Dernières actualités avec #oiseaux


Le Parisien
an hour ago
- Politics
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« Le personnel a le cœur brisé » : qui a volé les 40 paons du Ryde Hotel ?
Un vol de paons et de nombreuses questions en suspens. Une quarantaine d'oiseaux ont mystérieusement disparu du Ryde Hotel, un établissement de style art déco situé dans le delta du Sacramento (Californie), dans la nuit de samedi à dimanche, probablement volés. « Nous ne savons pas vraiment pourquoi quelqu'un aurait fait une chose pareille, mais le personnel a le cœur brisé », confie le directeur de l'hôtel, David Nielsen, à l' Associated Press . Les oiseaux exotiques, emblème de l'hôtel, vagabondaient dans les jardins depuis 14 ans et côtoyaient les clients. Le personnel qui les nourrissait avec des restes de filet mignon, de côtes de bœuf ou de légumes, en ont fait des animaux domestiques. L'un d'eux, Alibaba ou « Baba », se promenait dans l'hôtel comme s'il en était le maître. Si les paons sont naturellement distants, lui était « comme un chien ». Un client du Ryde Hotel a vu samedi deux hommes forcer un paon à entrer dans une cage et le charger dans une camionnette blanche, déclenchant l'alerte. Leur soigneur attitré s'est mis à les chercher, découvrant que la majorité avait disparu. Sur la quarantaine d'oiseaux présents, il n'en reste que deux. Une enquête est en cours, mais la piste du vol est pour l'heure privilégiée. Les oiseaux mâles sont estimés à 2000 dollars chacun et les femelles à 1000 dollars chacune, a déclaré un porte-parole du bureau du shérif du comté de Sacramento. Le directeur de l'hôtel craint qu'ils ne soient revendus ou utilisés dans des combats, à l'instar de ceux de coqs. Selon Dennis Fett, du Peacock Informaion Center, les paons sont très difficiles à capturer, bruyants et envahissants. Il n'existe pas de marché noir connu à ce jour aux États-Unis, laissant planer le doute sur les motivations d'un tel vol. Les fermes locales ont proposé à l'hôtel d'en accueillir de nouveaux. Une offre pour l'instant refusée par David Nielsen. « Quand on perd un animal qu'on aime, on ne le remplace pas tout de suite », estime-t-il dans les colonnes du Washington Post .


Le Figaro
a day ago
- Science
- Le Figaro
Les oiseaux sauvages ont du mal à s'adapter aux villes, voici ce qu'on peut faire pour les aider
Si certains oiseaux bien connus s'adaptent sans trop de difficulté aux milieux urbains, une nette majorité pâtit de la fragmentation des espaces naturels et ne réussit pas à s'adapter. Mais à l'échelle individuelle, il est possible de leur donner un coup de pouce. Une étude du CNRS, publiée en 2021, a mis en avant la disparition rapide de certaines espèces d'oiseaux dans nos villes. Les activités humaines et la bétonisation constituent la première cause de cette désaffection. La bonne nouvelle est qu'il est encore possible de les inciter à rester avec quelques gestes. Une hécatombe pour certaines espèces Les chercheurs du CNRS parlent d'hécatombe concernant certaines populations d'oiseaux comme celles du moineau domestique (Passer domesticus). La vie citadine, avec sa pollution sonore incessante, est bien trop stressante pour ces petits êtres à plumes, qui passent désormais leur temps à l'affût du moindre danger et n'arrivent même plus à s'entendre entre eux. Publicité Dans une vidéo YouTube, Laurent Godet, directeur de recherche au CNRS, explique que cela entraîne un changement de leur comportement : «En ville, les oiseaux tendent à chanter à des fréquences plus élevées, plus fort, et la structure de leur chant peut même être modifiée (...) Il est plus difficile pour un individu de trouver un partenaire, délimiter son territoire, détecter un prédateur ou encore de se faire entendre de ses parents pour