« Normal de se poser des questions sur son avenir » : à l'aube d'un nouveau cycle au Bayer, Amine Adli fait le point sur sa carrière
Arrivé en 2021 en provenance de Toulouse pour 7,5 M€, Amine Adli, 25 ans, a presque tout connu à Leverkusen jusqu'au titre en Bundesliga en 2024. Un an plus tard, l'international marocain (15 sélections, 1 but) fait le bilan d'une année marquée par une grosse blessure au péroné et le départ de Xabi Alonso au Real Madrid. Alors qu'un nouveau cycle commence au Bayer, l'ancien toulousain (2019-2021) avoue se poser des questions sur son avenir.
« Quel regard portez-vous sur votre saison ?La saison n'a pas été la plus simple pour moi, avec une grosse blessure : je me suis cassé le péroné et j'ai manqué plusieurs mois de compétition. Ce n'était pas facile, mais je suis revenu assez rapidement, plus tôt que prévu. Revenir pendant la saison n'est jamais facile. J'ai réussi à avoir du temps de jeu quand même et à retrouver la forme, c'est ce qui était le plus important pour moi. Mais quand on regarde la saison que j'ai faite en 2023-2024, il y a forcément des regrets.
Collectivement, ça a encore été une année concluante pourtant, avec une deuxième place et un nouveau record à la clé (29 matches à l'extérieur sans défaite)...Collectivement, ça a été très bon. On a un peu de regrets quand même, au fond de nous, de terminer à la deuxième place. On avait les moyens d'embêter encore plus le Bayern Munich. Mais ce record, ce n'est pas rien. Il y a la défaite en Ligue des champions, cette demi-finale de Coupe, et quelques accrochages en Championnat qui sont un peu décevants, mais on a fait une très bonne saison dans l'ensemble.
« Le club cherchait à gagner des titres et, quatre ans après, j'ai progressé et j'ai obtenu tout ce que je recherchais en venant ici. Il n'y a aucun regret »
Concernant le Bayer
Comment avez-vous vécu le départ de Xabi Alonso ?C'est un départ très difficile car il a tout changé ici. Quand il est arrivé (en 2022), on a fait une saison historique qu'on ne pourra jamais répéter. On est tous entrés dans l'histoire grâce à lui. Il m'a fait progresser sur énormément de points : mon jeu, ma réflexion, le jeu de position, l'importance d'un joueur dans le collectif... J'ai pris en maturité aussi grâce à lui et je lui en suis infiniment reconnaissant. On avait une très bonne relation.
Erik Ten Hag est le nouvel entraîneur du Bayer. Que pensez-vous de son arrivée ?Tout le monde le connaît, il a coaché de très grands clubs (dont l'Ajax et Manchester United), ce n'est pas par hasard. On ne sait jamais comment ça peut se passer avec un coach, mais il a un style de jeu offensif, il développe énormément les jeunes joueurs et je pense que son profil correspond parfaitement à la politique du Bayer. Je n'ai aucun doute sur lui.
Avant de signer au Bayer, vous avez été courtisé par de grands clubs (Bayern, Milan, Marseille). Avec le recul, il n'y a pas de regrets ?Aucun regret. Absolument. C'était valorisant d'être suivi par ces clubs-là, mais j'ai fait ce choix dans un projet intéressant. Le club cherchait à gagner des titres et, quatre ans après, j'ai progressé et j'ai obtenu tout ce que je recherchais en venant ici. Il n'y a aucun regret.
« Ce qui compte pour moi, ce sera mon utilisation sur le terrain. J'ai envie de rejouer à mon poste, que ce soit sur le côté droit ou en tant que deuxième attaquant »
Avec les départs (Wirtz, Tah, Frimpong, Xabi Alonso), on a l'impression qu'on est sur une fin de cycle au Bayer. Comment voyez-vous votre avenir ?Le Bayer est un club exceptionnel. Mais après quatre ans et autant d'émotions, je pense que c'est normal de se poser des questions sur son avenir. Savoir ce que j'ai envie de faire. Est-ce que je dois partir ou pas , découvrir autre chose ? C'est légitime de se poser ces questions, d'autant plus qu'on démarre un nouveau cycle. Ce qui compte pour moi, ce sera mon utilisation sur le terrain. J'ai envie de rejouer à mon poste, que ce soit sur le côté droit ou en tant que deuxième attaquant. Avoir de la liberté, des responsabilités, du rythme, sentir la confiance... Avec tout ça, je peux faire de belles saisons et passer la dernière étape de ma carrière. Il faut que je retrouve tout ça. Les départs de Wirtz, Tah, Frimpong montre aussi le début d'une nouvelle ère. J'étais très proche des trois dans les vestiaires. J'étais tout le temps avec eux. Ce sera très spécial de reprendre sans eux.
Cette saison, il y a aussi la CAN au Maroc, votre pays. Est-ce un objectif prioritaire ?C'est pour ça que j'ai envie de retrouver des sensations, parce qu'il y a cette CAN. C'est primordial d'y participer. On doit faire quelque chose de grand pour notre pays, c'est un objectif prioritaire, on ne peut pas se permettre de décevoir nos supporters. »
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