
Khachanov élimine Ruud à Toronto
Agence France-Presse
Khachanov (29 ans, 16e mondial) remporte son premier duel face à Ruud après deux défaites et se qualifie pour son premier quart de finale d'un Masters 1000 cette saison.
Il retrouvera en quarts l'Américain Alex Michelsen (20 ans, 34e), qui a éliminé plus tôt son compatriote Learner Tien (19 ans, 61e) 6-3, 6-3.
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La Presse
23 minutes ago
- La Presse
Le salut final de Charles Philibert-Thiboutot
Comme il s'agit de la dernière saison de la carrière de Charles Philibert-Thiboutot, chaque moment représente une dernière fois. Une dernière course de 800 mètres. Une dernière compétition contre certains adversaires connus. Sa dernière fois, vécue mercredi, à la Classique d'athlétisme de Montréal, avait un cachet particulier : c'était la dernière course devant ses partisans, au Québec. « J'étais émotionnel quand on m'a présenté. La foule a été chaleureuse », a-t-il reconnu, toujours essoufflé, quelques minutes après avoir couru le 800 mètres. Les quelques partisans amassés au Complexe Claude-Robillard lui ont servi des applaudissements nourris, au soleil couchant. Difficile de demander plus romantique. Ça, Charles Philibert-Thiboutot ne l'aurait peut-être pas constaté, il y a quelques années. Cette année, je profite un peu plus de ce que j'ai accompli dans le passé. Je regarde plus derrière, au lieu de simplement regarder en avant, avec le couteau entre les dents. Charles Philibert-Thiboutot Cette mentalité lui permet de demeurer serein malgré des performances récentes décevantes. À Montréal, le début de la course aura été plus jovial que la fin. Il a franchi le fil d'arrivée au huitième rang sur 10, en 1 : 51,05. « Ce n'était pas une très bonne course », tranche-t-il. « On avait une course parfaite, j'étais près d'un record personnel avant les 200 derniers mètres, mais j'ai vraiment frappé un mur d'acide lactique ». Il faut dire que le 800 mètres est loin d'être sa spécialité. Philibert-Thiboutot ne s'entraîne presque jamais sur cette distance, et ne l'exécute en compétition que très rarement. Le spécialiste du 1500 mètres a surtout choisi cette distance pour se ménager, après avoir effectué plusieurs longues courses au cours des dernières semaines. Charles Philibert-Thiboutot l'avoue sans détour : son corps peine à suivre la cadence cette année. « Avant, même si je vieillissais, même si je sentais que c'était plus dur de rester en forme. j'avais le couteau des dents. J'avais des objectifs clairs. Cette année, j'ai un peu moins de tout ça. Ça fait un peu toute sorte que les maux, puis les douleurs, puis les petits bobos, je les sens plus », a partagé l'athlète de 34 ans. Quand je me lève le matin, et que je boite de l'entraînement de la veille, je me rappelle que cette douleur, dans quelques mois, je ne la sentirai plus. Charles Philibert-Thiboutot Rédemption Même s'il s'avoue moins avide de nouveaux jalons à atteindre, l'œil de Charles Philibert-Tiboutot s'enflamme lorsque l'on évoque les Championnats mondiaux d'athlétisme, tenus à la mi-septembre. Sa présence n'a rien d'acquise. Présentement, il se situe au 54e rang au classement chez les coureurs du 1500 mètres. Seuls les 55 premiers y participeront. Philibert-Tiboutot avait raté les Jeux olympiques de Tokyo par un seul rang au classement mondial, en 2021. Le destin veut que les Championnats mondiaux d'athlétisme se déroulent aussi dans cette ville, cette année. Il redoute que le scénario se répète. « De pouvoir retourner au stade où je n'ai pas pu courir en 2021 pour terminer ma carrière, ce serait parfait », rêve Philibert-Thiboutot. Mais serait-ce nécessaire, à ses yeux, pour connaître la fin de carrière idéale ? « Je pense que oui », répond-il. « Je me croise les doigts