Pourquoi le dernier film de Kad Merad ne sort-il que dans sept salles?
Malgré un réalisateur césarisé, «Papamobile» n'a pas du tout convaincu. Retour sur un flop annoncé. Publié aujourd'hui à 17h34
Kad Merad est à l'affiche du film «PapaMobile», qui ne sort que dans sept salles françaises.
EPA
Un faux pape incarné par Kad Merad, kidnappé par un cartel mexicain: sur le papier déjà, «Papamobile» sentait le mauvais coup. Sorti la semaine dernière dans un anonymat (presque) total, le film n'est projeté que dans sept salles françaises. Une stratégie minimaliste, qui trahit un sentiment de défaite.
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Derrière le projet, on retrouve le réalisateur Sylvain Estibal, qui avait décroché un César en 2012 pour «Le cochon de Gaza», et Kad Merad, habitué des comédies grand public, venu ici «quasi bénévolement», selon plusieurs médias français . Le film a été tourné en vingt-quatre jours au Mexique, avec un budget modeste d'environ 1,2 million d'euros et un «côté nanar» assumé. Sur le réseau social X, Sylvain Estibal défend d'ailleurs son long métrage. Et il est bien seul.
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Le premier montage, réalisé en 2024, est d'emblée jugé décevant par la distribution. La version finale ne convainc pas davantage. «Pas à la hauteur du scénario ni des acteurs», lâche Violaine Barbaroux, de la société de distribution The Jokers Films, au journal «Le Parisien» . «Papamobile» est discrètement présenté au Marché du film de Cannes, sans succès. Sortie très discrète
Alors, plutôt que de dépenser les 200'000 euros habituels de frais de sortie, The Jokers Films opte pour une diffusion on ne peut plus minimaliste: une affiche, une bande-annonce de trente secondes à peine, aucune promo, et sept projections dans des villes modestes comme Avignon, Bagnoles-de-l'Orne, Saverne ou Évian-les-Bains, en France voisine. L'objectif semble clair: écouler le film sans trop faire de bruit.
C'est comme si les apparences ne valaient même pas la peine d'être sauvée. Dans «Le Canard enchaîné» , le producteur du long métrage, Jean Bréhat, fait un aveu rare: «C'est une comédie pas drôle.» Ambiance.
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Quant à Kad Merad, tête d'affiche, il ne s'est pas exprimé publiquement. D'après «Le Parisien», son entourage assure qu'il est toutefois prêt à défendre le film. En attendant, le long métrage devrait arriver sur OCS, puis sur Prime Video en 2026. Une seconde vie en streaming attend cette comédie, même si elle n'en aura pas vraiment eu de première. À moins de traverser le lac pour la séance de 18 h 30 mardi et dimanche au Cinéma Royal , à Évian-les-Bains.
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