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« Pas d'extension » de la pause des droits de douane le 1er août, dit Howard Lutnick

« Pas d'extension » de la pause des droits de douane le 1er août, dit Howard Lutnick

La Presse27-07-2025
« Pas d'extension » de la pause des droits de douane le 1 er août, dit Howard Lutnick
(Washington) Le secrétaire américain au Commerce a prévenu dimanche qu'il n'y aura « pas d'extension » à la pause des droits de douane voulus par Donald Trump qui arrive à échéance le 1er août.
Agence France-Presse
« Pas d'extension, pas de délai supplémentaire. Le 1er août, les droits de douane seront fixés. Ils entreront en vigueur », a déclaré Howard Lutnick dans l'émission Fox News Sunday.
Il a toutefois souligné que les partenaires commerciaux des États-Unis pourront « continuer d'échanger avec le président Trump après le 1er août ».
Des dizaines de pays sont concernés par une augmentation de ces taxes douanières.
À l'orée de la date butoir, la politique économique de Donald Trump entre dans une semaine décisive, le président américain utilisant les droits de douane comme principal levier de négociation depuis son retour au pouvoir.
Le républicain rencontre dimanche la cheffe de la Commission européenne Ursula von der Leyen pour tenter d'arracher un accord. Sans ce dernier, Donald Trump prévoit d'assommer l'Union européenne de 30 % de droits de douane.
« La question est : est-ce qu'ils [les Européens] offriront au président Trump un accord suffisamment avantageux pour qu'il renonce aux droits de douane de 30 % », a déclaré son secrétaire au Commerce Howard Lutnick.
« Vous savez, ils espèrent conclure un accord, mais c'est au président Trump, qui est le chef à la table des négociations, de décider », a-t-il ajouté.
Donald Trump a estimé qu'il y avait une chance sur deux qu'un accord commercial soit trouvé avec l'UE.
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Tant que nos accords commerciaux resteront théoriques pour nos PME, ce ne sont pas les droits de douane de Donald Trump qui nous affaiblissent, mais notre propre indifférence. Depuis le 1er août, beaucoup d'exportateurs canadiens doivent s'adapter à un contexte commercial nettement plus hostile. Des droits de douane de 35 % imposés par Washington frappent désormais plusieurs produits canadiens ne faisant pas partie de l'Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM). Contrairement à ce qu'avancent certains observateurs, le nombre d'entreprises concernées est bien plus élevé qu'on pourrait le croire. Depuis quelques jours, les médias et certains milieux politiques déclarent que 90 % des exportations canadiennes vers les États-Unis seraient exemptées de droits de douane grâce à l'ACEUM. Ce pourcentage donne une fausse impression de sécurité, car il ne reflète pas les conditions opérationnelles vécues sur le terrain. Il est basé sur la part des exportations potentiellement admissibles à l'exemption tarifaire si, et seulement si, elles respectent strictement les règles d'origine de l'accord et sont accompagnées de la documentation douanière appropriée. Ce qui n'est pas toujours le cas. Dans le secteur agroalimentaire, le taux réel d'exemption serait bien plus bas. Selon nos estimations, entre 30 et 40 % des produits seulement profitent pleinement des dispositions de l'accord. De nombreux transformateurs, principalement des PME, renoncent à réclamer l'exemption, car le processus s'avère trop lourd, coûteux ou risqué. Souvent, les produits ne satisfont pas aux exigences techniques sur les intrants, la transformation ou la traçabilité. Si les règles deviennent floues ou sujettes à interprétation, le choix par défaut est souvent de payer les droits pour éviter les retards, les saisies ou les litiges. Dans cette conjoncture émerge le cas exemplaire de Nature Nux, une PME québécoise établie à Terrebonne, spécialisée dans la fabrication d'un beurre d'arachide naturel. Depuis février, l'entreprise a dû revoir entièrement sa stratégie commerciale, craignant que son principal produit soit frappé d'un droit de douane de 35 % à l'entrée