« Ils nous apportent énormément de fraîcheur » : les Championnats d'Europe de la découverte pour les jeunes Français
Dans ce Championnat d'Europe de la découverte avec trois bizuths, Jeanne Sadran (24 ans le 30 juillet), Nina Mallevaey (25 ans), Antoine Ermann (23 ans) sur cinq cavaliers dans le groupe France, il ne faut pas s'arrêter aux classements, septièmes par équipes, 16e et 18e respectivement pour Ermann et Kevin Staut en individuel. Si on ne regarde que les chiffres bruts, on dresse un constat, tout aussi brut, de déception. Si on observe plus attentivement les parcours de chacun et l'atmosphère très constructive de l'équipe, on perçoit un vrai frémissement.
Kevin Staut, le plus capé des Bleus, évoque même un « bilan super positif ». Le taulier qui a vu passer des générations de cavaliers, ne pose pas des paroles en l'air. Autant sur le plan sportif qu'humain, il a senti de bonnes vibrations : « Ces jeunes nous apportent énormément de fraîcheur, de qualités d'équitation dans le mouvement et la légèreté. Je pense qu'en contrepartie, on apporte notre expérience sur des Championnats qui peuvent être utiles. »
Le « moteur de l'équipe » selon son sélectionneur Édouard Coupérie met aussi en avant l'état d'esprit où personne « ne se voile la face », chacun s'interroge sur les améliorations et le tout sans « non-dits et avec bienveillance à l'intérieur du groupe ».
« Il y a une osmose formidable dans l'équipe que je veux absolument garder »
Edouard Coupérie, sélectionneur de l'équipe de France
Depuis sa nomination, le nouveau sélectionneur des Bleus, Coupérie, avait annoncé qu'il voulait se servir de cette épreuve non qualificative pour les Jeux Olympiques pour offrir une chance aux jeunes. En intégrant Sadran (sur Dexter) et Mallevaey (sur Nikka) dans l'équipe ainsi qu'Antoine Ermann (sur Floyd des Prés) en individuel, il militait pour une prise d'expérience avant le grand rendez-vous des Championnats du monde d'Aix-la-Chapelle en août 2026 et il repart d'Espagne avec beaucoup d'enseignements. « Je suis un peu déçu du classement (7e par équipes) mais pas du tout déçu du comportement de chacun, résume-t-il. Il y a une osmose formidable dans l'équipe que je veux absolument garder. »
Parmi les points à améliorer, il a d'abord noté quelques petits détails techniques : trois semaines sans concours pour le cheval d'Antoine Ermann, Floyd des Prés, c'est un peu trop ; le comportement un peu décevant de Nikka, la jument de Nina Mallevaey, qui a semblé avoir besoin de repos ou une petite gêne.
Coupérie insiste sur l'importance de « garder leurs bons chevaux » et « d'être toujours à la recherche de montures qui peuvent rivaliser » avec les meilleurs. Pour la suite, les Bleus devraient se rendre à Bruxelles s'ils ont une invitation, Calgary, Gassin puis à Barcelone pour la finale des Coupes des nations.
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