désir de rencontrer» le président américain. Selon le New York Times, Donald Trump a dit mercredi à plusieurs dirigeants européens vouloir rencontrer Vladimir Poutine en personne dès la semaine prochaine, et organiser ensuite une réunion à trois avec Volodymyr Zelensky. KEYSTONE 06.08.2025, 21h17 Le Premier ministre britannique Keir Starmer, le chancelier allemand Friedrich Merz, le président finlandais Alexander Stubb et le secrétaire général de l'Otan Mark Rutte ont participé mercredi à la conversation téléphonique entre Volodymyr Zelensky et Donald Trump, a indiqué à l'AFP une source ukrainienne haut placée. M. Zelensky avait de son côté simplement indiqué que «des dirigeants européens ont assisté» à cet échange, qui a eu lieu après une visite à Moscou de l'émissaire américain Steve Witkoff. 06.08.2025, 20h05 Donald Trump a assuré sur son réseau Truth Social que la rencontre mercredi de son émissaire spécial Steve Witkoff avec Vladimir Poutine avait été «très productive». Il a aussi dit que de «grands progrès» avaient été faits. Un haut responsable américain a toutefois précisé que les Etats-Unis prévoyaient toujours de mettre en place vendredi des sanctions secondaires, c'est-à-dire visant les pays qui se fournissent auprès de la Russie, en particulier en pétrole et en armement. Vladimir Poutine et l'émissaire américain Steve Witkoff. AFP Le Kremlin a de son côté qualifié d'«utiles et constructives» les discussions mercredi à Moscou entre l'émissaire de Donald Trump et le président russe, à deux jours de l'expiration de l'ultimatum américain visant à mettre fin au conflit en Ukraine. Le locataire de la Maison Blanche, qui s'était beaucoup rapproché de Vladimir Poutine après son retour au pouvoir en janvier, fait montre désormais d'une frustration grandissante face à la Russie. Le dirigeant républicain a plusieurs fois promis de mettre fin au conflit en Ukraine, déclenché par l'invasion russe de février 2022, sans succès jusqu'ici. Donald Trump a donné la semaine dernière jusqu'à vendredi à la Russie pour qu'elle cesse les hostilités, sous peine de nouvelles sanctions. Celles-ci consisteraient à surtaxer à leur entrée aux Etats-Unis les produits exportés par des pays qui font affaire avec la Russie. Le président américain a d'ores et déjà signé mercredi un décret visant l'Inde, en reprochant justement à New Delhi ses achats de pétrole russe. Il a concrètement porté à 50%, au lieu de 25%, les droits de douane sur les produits indiens, en précisant que cette nouvelle surtaxe ne serait effective que dans 21 jours. Le texte du décret laisse ouverte la possibilité de sanctionner de la même manière d'autres pays se fournissant en hydrocarbures russes. 06.08.2025, 20h02 Le chef de l'Etat ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé mercredi avoir parlé au téléphone avec Donald Trump, quelques heures après une visite en Russie de l'émissaire du président américain, qui s'est entretenu au Kremlin avec Vladimir Poutine. «J'ai eu une conversation avec le président Trump. Cette conversation a eu lieu après la visite à Moscou du représentant du président Trump, Steve Witkoff», a déclaré M. Zelensky sur Telegram, précisant que «des dirigeants européens ont assisté» à cet échange, sans préciser lesquels. Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


24 Heures
14 hours ago
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Nagasaki: Une minute de silence à l'heure de l'explosion de la bombe atomique
Quatre-vingts ans après l'explosion de la bombe atomique, une minute de silence a eu lieu à Nagasaki à l'heure de l'explosion. Publié aujourd'hui à 05h25 Mis à jour il y a 4 minutes Des colombes volent devant la statue de la Paix lors de la cérémonie commémorative annuelle au Peace Park de Nagasaki, marquant le 80e anniversaire du bombardement atomique, le 9 août 2025. AFP Une minute de silence a été respectée samedi à Nagasaki à l'heure de l'explosion atomique qui a frappé la ville japonaise il y a 80 ans, tandis que la cloche restaurée d'une église retentissait pour la première fois depuis la frappe. Le 9 août 1945 à 11 h 02, trois jours après Hiroshima, Nagasaki subissait à son tour l'horreur d'une bombe nucléaire. Quelque 74'000 personnes ont trouvé la mort dans cette ville portuaire du sud-ouest du pays, s'ajoutant aux 140'000 victimes d'Hiroshima. «80 ans se sont écoulés, et qui aurait pu imaginer que le monde deviendrait ainsi? Veuillez arrêter immédiatement les conflits armés!» a exhorté le maire de la