du marché américain. PHOTO FOURNIE PAR NATURE NUX « Nous avons perdu plusieurs clients américains de longue date, simplement parce qu'ils ont eu peur… et ont préféré changer de fournisseur », raconte Carl Maillette, copropriétaire de Nature Nux. Bien que son produit ait finalement été épargné, le mal était déjà fait. « Nous avons perdu plusieurs clients américains de longue date, simplement parce qu'ils ont eu peur… et ont préféré changer de fournisseur, raconte Carl Maillette, copropriétaire de Nature Nux. Trump a donc réussi à nous affaiblir, avant même que ses tarifs soient officiellement en vigueur. Je suis convaincu que nous ne sommes pas les seuls dans cette position. » La situation a été aggravée parce que certaines matières premières, comme les arachides et les amandes en provenance des États-Unis, étaient elles aussi visées par de potentielles contre-mesures canadiennes. Cette incertitude nous a forcés à augmenter nos prix de vente pour nos clients américains, mais aussi pour nos partenaires au Canada, en Europe et en Amérique centrale. Carl Maillette, copropriétaire de Nature Nux Depuis sa création en 2017, Nature Nux a affronté de nombreux défis que peu de jeunes entreprises ont réussi à surmonter. Elle s'est adaptée, a réinvesti, a réinventé son offre, et a élargi progressivement sa gamme de produits tout en améliorant sa capacité de production. Elle a renforcé ses liens avec des partenaires locaux et des distributeurs alimentaires, y compris des OBNL et des agences gouvernementales cherchant à approvisionner des clientèles plus vulnérables avec des produits sains, locaux et naturels. PHOTO FOURNIE PAR NATURE NUX Arachides entreposées chez Nature Nux L'entreprise a donc fait le choix stratégique de s'éloigner des ingrédients et emballages d'origine américaine devenus trop coûteux et trop risqués à utiliser. Ce repositionnement vient avec des coûts d'ajustement importants et illustre bien l'inégalité structurelle entre les multinationales comme Kraft-Heinz, qui peuvent aisément contourner ou absorber ces obstacles, et les PME, qui doivent redoubler d'agilité et d'ingéniosité pour survivre. Nature Nux se heurte aussi à une autre barrière systémique : l'inertie des grandes enseignes canadiennes. Même si l'achat local est largement valorisé dans l'espace public, la réalité diffère. 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Les nouveaux droits de douane, entrés en vigueur à 0 h 01 (heure de l'Est), une semaine après la signature du décret par le président américain, viennent remplacer, pour les économies concernées, ceux de 10 % appliqués depuis avril sur quasiment tous les produits entrant aux États-Unis. Les droits de douane américains entrent en vigueur pour des dizaines de pays (Washington) Les nouveaux droits de douane américains sur les produits en provenance de dizaines d'économies sont devenus effectifs jeudi, esquissant le nouvel ordre commercial mondial voulu par Donald Trump. Erwan LUCAS Agence France-Presse Ces surtaxes, entrées en vigueur à 0 h 01 (heure de l'Est), une semaine après la signature du décret par le président américain, viennent remplacer, pour les économies concernées, celle de 10 % appliquée depuis avril sur quasiment tous les produits entrant aux États-Unis. Il s'agit, selon le président américain, de rééquilibrer les échanges entre les États-Unis et ses partenaires, qui « profitent » d'après lui de la première puissance économique. « Il est minuit ! ! ! Des milliards de dollars de droits de douane affluent maintenant vers les États-Unis d'Amérique », a-t-il claironné sur son réseau Truth Social quelques minutes après l'échéance. CAPTURE D'ÉCRAN TRUTH SOCIAL Ces surtaxes se situent dans une large fourchette, comprise entre 15 % et 41 %. L'Union européenne (UE), le Japon ou la Corée du Sud, qui comptent parmi les principaux partenaires commerciaux des États-Unis, sont désormais concernés par un taux d'au moins 15 %. Avant l'entrée en vigueur de ces nouvelles taxes, le taux effectif moyen appliqué aux produits entrant dans le pays était de 18,4 %, le plus élevé depuis 