les poussins.» D'où le déclin des populations. Tous les oiseaux ne boudent pas la ville À l'inverse, d'autres espèces s'accommodent très bien de la ville et de ses bruits. Elles y prospèrent, parfois aux dépens de leurs anciens habitats campagnards qu'elles délaissent, faute d'y trouver une quantité de nourriture suffisante. Le merle noir, le faucon crécerelle, le rouge-gorge, la mésange charbonnière et les pigeons en sont de très bons exemples. Si vous doutez de la présence des mésanges en ville, levez la tête en hiver, au plafond des supermarchés. Elles adorent venir y faire un tour pour se saisir des miettes qui tombent parfois des emballages. Pour autant, l'alimentation humaine n'est guère adaptée aux oiseaux sauvages. Alors pour leur venir en aide, un bon début est de leur fournir une nourriture adaptée, mais ça n'est pas l'unique solution. À lire aussi A-t-on le droit de nourrir les pigeons ? Les gestes qui aident les oiseaux sauvages en milieu urbain En milieu urbain, les oiseaux se débrouillent tout seuls pour trouver leur nourriture, même si, bien souvent, ils mangent tout et n'importe quoi. Il n'est donc pas nécessaire de leur apporter de la nourriture en plus, sauf en hiver, de l'apparition des premiers froids jusqu'au mois de mars. Pas de pain ni de boules de graisse, uniquement des graines de tournesol enrobées de saindoux (ni beurre ni margarine) et de l'eau. Bon nombre d'oiseaux ayant l'habitude de nicher dans les anfractuosités des bâtiments, il est intéressant de leur installer des nichoirs adaptés dans les zones où ils ne peuvent pas trouver de cavités. Les nichoirs doivent être spécifiques à l'espèce (une mésange n'ira pas là où niche un merle et inversement), fabriqués avec des matériaux naturels non traités, et placés loin des vents dominants. Publicité Mais ce qui leur est le plus utile, c'est de revégétaliser les espaces urbains pour qu'ils puissent s'y installer comme dans un habitat naturel. À vous maintenant de décider de la première action que vous allez mettre en place pour aider les oiseaux sauvages de votre ville.


Le Parisien
7 days ago
- Politics
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« On voit quelques abus » : le banc des oiseaux, près de Ouistreham, un sanctuaire menacé par l'intrusion humaine
Au loin, un voilier sort du port de Merville-Franceville , à l'embouchure de l'estuaire de l'Orne. Philippe Le Rolland, responsable de l'unité nature à la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM), guette : « On va voir s'il passe devant ou derrière la bouée… » Plusieurs bouées délimitent la zone de protection renforcée (ZPR) du banc des oiseaux, qui fête ses dix ans. Dix ans pendant lesquels les oiseaux migrateurs ont pris leurs habitudes, par milliers. Ce samedi 12 juillet, il a été recensé 900 mouettes mélanocéphales (mouettes à tête noire) ! Un record. La ZPR est aussi le nid douillet du seul couple d'huîtriers pie du Calvados. 40 % des oiseaux d'eau transitant par ici stationnement dans cet espace protégé qui ne pèse que 1,5 % de la surface de l'estuaire. Autrefois simplement encadré par des mesures de sensibilisation, ce banc de sable de 12 ha sur la rive Est est donc interdit d'accès depuis 2015. Côté plage, panneaux, grillages et piquets ferment la marche. Mais ce 17 juillet, c'est jour de contrôle, comme une trentaine de fois pendant la haute saison. Moniteur au club nautique voisin, Ludwig sait que certains, plus ou moins consciemment, perturbent la quiétude des oiseaux : « On voit quelques abus, encore récemment avec une personne en train de pêcher dans la ZPR. À marée basse, parfois je préviens des gens qui se baladent avec leur chien. Et ils ne me disent pas qu'ils ne savaient pas… » Or, les chiens en liberté sont le principal péril pour les