
Alberto Núñez Feijóo, l'homme fort de la droite espagnole pour incarner l'alternance face aux socialistes de Pedro Sánchez
PORTRAIT - Réélu à la tête du Parti populaire, l'ancien haut fonctionnaire est le plus crédible pour renverser la coalition de Pedro Sánchez, secouée par plusieurs scandales. Mais le socialiste refuse pour le moment de démissionner. Et les législatives de 2027 sont encore lointaines.
«Aujourd'hui, tout commence!» a lancé, dimanche dernier, Alberto Núñez Feijóo, chef de file de la droite espagnole. Élu par les membres du congrès du Parti populaire (PP) avec 99 % des suffrages, le voici pour la deuxième fois confirmé dans sa mission de ramener la droite au pouvoir. Les circonstances n'ont jamais été aussi propices. Pedro Sánchez, actuel président du gouvernement socialiste depuis sept ans, a été indirectement mis en cause dans une succession de scandales qui visent ses proches. Et même s'il vient d'échapper la semaine dernière à une motion de censure, qui aurait entraîné automatiquement de nouvelles élections, sa coalition est de plus en plus fragile. Face à lui, «Feijóo», comme on le nomme de l'autre côté des Pyrénées, incarne à 63 ans une droite qui a repris confiance, malgré l'audience du nouveau parti Vox, qui rassemble les déçus du PP sur une ligne proche de celle des droites populistes françaises.
Feijóo a grandi en Galice, région plutôt discrète – connue, en France,
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