
Les oiseaux sauvages ont du mal à s'adapter aux villes, voici ce qu'on peut faire pour les aider
Une étude du CNRS, publiée en 2021, a mis en avant la disparition rapide de certaines espèces d'oiseaux dans nos villes. Les activités humaines et la bétonisation constituent la première cause de cette désaffection. La bonne nouvelle est qu'il est encore possible de les inciter à rester avec quelques gestes.
Une hécatombe pour certaines espèces
Les chercheurs du CNRS parlent d'hécatombe concernant certaines populations d'oiseaux comme celles du moineau domestique (Passer domesticus). La vie citadine, avec sa pollution sonore incessante, est bien trop stressante pour ces petits êtres à plumes, qui passent désormais leur temps à l'affût du moindre danger et n'arrivent même plus à s'entendre entre eux.
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Dans une vidéo YouTube, Laurent Godet, directeur de recherche au CNRS, explique que cela entraîne un changement de leur comportement : «En ville, les oiseaux tendent à chanter à des fréquences plus élevées, plus fort, et la structure de leur chant peut même être modifiée (...) Il est plus difficile pour un individu de trouver un partenaire, délimiter son territoire, détecter un prédateur ou encore de se faire entendre de ses parents pour les poussins.» D'où le déclin des populations.
Tous les oiseaux ne boudent pas la ville
À l'inverse, d'autres espèces s'accommodent très bien de la ville et de ses bruits. Elles y prospèrent, parfois aux dépens de leurs anciens habitats campagnards qu'elles délaissent, faute d'y trouver une quantité de nourriture suffisante. Le merle noir, le faucon crécerelle, le rouge-gorge, la mésange charbonnière et les pigeons en sont de très bons exemples. Si vous doutez de la présence des mésanges en ville, levez la tête en hiver, au plafond des supermarchés.
Elles adorent venir y faire un tour pour se saisir des miettes qui tombent parfois des emballages. Pour autant, l'alimentation humaine n'est guère adaptée aux oiseaux sauvages. Alors pour leur venir en aide, un bon début est de leur fournir une nourriture adaptée, mais ça n'est pas l'unique solution.
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Les gestes qui aident les oiseaux sauvages en milieu urbain
En milieu urbain, les oiseaux se débrouillent tout seuls pour trouver leur nourriture, même si, bien souvent, ils mangent tout et n'importe quoi. Il n'est donc pas nécessaire de leur apporter de la nourriture en plus, sauf en hiver, de l'apparition des premiers froids jusqu'au mois de mars. Pas de pain ni de boules de graisse, uniquement des graines de tournesol enrobées de saindoux (ni beurre ni margarine) et de l'eau.
Bon nombre d'oiseaux ayant l'habitude de nicher dans les anfractuosités des bâtiments, il est intéressant de leur installer des nichoirs adaptés dans les zones où ils ne peuvent pas trouver de cavités. Les nichoirs doivent être spécifiques à l'espèce (une mésange n'ira pas là où niche un merle et inversement), fabriqués avec des matériaux naturels non traités, et placés loin des vents dominants.
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Mais ce qui leur est le plus utile, c'est de revégétaliser les espaces urbains pour qu'ils puissent s'y installer comme dans un habitat naturel. À vous maintenant de décider de la première action que vous allez mettre en place pour aider les oiseaux sauvages de votre ville.
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