ville, Shiro Suzuki lors de la cérémonie devant un parterre de représentants de plus de 100 pays. Une participation internationale nombreuse «Les affrontements s'intensifient à divers endroits en raison d'un cercle vicieux de confrontation et de division. Une crise susceptible de menacer la survie de l'humanité, comme une guerre nucléaire, plane sur chacun d'entre nous vivant sur cette planète», a ajouté l'édile alors que les fortes averses de la matinée se sont arrêtées juste avant la minute de silence. Cette participation internationale nombreuse – un record - est notamment marquée par la présence de la Russie, qui n'avait plus été conviée depuis son invasion de l'Ukraine en 2022. Israël, dont l'ambassadeur n'avait pas non plus été invité l'an dernier en protestation contre le conflit à Gaza -provoquant le boycott de la cérémonie par les ambassadeurs des autres pays du G7- était présent. «Nous devrions nous souvenir que ce sont des événements réels» Cette explosion «semble une époque très ancienne, mais pour les personnes qui l'ont vécue, cela doit être comme si c'était hier. Nous devrions nous souvenir que ce sont des événements réels», a témoigné Atsuko Higuchi, une habitante de Nagasaki de 50 ans, présente près du Parc de la Paix. Symbole de cette commémoration, la cloche d'une cathédrale détruite par l'explosion atomique et restaurée au printemps de cette année par des chrétiens américains a retenti pour la première fois depuis 80 ans. L'imposante cathédrale de briques rouges de l'Immaculée-Conception, qui flanquée de ses deux clochers, se dresse au sommet d'une colline de la ville. Elle a été rebâtie en 1959 après que le bâtiment d'origine a été soufflé par l'explosion de la bombe atomique à quelques centaines de mètres de là. Seule une de ses deux cloches avait été retrouvée dans les décombres. «Il ne s'agit pas d'oublier les blessures du passé» Pour le prêtre principal de la cathédrale, Kenichi Yamamura, cette restauration «montre la grandeur de l'être humain, la preuve que des personnes appartenant au camp qui en a blessé un autre peuvent un jour vouloir se racheter». «Il ne s'agit pas d'oublier les blessures du passé, mais de les reconnaître et d'agir pour réparer, pour reconstruire, et ainsi, pour œuvrer ensemble à la paix», explique Kenichi Yamamura à l'AFP. L'évêque y voit aussi un message au monde entier, secoué par de multiples conflits et lancé dans une folle course à l'armement. «Il ne faut pas répondre à la violence par la violence, mais plutôt montrer par notre façon de vivre, de prier, à quel point il est insensé d'ôter la vie d'autrui», estime-t-il. L'histoire douloureuse des chrétiens de Nagasaki C'est un professeur d'université américain, dont le grand-père avait participé en tant que médecin au Projet Manhattan, à l'origine des bombes atomiques de la Seconde Guerre mondiale, qui a mené à bien le projet de restauration. James Nolan, professeur de sociologie dans le Massachusetts, a récolté 125'000 dollars (101'042 francs suisses) aux États-Unis. Lors de la présentation de la cloche au printemps, «il y avait des gens littéralement en pleurs», se souvient James Nolan. Beaucoup de catholiques américains qu'il a rencontrés ignoraient aussi l'histoire douloureuse des chrétiens de Nagasaki, qui, convertis au XVIe siècle par les premiers missionnaires européens puis persécutés par les shoguns japonais, ont transmis leur foi dans la clandestinité pendant plus de 250 ans. Le calvaire des survivants de la bombe Cette histoire a été racontée dans le roman «Silence» de l'écrivain catholique japonais Shusaku Endo, porté à l'écran par Martin Scorsese en 2016. «On parle de siècles de martyre, de tortures, de clandestinité, de moquerie et de persécution pour leur foi», souligne James Nolan. Les catholiques américains ont été inspirés par «leur volonté de pardonner et de reconstruire, et leur engagement dans la prière», ajoute-t-il. Ces bombardements ont porté le coup de grâce au Japon, qui a capitulé le 15 août 1945, mettant fin à la Seconde Guerre mondiale. Mais les historiens continuent de débattre pour savoir si ces bombardements ont réellement permis d'épargner davantage de vies en précipitant la fin du conflit, face au calvaire des «hibakusha» (les survivants de la bombe), victimes de discrimination et exposés pour le restant de leur vie à un risque accru de développer certains cancers. Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters AFP Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.