1933, selon le centre de recherche Budget Lab de l'Université Yale. PHOTO JONATHAN ERNST, ARCHIVES REUTERS Le président américain, Donald Trump Cette hausse devrait porter ce taux à près de 20 %, selon les analystes de Pantheon Macroeconomics. Cela en ferait le plus élevé depuis le début des années 1930, selon le Budget Lab. Et de nouvelles annonces devraient suivre, puisque le locataire de la Maison-Blanche souhaite également taxer les produits pharmaceutiques et les semi-conducteurs importés. Ces derniers, ainsi que les puces, devraient se voir appliquer une taxe de 100 %, a-t-il précisé mercredi. Sept accords Certains pays ont tenté jusqu'au dernier moment de faire revenir les Américains sur leur décision, à l'image de la Suisse, frappée par un taux punitif de 39 %. La présidente helvète Karin Keller-Sutter et son ministre de l'Économie, Guy Parmelin, sont rentrés jeudi matin après d'ultimes négociations à Washington. Le gouvernement suisse a annoncé jeudi la tenue d'une « séance extraordinaire en début d'après-midi » de son Conseil fédéral. Pour l'heure, alors que le gouvernement américain assurait que « des dizaines d'accords » seraient signés ces derniers mois, tout juste sept se sont matérialisés, notamment avec l'Union européenne, le Japon ou le Royaume-Uni. Il s'agit le plus souvent de pré-accords, devant être formalisés, accompagnés de promesses d'investissements massifs aux États-Unis. Rare exception, le Mexique a échappé aux nouvelles hausses. Le président Trump a prolongé de 90 jours les conditions douanières dont il bénéficie actuellement, à savoir 25 % sur les produits entrant aux États-Unis en dehors de l'accord de libre-échange nord-américain. La trêve dans la guerre commerciale avec la Chine reste également en vigueur, les deux premières économies mondiales s'étant accordées le mois dernier sur le maintien d'une pause tarifaire afin de poursuivre leurs négociations : les droits de douane supplémentaires américains sur les produits chinois sont fixés temporairement à 30 %, tandis que les taxes chinoises sur les importations américaines restent à 10 %. En revanche, l'heure n'est pas à la détente avec le Canada, qui a vu le 1er août augmenter la surtaxe appliquée sur ses produits, à 35 %. Le premier ministre canadien, Mark Carney, en a cependant relativisé l'impact, estimant que plus de 85 % des exportations vers son voisin n'étaient pas concernées. Recomposition L'administration Trump se montre particulièrement ferme avec certains pays. Donald Trump a ainsi signé la semaine dernière un décret imposant 50 % de surtaxe douanière au Brésil, entré en vigueur mercredi. Là encore, les nombreuses exceptions font que moins de 35 % des produits sont concernés, selon Brasilia. Cette surtaxe fait office pour Donald Trump de représailles contre les poursuites visant l'ex-président Jair Bolsonaro, son allié d'extrême droite, accusé d'avoir tenté un coup d'État après sa défaite à l'élection de 2022. L'Inde doit composer avec des droits de douane de 25 %, qui passeront dans trois semaines à 50 % sur certains produits, Donald Trump lui reprochant le manque d'ouverture de son économie et ses achats de pétrole russe sous sanction. Le premier ministre Narendra Modi s'est dit prêt jeudi à payer « personnellement le prix » de la défense de l'Inde : « Nous ne compromettrons pas les intérêts de nos agriculteurs, de notre secteur laitier, de nos pêcheurs », a-t-il déclaré à New Delhi. Les pays commencent à s'adapter à l'offensive douanière : le Brésil, qui a déposé plainte devant l'Organisation mondiale du commerce (OMC), veut aider ses entreprises à diversifier leurs débouchés. Le président Trump a vanté les mérites des accords déjà conclus, qui gonflent les recettes publiques d'une économie largement endettée. L'impact des droits de douane continue cependant d'inquiéter les économistes, qui les voient nourrir l'inflation (+2,6 % en juin), avec le risque de ralentir la croissance, qui ne devrait pas dépasser 1 % en rythme annualisé au second semestre, selon les prévisions.

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