
Euro 2025: et si la VAR de demain se débarrassait de l'arbitre?
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Et si la VAR remplaçait définitivement l'arbitre sur le terrain?
Dès mars 2026, l'assistance technologique pourrait prendre plus d'importance encore. Anthologie d'une disparition de l'homme.
Daniel Visentini
L'arbitre Tess Olofsson, sur appel de la VAR, vérifie un but de la France lors de l'Euro 2025. Bientôt, la VAR décidera peut-être toute seule…
KEYSTONE
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En bref : L'IFAB, garant des lois du jeu, réfléchit à élargir le champ d'action de la VAR dans le football.
L'évolution va vers plus d'équité sportive et… moins de décision purement humaines.
Les juges de ligne bientôt évincés des terrains et remplacés par la technologie?
Mouillée de nostalgie, l'image est déjà jaunie. Avant, quand l'arbitre prenait une décision compliquée, une grappe de joueurs l'encerclait pour lui crier son incompréhension. Moche, mais humain. Trop humain. Cela existe encore, c'est combattu avec des lois qui protègent le directeur de jeu, mais tout a déjà changé.
Il suffit que l'arbitre mette la main à l'oreille pour que la contestation se dissipe: transfert des responsabilités, inanité des colères ciblées, la VAR (l'assistance vidéo à l'arbitrage) prend le relais, elle existe en marge de l'événement, informelle, encore pilotée par une espèce biologique, oui. Mais demain, pour le football professionnel, elle se débarrassera de l'homme.
Il y aura peut-être toujours quelqu'un en noir au milieu du terrain, symbole charnel d'une autorité supérieure, mais il n'aura plus qu'un rôle de plus en plus subalterne. La VAR verra tout, entendra tout (grâce au micro-relais placé sur l'arbitre).
Le futur en marche
Dans quelques années, lors d'un derby endiablé entre Servette et Lausanne, Stevanovic, 40 ans et encore vaillant, prendra le meilleur sur Noë Dussenne, 38 ans et encore vaillant, pour adresser un centre à Varela. Instantanément, un bip retentira: une puce électronique présente dans le ballon aura mesuré l'instant T de la frappe de Stevanovic pour relever, avec la puce intégrée au maillot et aux chaussures de Varela et de tous les joueurs, que celui-ci est hors-jeu. Les caméras en feront la démonstration.
En cas de deuxième carton jaune, synonyme d'expulsion, la VAR devrait avoir dès l'été 2026 le droit d'intervenir pour corriger la décision de l'arbitre, si elle est estimée trop sévère.
AFP
Quelques minutes plus tard, alors que l'arbitre allait désigner un dégagement aux 6 mètres pour les Grenat – l'une de ses dernières prérogatives –, la VAR corrigera aussitôt l'erreur pour donner un corner au LS.
Sur cette vilaine faute, elle dira aussi s'il y a carton jaune ou rouge immédiatement, en consultant avec son intelligence artificielle et dans la seconde des centaines de milliers d'images du même type de faute. Elle dit déjà si un ballon a franchi la ligne de but (goal-line technology), elle dira aussi s'il est sorti en touche: fin du rôle des juges de ligne. Comme au tennis.
Un champ d'action élargi
La VAR sera à même de tout juger. Et qu'on le veuille ou non, elle commet moins d'erreurs que l'œil humain. Que ses contempteurs se rassurent: il y aura encore des failles, des maladresses, la VAR n'a pas pour vocation d'être infaillible et l'arbitre pourrait alors se substituer à la machine, dans un dernier souffle avant disparition. Mais la question de fond est ailleurs: plus de VAR, est-ce vraiment un problème, puisque cela diminue les erreurs humaines?
Vertige sans fin: la VAR qui décide de tout, c'est encore aujourd'hui de la science-fiction. Mais son rôle prend de l'ampleur et l'IFAB, le conseil international du football qui régit les lois du jeu, étudie précisément un élargissement de son champ d'action.
Jusqu'à présent, la VAR ne peut intervenir que dans quatre domaines bien précis: pour valider un but inscrit en vérifiant s'il est entaché d'une faute au préalable ou d'un hors-jeu; sur une situation de penalty, oublié, ou validé à tort; sur un carton rouge direct, pour l'évaluer; sur une erreur d'attribution d'un carton.
Nouvelles lois au Mondial 2026?
