
Franck Laurance : « Je ne me vois pas avec du poil aux pattes »
« Le sport est important dans mon métier. Parfois ça fait deux heures que je suis dans le cul de la voiture sans bouger et je dois soudainement prendre un vélo sur le toit, faire un sprint de 300 m pour effectuer un dépannage rapide et pousser le coureur. Alors je le sens, mon palpitant !
Il nous arrive de nous chambrer entre mécanos, on se dit que certains vont être moins performants à cause d'une mauvaise condition physique. À force de se baisser, se relever, encaisser les chocs dans la voiture, où on est tout le temps en train de se tourner dans tous les sens pour prendre des bidons et les affaires de pluie, on en ressort courbaturés au niveau du dos.
Les ostéopathes de l'équipe peuvent parfois nous aider mais un grand Tour, c'est trois semaines, il faut être prêt. J'ai toujours été habitué à m'entretenir et à garder un esprit compétitif donc je me prépare comme un athlète pour être à mon meilleur.
Je n'ai jamais complètement arrêté de rouler depuis la fin de ma carrière (en 2004). Je n'ai pas bu une goutte d'alcool jusqu'à mes 40 ans et même si je me suis mis à boire une bière entre collègues le soir quand j'ai commencé à travailler comme mécano, je n'ai pas connu de grosse décompression où tu prends 10 kg d'un coup. En fait, je ne me verrais pas avec 25 kg de trop, dès que je commence à prendre un peu, je fais le métier (il fait attention à la nutrition) pour reperdre un peu. C'est important pour moi d'avoir un corps sain.
Comme je ne suis pas souvent à la maison, j'ai peu de temps pour faire du vélo et contrairement à dix ou quinze ans en arrière, les mécanos ne sont plus autorisés à rouler pendant les courses au sein des équipes françaises parce qu'elles craignent une chute et un arrêt de travail, c'est dommage.
On essaie donc de faire un petit footing les matins et je roule un peu quand je rentre. J'ai fait une sortie décontraction d'une cinquantaine de kilomètres avec Axel (son fils, coureur de l'équipe Ineos-Grenadiers) au lendemain de son Championnat de France (Axel Laurance a terminé 5e), par exemple.
On a discuté, débriefé sa course, à 28-29 km/h de moyenne. Ça me détend. Quand tu as autant été habitué à faire du sport, tu as besoin de cette adrénaline. Maintenant, j'essaie de faire des sorties seulement pour le plaisir, je ne cherche plus à rentrer complètement défoncé de l'entraînement comme à l'époque.
Il y a même eu un moment dans ma vie où j'hésitais à monter sur le vélo parce que je me rendais compte que je passais les bosses moins rapidement. Puis j'ai franchi ce cap mentalement. Je suis avec des jeunes sportifs toute l'année, ils m'insufflent leur état d'esprit, je n'ai pas l'impression d'avoir mon âge.
Certains me disent : "T'as encore des pattes toi !" Mes jambes sont toujours bronzées et rasées, parce que je ne me vois pas rouler avec du poil aux pattes. (Rires.) Et même si c'est de moins en moins le cas, mes mollets restent dessinés. (Il sourit). »
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