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Qu'est-ce que Tchap, la messagerie française qui va remplacer WhatsApp et Telegram dans les ministères ?

Qu'est-ce que Tchap, la messagerie française qui va remplacer WhatsApp et Telegram dans les ministères ?

Le Figaro04-08-2025
Dès septembre, les agents de la fonction publique devront délaisser les applications étrangères au profit de cette plateforme gérée par l'État. Elle doit protéger les échanges sensibles face aux cyberattaques et ingérences étrangères.
Adieu Whatsapp, Telegram et autres messageries étrangères. À partir du 1er septembre 2025, les agents publics et les cabinets ministériels devront basculer sur Tchap pour leurs communications professionnelles, a indiqué le premier ministre au cœur de l'été. Un moyen pour l'État de se préserver d'outils étrangers et de renforcer la confidentialité des échanges sensibles, à l'heure où les messageries instantanées sont devenues un outil central du travail quotidien dans les ministères.
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Dans une circulaire datée du 25 juillet, François Bayrou enjoint l'ensemble des ministères à adopter cette messagerie française, conçue pour sécuriser les échanges internes de l'État. «Afin d'assurer la sécurité des conversations et des informations partagées au travers des messageries instantanées, il est demandé de déployer largement la messagerie instantanée Tchap», précise le document officiel. Les ministres sont également responsables de sensibiliser leurs équipes à ces enjeux.
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Une messagerie souveraine
Développée et opérée par la direction interministérielle du numérique (Dinum), Tchap est entièrement hébergée en France et validée par l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (Anssi). Ses messages sont chiffrés de bout en bout, et seuls les destinataires peuvent les lire. L'application fonctionne sur ordinateurs, tablettes et smartphones, avec la possibilité d'inviter des interlocuteurs externes pour certains échanges.
Le gouvernement veut ainsi tourner la page des applications étrangères, jugées trop vulnérables. Telegram, longtemps très utilisée dans la sphère publique, est désormais en disgrâce, notamment depuis l'interpellation en France, en 2024, de son fondateur Pavel Durov, accusé de laisser prospérer des activités criminelles sur sa plateforme tout en refusant de coopérer avec les autorités. Quant aux applications comme WhatsApp ou Signal, elles sont dans le viseur depuis l'adoption du Cloud Act en 2018, qui autorise Washington à réclamer aux entreprises leurs données, même hébergées à l'étranger.
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La fin de la «circulaire Olvid»
Cette volonté de souveraineté numérique n'est pas nouvelle : en 2023, une première circulaire d'Élisabeth Borne recommandait déjà l'utilisation d'Olvid, messagerie française chiffrée développée par une start-up, pour les agents de la fonction publique. Présentée alors comme «l'application la plus sécurisée au monde», Olvid n'avait séduit qu'environ 100.000 utilisateurs, un chiffre modeste face aux mastodontes que son WhatsApp, Signal et Telegram. La circulaire avait suscité des réactions dans les hautes sphères des messageries concurrentes : la présidente de Signal, Meredith Whittaker, avait publiquement critiqué le discours gouvernemental sur la sécurité, estimant qu'il jetait l'opprobre sur des applications déjà largement auditées et utilisées dans le monde entier.
Mais le passage à Tchap illustre une étape supplémentaire : centraliser les échanges sensibles sur une plateforme contrôlée par l'État, pour réduire les risques de cyberattaques et maîtriser pleinement la confidentialité des communications. À ce stade, Tchap n'a séduit qu'environ «300.000 agents» selon la circulaire, sur les 5,7 millions que compte la fonction publique. Le déploiement commencera par les cabinets ministériels et les administrations centrales. Si Olvid reste autorisée, Tchap doit désormais être privilégiée pour tous les échanges internes à l'État.
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time4 hours ago

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Nike dévoile ses crampons Phantom 6 dans la collection Scary Good