pour que ça puisse fonctionner, parce que je le sais, mes courses ont été moyennes récemment. » Le natif de Québec connaît en effet une saison en dents de scie. Après avoir battu le record canadien du 10 km sur route en mai dernier, il a peiné lors des Championnats canadiens, la semaine dernière. Sa performance aux Championnats continentaux, à la mi-août, sera donc déterminante. Partir de loin PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE L'entraîneur de Charles Philibert-Thiboutot, Félix-Antoine Lapointe Quoi qu'il arrive, son entraîneur Félix-Antoine Lapointe est inconditionnel. « Rater les Championnats mondiaux d'athlétisme n'enlèverait rien à sa carrière. Avec deux participations aux Jeux olympiques, plusieurs records provinciaux et nationaux, il peut partir la tête haute », considère-t-il. Les deux hommes se connaissent depuis 15 ans, alors que Philibert-Thiboutot faisait ses débuts avec le Rouge et Or de Québec. Lapointe, qui entraînait alors l'équipe, se souvient d'un bon athlète local, « sans plus ». « Il n'y a absolument rien qui laissait présager qu'il aurait un jour une carrière internationale. Il a toujours travaillé fort, ne s'est jamais imposé de limites. C'est pour ça que son évolution a explosée, entre 20 et 23 ans », se rappelle Félix-Antoine Lapointe. Sa participation aux Jeux olympiques de Rio était « exceptionnelle et inattendue », rappelle-t-il. Son ascension en demi-finale l'était tout autant. Ses années suivantes ont été ponctuées par beaucoup de blessures, en raison desquelles Philibert-Tiboutot a manqué les Championnats mondiaux d'athlétisme, puis les Jeux olympiques de Tokyo. « Probablement que 90 % des gens dans sa situation auraient pris leur retraite. Mais lui savait qu'il pourrait revenir à un meilleur niveau. Il n'a jamais abandonné. Il a toujours refusé de terminer sur une note négative », observe Lapointe. On connaît la suite. Après les jeux de 2021, Philibert-Thiboutot s'est retroussé les manches, et s'est qualifié aux Olympiques suivant, à Paris. Reste à voir s'il pourra accomplir un autre exploit de la sorte, en participant aux Championnats mondiaux, à Tokyo.


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an hour ago
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Khachanov sort Zverev pour passer en finale à Toronto
(Toronto) Le Russe Karen Khachanov est venu à bout de l'Allemand Alexander Zverev 6-3, 4-6, 7-6 (7/4) afin de se qualifier pour la finale de l'Omnium Banque Nationale à Toronto. Agence France-Presse En finale de ce tournoi Masters 1000, Khachanov affrontera jeudi un Américain, soit Taylor Fritz (27 ans, 4e), soit Ben Shelton (22 ans, 7e). Khachanov (29 ans, 16e), en battant Zverev (28 ans, 3e) après avoir sauvé une balle de match, a écarté son premier top 10 de la saison pour atteindre une première finale en 2025, la première de sa carrière à l'Omnium Banque Nationale après deux demi-finales perdues. Le Russe n'avait plus atteint la finale d'un Masters 1000 depuis son succès à Paris-Bercy en 2018. PHOTO CHRIS YOUNG, LA PRESSE CANADIENNE Alexander Zverev Mercredi, il a su se montrer patient face à l'Allemand, les deux joueurs tenant presque parfaitement leur service : en 3 h de jeu Zverev n'a fait face qu'à trois balles de bris (deux sauvées), Khachanov à deux (une sauvée). À 6-5 en sa faveur dans la 3e manche, Zverev s'est procuré une balle de match qu'il a été proche de convertir, son retour de revers heurtant la bande du filet avant que la balle ne retombe du mauvais côté. Dans le bris d'égalité décisif, l'Allemand avait pris la main 3-1 avant de perdre les 5 points suivants puis de céder à la deuxième balle de match du Russe, auteur d'un service gagnant.


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Vers l'infini, et plus loin encore !
