
«Je trouve ça hallucinant» : pas de climatisation dans les futures rames du métro lillois, les usagers en colère
À Lille, la modernisation du métro suscite déjà des critiques. Longues de 52 mètres, les nouvelles rames, prévues pour février 2026, doivent offrir plus d'espace et une meilleure accessibilité, d'après la Métropole européenne de Lille (MEL). Mais un élément fait réagir : elles ne seront équipées ni de climatisation, ni même de ventilation réfrigérée. Une information dévoilée par l'association de défense des usagers MobiLille. Son président, Mattéo Ferrux, affirme avoir obtenu la confirmation de cet oubli «en interne». Il rappelle par ailleurs que «deux commandes ont été prises pour ces nouveaux métros». «C'est un projet qui a déjà dix ans de retard. Les premières rames devaient être livrées en 2026...», déplore-t-il.
L'absence de dispositif de refroidissement trouve son origine dans un cahier des charges établi en 2010. À l'époque, «il n'avait pas été prévu ni climatisation ni ventilation. Pourquoi ? En 2010, on avait une conscience sur le dérèglement climatique qui était autre, on ne s'en rendait pas compte», explique Mattéo Ferrux. Ce qui le choque encore plus, c'est que la MEL aurait repris le même cahier des charges pour une nouvelle commande passée… en décembre 2024. «Je trouve ça hallucinant qu'ils n'y aient pas songé», s'indigne-t-il.
Publicité
Officiellement, la métropole lilloise assure vouloir améliorer le quotidien des usagers. Dans un communiqué, son président Damien Castelain vante un effort «sans précédent» qui «vise à améliorer le confort des usagers, renforcer l'accessibilité et prolonger la durée de vie de notre matériel roulant». Mais la promesse paraît déconnectée de la réalité, déplore l'association MobiLille. «Apparemment, le confort n'est pas la priorité pour le moment», s'exaspère Mattéo Ferrux.
Des questions de santé publique
Le choix de l'uniformité entre les anciennes rames et les nouvelles - des BOA d'Alstom - est aussi pointé du doigt. «La MEL souhaitait homogénéiser les métros et donc ne pas mettre de climatisation», rapporte le président de MobiLille, qui juge l'argument incohérent : «Ils nous disent que c'est possible de la rajouter a posteriori. Pourquoi ne pas le faire maintenant ? Je pense que c'est de la précipitation, et peut-être qu'il y a aussi une question économique.»
L'absence de ventilation soulève également des questions de santé publique, en particulier lors des épisodes de canicule «En période de fortes chaleurs, il y a beaucoup de malaises voyageurs. Il y a donc un enjeu pour la santé, mais aussi d'attractivité. Dire aux gens de ne pas prendre leur voiture pour ne pas polluer, mais aller dans un métro où il fait extrêmement chaud, ce n'est pas possible», alerte Mattéo Ferrux. Plutôt que la climatisation, peu écologique, l'association milite pour l'installation de systèmes de ventilation réfrigérée, «plus écologiques et moins énergivores».
De son côté, la MEL défend son choix : «La climatisation des rames circulant en souterrain a un impact environnemental significatif, la forte consommation énergétique réapparaissant sous forme de chaleur refoulée dans les tunnels et sur les quais. Son efficacité est également amoindrie par l'ouverture régulière des portes», a-t-elle réagi auprès de La Voix du Nord.
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