En mars 2026, après des débats dès la fin de l'automne, l'IFAB va voter pour donner à la VAR la possibilité d'intervenir plus souvent, sur des faits objectifs. Comme un corner faussement accordé. Ou autre. Bien sûr, cela peut faire peur. On entend déjà les cris d'orfraie, sur fond de déshumanisation du sport roi. Les mêmes mélopées qu'en 2018, quand la VAR est apparue. Elles se fracasseront sur le mur légitime d'une équité plus grande.
Les trois nouvelles lois du football à l'étude
L'IFAB va voter en mars 2026 sur trois nouvelles lois, qui pourraient être appliquées dès le Mondial 2026.
- La VAR pourrait intervenir pour des erreurs manifestes dans le jeu, par exemple un corner faussement attribué à une équipe.
- La VAR pourrait aussi intervenir si un deuxième carton jaune – synonyme d'expulsion – est brandi à un joueur qui ne le mérite pas.
- Un penalty raté lors d'un match (ballon repoussé par le gardien ou le poteau) ne pourra plus être repris. L'action s'arrête et il y a un renvoi aux 6 mètres.
Par-delà le souci moral d'une décision de plus en plus artificielle, il y a des craintes, fondées, sur un jeu qui serait dénaturé par le temps nécessaire pour prendre une décision. Plus de décisions de la VAR, c'est plus d'interruptions plus ou moins longues.
Pas bon pour la fluidité du jeu, c'est vrai. Mais dans le futur, les outils technologiques gommeront cette latence, avec des techniciens VAR uniquement formés à cet exercice dans un premier temps, avec l'aide de l'IA ensuite.
Aucun angélisme ici, ni de fuite en avant. La «main de Dieu», celle de Maradona en l'occurrence au Mondial 1986, est un moment inoubliable de l'histoire du football, fort d'un romantisme éternel, mais lourd d'une injustice inouïe. Sauf à se persuader, dans un passéisme malsain, que cela est encore admissible, il faut vivre avec son temps.
«La VAR, c'est efficace»
Patron des arbitres suisses de 2019 à 2023, Christophe Girard a un regard aigu sur l'évolution de l'assistance à l'arbitrage. Un regard moderne.
«J'entends bien certains puristes s'insurger contre plus de VAR dans le foot, relève le Vaudois. Mais plus de VAR, c'est une bonne chose. Parce que cela va vers plus de justice sur le terrain et plus de justesse pour les arbitres.»
Cette révolution, en marche depuis sept ans, ne s'arrêtera pas en chemin. «Parce que c'est efficace, tranche Christophe Girard. On le voit avec les hors-jeux semi-automatiques. Cela marche.»
Il y en aura toujours pour s'exclamer que tel ou tel joueur n'était hors-jeu que de 2 centimètres: 2 centimètres, 2 décimètres ou 2 mètres, il y a hors-jeu ou pas hors-jeu, le reste est du blabla.
Il y en aura toujours pour assurer que l'arrêt sur image – et donc la position de hors-jeu ou pas – peut induire, en une fraction de seconde, une erreur de 2 ou 3 centimètres: sauf à croire là aussi que l'œil humain est plus précis qu'une image arrêtée et une ligne tracée, l'argument tombe. Et avec lui, bientôt, le rôle de l'arbitre assistant.
La fin des assistants, d'abord
«La suppression des assistants, c'est la prochaine grande révolution, assure Girard. Leur rôle le plus compliqué, c'est justement l'évaluation du hors-jeu. La VAR de demain permettra de fonctionner sans eux, je pense.» C'est presque déjà le cas, puisqu'on leur demande le plus souvent de laisser l'action se dérouler pour vérifier ensuite à la vidéo.
Stéphanie Frappart qui s'exerce au rôle d'assistante, avant l'Euro. Un poste qui pourrait disparaître, replacé par la VAR pour juger des touches (comme pour la «goal-line technology») et par la vidéo pour les hors-jeux.
AFP
Bientôt, il ne devrait rester qu'un arbitre. Sur le terrain. Assisté ou piloté par la VAR? «Je crois que pendant un moment encore, l'arbitre central gardera son autorité, assisté par la technologie. Mais on le voit aujourd'hui déjà: son rôle s'inscrit davantage dans la gestion des joueurs, une sorte de management. Cela restera nécessaire. Un effacement formel devant la VAR qui deviendrait No 1 des décisions ne sera peut-être que la dernière étape.»
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Daniel Visentini est journaliste pour la Tribune de Genève, 24 Heures et le Matin Dimanche. Il a été durant sept ans le chef de la rubrique Sports de la Tribune de Genève. Il suit de près l'actualité du football, notamment celle du Servette FC et de l'équipe de Suisse. Il est juré du Ballon d'or pour la Suisse. Plus d'infos
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