Merveilleuse ! Prodigieuse ! Déjà, sauver une balle de match contre une championne d'un tournoi du grand chelem, c'est remarquable. Mais enchaîner avec un bris de service, une remontée, une manche gagnée à l'arraché, puis aller chercher la victoire au bris d'égalité, à 18 ans, dans son pays, avec toute la pression qui vient avec ? Mon cerveau a explosé. L'éclosion soudaine de Victoria Mboko, tombeuse d'Elena Rybakina 1-6, 7-5, 7-6 (4) en demi-finale mercredi, nous surprend tous. Même les experts de Tennis Canada, pourtant habitués aux prodiges, sont ébahis. « Depuis qu'elle a 10-11 ans, elle a toujours été très haut sur notre radar », m'a écrit Jocelyn Robichaud, chef du développement des moins de 15 ans à la fédération, depuis la République tchèque, où il accompagne plusieurs des plus beaux espoirs du pays. « Mais une ascension aussi rapide, ce n'était pas prévisible. » L'objectif de Mboko en 2025 ? C'était une 100e place, a révélé une de ses entraîneuses, Nathalie Tauziat. C'est déjà mission accomplie. Après sa victoire contre Rybakina, Mboko est assurée de grimper au moins au 34e rang mondial. Si elle remporte la finale, jeudi soir, elle montera jusqu'en 24e place. Et ce n'est pas fini : il lui reste encore de gros tournois pour accumuler des points, notamment ceux de Cincinnati et de Flushing Meadows, très payants. La jeune Canadienne joue présentement comme une des cinq meilleures joueuses au monde, a confié Jean-Christophe Faurel, entraîneur de Coco Gauff, à Marie-Ève Pelletier de TVA Sports. « Il ne faut pas s'enflammer non plus. Il faut garder les pieds sur terre », a cherché à tempérer Nathalie Tauziat plus tôt cette semaine. « Il y a plein de filles qui sont montées très haut, mais qui après, n'ont pas réussi à garder cette stabilité. » C'est vrai. Le tennis féminin a vu défiler plus d'étoiles filantes que l'Observatoire du Mont-Mégantic. Mais là, le party est pogné. Je ne serai assurément pas le chaperon qui rallumera les lumières trop tôt. Surtout que vous avez toutes les raisons de vous s'emballer. Pourquoi ? Parce que c'est rare que la courbe de progression d'une joueuse de 18 ans épouse la forme d'un bâton de hockey. La dernière fois ? C'était Emma Raducanu, en 2021. La Britannique avait gagné 10 parties consécutives aux Internationaux des États-Unis, en route vers son premier titre majeur en carrière. Deux ans plus tôt, Bianca Andreescu avait elle aussi entamé sa carrière avec un bond prodigieux. Pour trouver les meilleurs comparatifs à Mboko au même âge, j'ai recueilli les statistiques des 50 joueuses les mieux classées, et je les ai mises dans le malaxeur. Résultat : une grosse bouillie, que j'ai ensuite passée au tamis. Voici six joueuses qui, à la veille de leur 19e anniversaire, étaient dans les mêmes eaux au classement mondial. Victoria Mboko est en très, très bonne compagnie : Naomi Osaka est quadruple championne de tournois du grand chelem ; Jelena Ostapenko a remporté Roland-Garros ; Emma Raducanu et Bianca Andreescu, les Internationaux des États-Unis ; Elina Svitolina, les finales WTA en 2018. C'est simple. Toutes les statistiques possibles et imaginables confirment que la progression de Victoria Mboko est phénoménale. C'est comme si elle montait les marches deux fois plus vite que la moyenne des meilleures. Mboko contre la moyenne des 50 meilleures Top 100 : 16 mois plus tôt Top 75 : 22 mois plus tôt Top 50 : 32 mois plus tôt Et si Mboko gagne jeudi soir, elle atteindra le top 25 près de trois ans et demi avant la moyenne des meilleures joueuses au monde ! Bon, il faut que je me calme avec les points d'exclamation. Je dois en garder pour la finale, au cas où. Mais peu importe le résultat jeudi, Victoria Mboko nous a déjà prouvé qu'elle avait le talent, l'ambition, la combativité et la détermination pour joindre l'élite mondiale. Prochaine étape ? Vers l'infini, et plus loin encore !