Canicule : déjà habituelles dans le Sud, les nuits tropicales arrivent en Île-de-France
Quand le mercure ne repasse pas sous ce seuil, on parle de nuits « tropicales ». Celles-ci sont particulièrement pénibles pour les organismes, qui peinent à récupérer des journées suffocantes. « Quand on regarde la littérature scientifique, c'est surtout lors de séquences de températures minimales élevées sur plusieurs jours, et donc de ne pas pouvoir se reposer correctement, que l'on observe une surmortalité », nous disait en juillet Clément Gaillard, urbaniste spécialisé en conception bioclimatique.
Les centres-villes pénalisés
Ces derniers jours, à la faveur de l'air chaud qui remonte d'Afrique du Nord, ces nuits tropicales se sont déjà multipliées sur la moitié sud du pays. Dimanche matin, le thermomètre est resté bloqué à 25,8 °C à Menton, 24,8 °C à Nice, 23,9 °C à Perpignan ou encore 22,9 °C à Carcassonne. Dans ces régions, c'est même devenu une habitude en été. À Nice, depuis le 9 juin, le thermomètre n'est repassé sous 20 °C qu'à… trois petites reprises. Et ce n'est pas prévu pour tout de suite.
Au contraire, tandis que la chaleur va s'intensifier et s'installer dans le Sud, les nuits tropicales vont s'étendre vers le nord du pays ces prochains jours. « Des nuits très douces sont à attendre, à partir de celle de lundi à mardi, sur l'ensemble du pays », prévient Christelle Robert, prévisionniste à Météo France. Paris pourrait en subir trois consécutives d'ici à jeudi, par exemple. La dernière fois, à la station historique de Paris-Montsouris, c'était le 19 juillet dernier.
Comme toujours, le sommeil s'annonce davantage pénible en centre-ville, dans les zones les plus urbanisées et les moins végétalisées, qu'à la campagne. C'est ce qu'on appelle l'effet d'îlot de chaleur urbain : les matériaux relâchent, en fin de journée, la chaleur emmagasinée durant les heures précédentes. La nuit, il n'est pas rare d'observer 5 à 6 °C d'écart entre le centre de Paris et sa banlieue, par exemple.
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