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Acapulco : dernier séjour enchanté

Acapulco : dernier séjour enchanté

Le Figaro23-07-2025
Débordant de charme, la comédie d'Apple TV+ sur un complexe hôtelier mexicain dans l'insouciance des années 1980 touche à sa fin.
Lancée en 2021, la série Acapulco aura été une des créations les plus endurantes d'Apple TV +. Et une de ses nombreuses pépites cachées. L'arrivée sur la plateforme de la quatrième et dernière saison de cette comédie se déroulant sur la Riviera mexicaine idyllique des années 1980 dévoilera aux initiés la conclusion des péripéties de Maximo, préposé à la piscine gravissant les échelons de Las Colinas, complexe hôtelier phare d'Acapulco. Les néophytes découvriront un bijou de joie de vivre, à l'esthétique pop et rose fuchsia façon Barbie.
Par sa bienveillance, sa fantaisie, son optimisme, Acapulco évoque la comédie footballistique Ted Lasso. Ces ultimes dix épisodes restent fidèles à l'ADN de la série bilingue anglo-espagnole. Un pied dans le passé en 1985 où un Maximo maladroit et gaffeur (Enrique Arrizon) tente de faire ses preuves à Las Colinas. Un pied dans un présent plus mélancolique. Éternel séducteur célibataire, Maximo (Eugenio Derbez, Coda ) est devenu un mogul de l'hôtellerie. Il raconte à son neveu adolescent, telle Shérazade dans Les Mille et Une Nuits, ses triomphes sur l'adversité et son idylle contrariée avec Julia, apprentie styliste qui tient la boutique de vêtements de Las Colinas.
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Le plaisir de cette double chronologie ? Réconcilier le jeune homme volubile, élevé par une mère veuve tirant le diable par la queue, avec le requin des affaires écrasé de solitude. Cette quatrième saison pose le jalon manquant. Propulsé manager de Las Colinas suite à une trahison, Maximo est hanté par sa mauvaise conscience et le regard désappointé de Julia. La pression sur les épaules du jeune homme s'accentue lorsqu'un établissement concurrent domine le classement annuel des meilleurs hôtels de la région. Sans oublier une grève du personnel et une pénurie de citrons verts ! De nos jours, Maximo, qui a racheté Las Colinas, s'emploie à rendre à l'établissement son lustre d'antan afin de reconquérir Julia.
De poétiques détours
Cette mission impossible toute proustienne prend de poétiques détours. Un épisode ose la comédie musicale. Un autre pastiche les télénovelas. Le cœur battant d'Acapulco, ce sont aussi ses seconds rôles. À l'image de Beto, le garçon de piscine, gigolo fleur bleu qui flirte éhontément avec les clientes, ou Memo, le meilleur ami dévoué de Maximo.
Alejandro Vera, l'ambitieux nouveau propriétaire de Las Colinas.
Courtesy of Apple
Acapulco évoque un Mexique de carte postale, peut-être, mais heureux. « Je suis fier de mettre en avant cette facette positive, qu'on ne voit pas assez, de mon pays, assume Eugenio Derbez. Les chaînes d'informations ne montrent que les cartels, le trafic de drogue, la violence. Pourtant, nous valons bien mieux que ça. Ma nation regorge de gens formidables, chaleureux et travailleurs, et d'œuvres d'art exceptionnelles. » Heurté par la politique anti-immigrés de Donald Trump, le comédien de 63 ans lançait ce cri du cœur, dans l'émission américaine The View : « Nous ne sommes pas des criminels, nous construisons vos maisons, nous nous occupons de vos enfants. »
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