Le changement climatique a fait augmenter de 2°C la vague de chaleur nordique
La chaleur persistante a entraîné de nombreux évanouissements lors d'événements en plein air, saturé et surchauffé les hôpitaux, provoqué des incendies de forêt, augmenté les noyades ou encore poussé les rennes à chercher de l'ombre dans les villes, selon le rapport d'une vingtaine de chercheurs européens. «Le changement climatique a rendu la vague de chaleur environ 2°C plus chaude et au moins 10 fois plus probable», ont-ils affirmé.
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La vague de chaleur a été amplifiée par la combustion des combustibles fossiles, qui libère du carbone contribuant au réchauffement de la planète. «Le changement climatique transforme fondamentalement le monde dans lequel nous vivons», a déclaré Clair Barnes, chercheuse au Centre for Environmental Policy à l'Imperial College de Londres, dans un communiqué. «Les pays au climat froid comme la Norvège, la Suède et la Finlande connaissent désormais des niveaux de chaleur inconnus», a-t-elle ajouté. La région nordique est connue pour son climat plus frais, et n'est, normalement, pas ou peu exposée aux températures élevées.
« Notre infrastructure n'a pas été construite pour résister à ces températures extrêmes, et notre population vieillissante est de plus en plus vulnérable face à une chaleur dangereuse » Maja Vahlberg, consultante en climat pour la Croix-Rouge suédoise
Les conclusions du rapport tombent au moment où les températures devraient à nouveau avoisiner les 30°C dans certaines parties de la région jeudi. «Notre infrastructure n'a pas été construite pour résister à ces températures extrêmes, et notre population vieillissante est de plus en plus vulnérable face à une chaleur dangereuse», a alerté Maja Vahlberg, consultante en climat pour la Croix-Rouge suédoise, citée dans le rapport. Les bâtiments de la région sont souvent bien isolés mais mal aérés, a-t-elle expliqué lors d'un point presse.
Les chercheurs ont également noté que ces températures plus chaudes menacent les moyens de subsistance des rennes sami. Les rennes migrent normalement vers des altitudes plus élevées en été, mais ces zones ne sont désormais plus de véritables havres de fraîcheur, exposant les animaux à la chaleur et rendant la recherche de nourriture et d'eau difficile. Les hivers plus chauds entraînent par ailleurs davantage de précipitations sous forme de pluie plutôt que de neige, et les cycles successifs de gel et de dégel forment des couches de glace qui empêchent les rennes d'atteindre le lichen pour se nourrir. La région arctique se réchauffe de deux à quatre fois plus vite que d'autres régions de la planète, selon plusieurs études.
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Alors que la France bat des records de température sous le coup d'une nouvelle canicule qui pourrait s'étendre jusqu'au 20 août, les humains ne sont pas les seuls à souffrir de la chaleur lors de leur départ en vacances. Comment faire pour prendre soin de nos animaux sur la route ? On fait le point avec les vétérinaires Laure Grouberman de la clinique du Bel Air à Paris (XII) et Pascal Manenti de la clinique VetIn dans le XIe arrondissement. Principal allié : la climatisation Nos compagnons à poils sont en effet plus sensibles que nous aux coups de chaleur. « C'est encore pire pour eux car ils ne transpirent pas », résume Laure Grouberman. « L'avantage de la voiture et du train, c'est qu'en principe, il y a la clim », rappelle-t-elle. Un allié de poids pour garder aux frais tous les passagers. À lire aussi Canicule : 6 conseils pour aider les animaux à supporter les fortes chaleurs Si malheureusement elle fait défaut « il faut faire en sorte d'aérer et d'avoir un flux d'air constant », ajoute Pascal Manenti. « On peut aussi utiliser des pare-soleil sur les fenêtres ou occulter avec un linge sur une cage sans bloquer l'aération. » À voir aussi Hydrater et humidifier (mais pas n'importe comment) Il ne faut surtout pas hésiter à donner régulièrement à boire aux animaux avant et tout au long du trajet. « On peut aussi les humidifier avec un brumisateur par exemple », complète Laure Grouberman. En ciblant surtout les oreilles et les pattes, qui les aident à réguler leur température. Attention à ne pas mettre directement une serviette humide sur un animal. « C'est contre-productif ! » explique Pascal Manenti. « Cela forme une sorte de camisole de laquelle la chaleur ne peut s'échapper. » Éviter la chaleur Plus que réguler, on peut aussi éviter la chaleur. « L'heure de départ est importante », explique Pascal Manenti. « Il faut choisir des moments tôt le matin ou tard le soir quand il fait plus frais. » À lire aussi Nos 10 commandements pour protéger vos animaux de la canicule On peut aussi s'aider de quelques accessoires pour rafraîchir l'habitacle ou la cage de l'animal. « Il existe des papiers ou des poches rafraîchissantes à mettre au congélateur pour ensuite avoir du froid en permanence », cite-t-il. Et lors des arrêts, ne pas hésiter à faire prendre l'air à son chien. Ainsi qu'à ne surtout pas le laisser dans une voiture fermée où la température peut monter très vite. Être attentif aux signes « Le principal signe d'un coup de chaleur c'est un halètement anormal », explique Laure Grouberman. Sa truffe et ses pattes seront également chaudes, puisque ce sont ses seuls moyens d'évacuer cette chaleur. « Si on veut être maximaliste on peut prendre la température de son animal avec un thermomètre », ajoute-t-elle. Ce sont les mêmes que pour les humains, le plus fiable étant un appareil rectal. « Pour un chien, il faut s'inquiéter au-delà de 39-40°C. » Les chiens craignent plus les coups de chaleur que les chats. Particulièrement les vieux animaux et ceux avec un « nez écrasé » comme les carlins et bouledogues. Car ils ont plus de mal à respirer. Réagir vite En cas de coup de chaleur, il faut réagir vite, c'est une urgence vitale. « Il faut sortir du train ou de l'autoroute le plus vite possible et le doucher avec de l'eau tiède pour faire baisser sa température », explique Pascal Manenti.
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