
Droits de douane: Fast Retailing (Uniqlo) juge prématuré de bousculer sa production
Le géant japonais du prêt-à-porter a annoncé jeudi un bénéfice net en baisse de 9,7% sur un an au troisième trimestre de l'exercice décalé 2024-2025, à 105,5 milliards de yens (615 millions d'euros). Son chiffre d'affaires s'affiche en hausse de 7,7%, à 826,5 milliards de yens (4,8 milliards d'euros), mais ses mauvaises performances persistantes en Chine, son premier marché hors du Japon, plombent sa rentabilité. En revanche, l'entreprise temporise face aux surtaxes douanières massives que le président américain Donald Trump menace d'imposer au 1er août à de nombreux pays d'Asie, dont ceux où Fast Retailing fait fabriquer ses produits. L'action du groupe à la Bourse de Tokyo a fondu de quelque 12% cette année en raison des inquiétudes liées à la politique américaine.
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Le journal Nikkei indiquait en avril que Fast Retailing s'approvisionnait alors auprès de 488 usines de confection textile, en Chine notamment, mais aussi 34 usines au Bangladesh et 30 au Cambodge (deux pays menacés de majorations douanières américaines de 35% et 36%), ainsi que 74 usines au Vietnam (désormais soumis à des surtaxes américaines de 20%). Pour autant, «la situation est très fluctuante et à cette date, nous ne pouvons formuler que des hypothèses, les choses pourraient évoluer. Je ne pense pas qu'il soit utile de trop modifier les chaînes d'approvisionnement pour l'heure», a assuré jeudi le directeur financier Takeshi Okazaki
Les droits de douane augmentant pour toutes les entreprises, les conditions de concurrence ne changeront pas drastiquement aux États-Unis, a-t-il fait valoir. «En tenant compte des coûts et de chaque droit de douane, nous travaillons actuellement à trouver un équilibre (pour fixer les prix)», mais «globalement, nos marges bénéficiaires ne diminueront pas significativement», a-t-il ajouté. L'Amérique du Nord ne constitue qu'un marché limité, bien qu'en forte croissance, pour le champion nippon de l'habillement, qui réalise environ la moitié de ses ventes au Japon et en Chine. Or, il pâtit en Chine du «faible appétit» des consommateurs désemparés face à l'assombrissement économique, mais aussi en raison de «températures fraîches jusqu'en mai»: ses ventes trimestrielles y ont chuté de 5%, avec un recul de 3% du bénéfice d'exploitation.
Le groupe, qui accélère son expansion dans les pays occidentaux depuis la période creuse du Covid-19, a cependant connu en Amérique du Nord «des ventes robustes». Et il anticipe toujours pour l'ensemble de l'exercice, qui s'achèvera fin août, un bénéfice net en hausse de 10,2%, pour un chiffre d'affaires en hausse de 9,5%.
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Au Japon, McDonald's présente ses excuses pour le fiasco de sa campagne Pokémon
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