Le Figaro
29 minutes ago
- Le Figaro
Agriculture : l'indice national des fermages en 2025 est revalorisé en 2025 pour la France entière
L'indice national des fermages vient d'être publié pour 2025 et il progresse de 0,42 %. Et, malgré la grogne des agriculteurs, le gouvernement a catégoriquement refusé de régionaliser cet indice. C'est année, c'est dans le cadre du débat tumultueux sur la promulgation de la loi Duplomb, texte qui prévoit notamment la réintroduction d'un pesticide interdit en France, que l'indice national des fermages a été publié. Indispensable pour revaloriser le loyer des terres nues et des bâtiments d'exploitation agricole, cet indice s'établit pour 2025 à 123,06 (contre 122,55 en 2024). Il s'agit de la septième année de hausse consécutive. Publicité La plus faible hausse depuis 7 ans Dans le détail, l'indice national des fermages repose à 60 % sur l'indice du revenu brut d'entreprise agricole national à l'hectare (121,13 en 2025)et à 40 % sur l'indice du prix du produit intérieur brut (125,95 pour 2025). Ainsi, pour réévaluer le prix des terres agricoles pour 2025, il faut donc appliquer une hausse de 0,42 % sur le montant du fermage payé pour les baux ruraux en cours. C'est la plus faible hausse depuis 7 ans. Année Indice Évolution annuelle 2010 98,37 - 1,63 % 2011 101,25 + 2,92 % 2012 103,95 + 2,67 % 2013 106,88 + 2,63 % 2014 108,30 + 1,52 % 2015 110,05 + 1,61 % 2016 109,59 - 0,42 % 2017 106,28 - 3,02 % 2018 103,05 - 3,04 % 2019 104,76 + 1,66 % 2020 105,33 + 0,55 % 2021 106,48 + 1,09 % 2022 110,26 + 3,55 % 2023 116,46 + 5,63 % 2024 122.55 + 5,23% 2025 123,1 + 0,42 % Refus du gouvernement de régionaliser l'indice Interrogée sur la possibilité d'instaurer un indice régional pour revaloriser les fermages, la ministre de l'Agriculture Annie Genevard a indiqué que «le dispositif actuel combine la prise en compte des différences territoriales (avec la révision au plus tard tous les six ans des minima et maxima précités par les commissions consultatives paritaires départementales des baux ruraux) avec la simplicité du calcul de son évolution annuelle». Selon le gouvernement, un calcul régional de l'évolution du fermage risquerait de complexifier les relations entre preneurs et bailleurs, notamment dans le suivi de son application pour des biens présents sur plusieurs régions. En conséquence, malgré les différentes réclamations des parlementaires, le ministère de l'Agriculture a estimé qu'il n'est pas prévu de modifier les modalités de fixation du fermage actuellement en vigueur, «pilier de la compétitivité du modèle agricole français».


Le Figaro
an hour ago
- Le Figaro
Droits de douane : «les filières économiques» seront réunies à Bercy mercredi, annonce le ministère de l'Économie
Le ministre de l'Économie, Éric Lombard, et celui des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, réuniront mercredi à Bercy «les filières économiques» pour évoquer «les conséquences» de l'accord intervenu dimanche entre l'UE et les États-Unis sur les droits de douane, a annoncé le ministère de l'Économie. La réunion, qui se tiendra en début d'après-midi, rassemblera les organisations patronales ainsi que les fédérations représentant les filières industrielles «impactées par les droits de douane américains», a précisé le ministère dans un communiqué.


Le Parisien
an hour ago
- Le Parisien
Accord sur les droits de douane, incendie mortel en Charente, loi Duplomb : les infos à retenir ce midi
Le président américain Donald Trump et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ont signé dimanche un accord douanier prévoyant que les produits européens exportés aux États-Unis soient taxés à 15 %. Cet accord comporte aussi des engagements massifs d'achats européens dans l'énergie américaine : l'UE s'est engagée à 750 milliards de dollars d'achats d'énergie et à 600 milliards d'investissements supplémentaires aux États-Unis. François Bayrou parle d'un « jour sombre » où l'Europe « se résout à la soumission » , tandis que le ministre chargé de l'Europe, Benjamin Haddad, estime que l'accord « apportera une stabilité temporaire aux acteurs économiques » bien qu'il le trouve « déséquilibré ». C'est une météo d'été assez classique qui attend la France cette semaine. Le soleil devrait d'abord être majoritairement présent. Puis, sur la moitié nord, des averses feront leur apparition de plus en plus régulièrement. Et les températures seront de saison.