Nike frappe fort avec la collection Scary Good, pensée pour les attaquants obsédés par la précision et l'agilité. La rédaction de L'Equipe n'a pas participé à l'écriture de cet article. Avec la nouvelle collection Nike Phantom 6, la marque au Swoosh signe des crampons conçus pour les joueurs exigeants. Disponibles en version Low et High, ces modèles innovants associent confort, contrôle et rapidité pour dominer le terrain. Que vous jouiez sur pelouse naturelle ou synthétique, ces nouvelles paires Scary Good promettent un toucher de balle redoutable et une adhérence sans faille. Nike Phantom 6 Low Elite FG : la précision à chaque frappe Pensée pour les terrains secs, la Phantom 6 Low Elite FG est un atout majeur pour les attaquants. Dotée de la technologie Nike Gripknit, elle offre une texture ultra-adhérente qui rapproche le pied du ballon pour un contrôle millimétré. La plaque Cyclone 360 facilite les changements de direction rapides, indispensable pour semer un défenseur et s'ouvrir le chemin du but. Son design anatomique épouse parfaitement le pied, offrant stabilité et confort jusqu'au coup de sifflet final. - Gripknit innovant : accroche optimale même par temps humide. - Cyclone 360 : transitions rapides et appuis stables. - Confort anatomique : une structure qui suit la forme du pied. Prix : 269,99 €. Nike Phantom 6 High Elite FG : maintien et puissance Pour les joueurs recherchant encore plus de maintien, la Phantom 6 High Elite FG ajoute deux technologies clés : le col Dynamic Fit qui enveloppe la cheville et le système Ghost Lace qui masque les lacets pour un laçage épuré. Avec la même empeigne Gripknit que la version Low, elle garantit un toucher de balle précis et un contrôle renforcé. Le col souple en Flyknit assure un maintien naturel, idéal pour les changements de direction explosifs. - Dynamic Fit : maintien de la cheville sans rigidité. - Ghost Lace : surface de frappe dégagée pour plus de précision. - Gripknit : toucher de balle précis, même à pleine vitesse. Prix : 279,99 €. Nike Phantom 6 Low Elite AG : conçue pour les terrains synthétiques Nike décline aussi sa Phantom 6 en version AG (Artificial Grass), optimisée pour les pelouses synthétiques longues. Ici, les crampons coniques remplacent la plaque Cyclone 360, offrant une adhérence adaptée à la vitesse et aux rotations fréquentes. On retrouve le Gripknit pour un contrôle parfait, couplé à une structure anatomique qui maintient le pied naturellement. Une chaussure qui combine confort, précision et adaptabilité pour exceller sur le synthétique. - Crampons coniques : stabilité optimale sur terrain artificiel. - Structure naturelle : maintien qui épouse le pied. - Gripknit : précision de frappe constante. Prix conseillé : 269,99 €. Une collection Scary Good tournée vers la performance Avec cette collection Scary Good, Nike ne se contente pas de proposer de nouvelles couleurs, mais pousse la technologie encore plus loin. Le Gripknit devient la signature de ces Phantom 6, assurant un toucher constant quelles que soient les conditions. La plaque Cyclone 360 et les crampons coniques apportent chacun des réponses spécifiques selon la surface de jeu. L'esthétique, mêlant Royal Tint et touches de Bright Crimson, complète un design pensé pour marquer les esprits. - Technologie Gripknit : contrôle optimisé. - Adaptée à toutes surfaces : FG pour pelouse, AG pour synthétique. - Design audacieux : couleurs dynamiques pour se démarquer. Que vous choisissiez la version Low ou High, FG ou AG, les Nike Phantom 6 se distinguent par un confort renforcé et une précision accrue. Conçues pour les créateurs de jeu comme pour les buteurs, elles offrent tout ce qu'il faut pour prendre l'avantage. Disponibles dès maintenant, elles confirment la volonté de Nike de proposer des crampons toujours plus performants et innovants. Pour les passionnés de vitesse, Nike propose également la gamme Mercurial Superfly, taillée pour les sprints fulgurants et les duels en un contre un. Contenu sponsorisé. Certains liens de cet article sont trackés et peuvent générer une commission pour L'Equipe. Les prix mentionnés le sont à titre indicatif et sont susceptibles d'évoluer.

Nucléaire : selon l'Iran, l'Europe n'a pas le droit de rétablir des sanctions
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À Paris, un policier mis en examen et placé sous contrôle judiciaire pour avoir vendu des informations
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À Paris, un policier mis en examen et placé sous contrôle judiciaire pour avoir vendu des informations

Le policier est soupçonné de corruption passive, violation du secret professionnel, détournement de la finalité d'un fichier de données personnelles, détention et transmission frauduleuse de contenus d'un système de traitement de données et association de malfaiteurs. Un policier a été mis en examen le 1er août à Paris pour avoir vendu des informations issues de fichiers de la police, a indiqué mercredi le parquet à l'AFP, confirmant une information du Parisien. Le policier est soupçonné de corruption passive, violation du secret professionnel, détournement de la finalité d'un fichier de données personnelles, détention et transmission frauduleuse de contenus d'un système de traitement de données et association de malfaiteurs, a précisé le parquet. À l'occasion de l'interpellation d'acheteurs d'armes en mai dernier, les policiers ont découvert «la mise en vente sur les réseaux sociaux de consultations des fichiers de police (traitement des antécédents judiciaires, fichier des personnes recherchées, fichier des objets et véhicules signalés)», a expliqué cette même source. Le policier à l'origine de ces divulgations illicites a été identifié et interpellé, a indiqué le parquet, en précisant que les informations étaient parfois monnayées 100 euros. Publicité Facilement traçables Les recherches effectuées sur des fichiers peuvent être facilement traçables, chaque policier devant entrer un code personnel, selon une source policière. Le policier travaillait au sein de la direction de l'ordre public et de la circulation (DOPC), d'après le parquet. Selon ce dernier, il a été placé sous contrôle judiciaire, malgré la demande du parquet de son placement en détention provisoire «afin d'empêcher la concertation avec son commanditaire potentiel». Selon Le Parisien, le policier, âgé de 27 ans, a reconnu les faits, expliquant avoir été abordé dans un bar par un inconnu qui lui a demandé s'il accepterait de lui transmettre des informations contre rémunération. Ces informations, qui peuvent être très utiles pour les criminels ou trafiquants, étaient diffusées sur Snapchat, d'après le journal.

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