oiseaux, notamment les plus craintifs comme le grand cormoran ou l'huîtrier pie. « Nous avons constaté que les oiseaux étaient plus méfiants envers les chiens et fuient sur 250 m », décrypte James Jean-Baptiste, du groupe ornithologique normand. Ces désagréments ont des conséquences. « Les intrusions font s'envoler les oiseaux, qui se fatiguent alors qu'ils sont ici pour se reposer dans leur parcours migratoire, pointe la naturaliste. Si trop de monde les dérange, ils ne viendront plus. » Ce qui vaut également pour les phoques, qui cohabitent en toute tranquillité avec les locataires à plumes. Dans l'œilleton de la longue-vue, on aperçoit un phoque reprendre des forces au soleil tout près de goélands. Près de Ouistreham, au carrefour de plusieurs activités, la ZPR et ses enjeux bénéficient d'un équilibre façonné au fil des années entre les différents acteurs du secteur. Philippe Le Rolland tient à saluer « les efforts des clubs nautiques. Il y a un consensus aujourd'hui ; Tout le monde trouve sa place. » De jeunes stagiaires de paddle, interrogés au débotté sur le chemin de la mer, nous récitent une partition environnementale sans fausse note : « Il ne faut pas dépasser les filets et les bouées. On sait qu'une grande partie des oiseaux vient ici. » Sur l'eau, malgré le vent et le courant, le petit équipage lutte et parvient à longer la zone sans entrer dedans. Comme les voiliers. « Mais certains plaisanciers coupent complètement à travers les bouées. Quand c'est comme ça, on les prend en photo et on va les attendre au port », grince le responsable de la DDTM. Des drones sont également aperçus au-dessus du banc de sable, notamment dans le cadre de tournage de sessions de kitesurf. Quand ce ne sont pas des promeneurs ou des joggeurs qui entrent par les dunes. Ce 17 juillet, un agent détecte d'ailleurs des traces de pas en provenance de la zone… Si la prévention prime, des contraventions sont dressées : jusqu'à 135 euros. Trois, encore, la semaine passée, dont deux personnes en paddle ayant répondu « on savait, mais c'est plus court de passer par là ». Des locaux ont parfois la tête dure, s'aventurant sans scrupule dans un lieu qui, il y a encore 80 ans, était entouré par l'eau. Mais ici, la plage gagne du terrain. Le banc est toujours à découvert de nos jours. Et très fréquenté : après la période des amours, ils seront jusqu'à 5 000 oiseaux par jour dans ce petit paradis.


Le Parisien
7 days ago
- Science
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Le pigeon ramier : un oiseau du jardin élégant et utile à la biodiversité
Cousin du pigeon et des tourterelles, le pigeon ramier, ou palombe, est le plus gros oiseau de la famille des colombidés. Pouvant peser plus de 500 grammes, cet oiseau très répandu dans les champs et forêts se plaît également dans les parcs et jardins, où il se mélange à la population locale de pigeons. Le pigeon ramier se reconnaît d'abord à sa grande taille , avec ses 40 cm de longueur et ses 80 cm d'envergure. Bien que son plumage gris-bleu rappelle celui des pigeons des villes, il se distingue par différents motifs, notamment, les taches blanches bordées de vert que l'on peut observer de part et d'autre de son cou. Sa poitrine est brun rosé, qui tend vers le blanc lorsqu'on se rapproche de sa queue. Cette dernière, de couleur blanche, comporte des rayures noires sur le dessous. Le pigeon ramier possède un bec jaune à rouge, en fonction de son âge, ainsi qu'un iris jaune et des pattes roses. Le dimorphisme sexuel est peu prononcé chez le pigeon ramier : les individus mâles et femelles sont très semblables, bien que les mâles puissent avoir la poitrine un peu plus colorée et des tâches plus étendues au niveau du cou. La palombe est une cousine du pigeon biset, le pigeon domestique que l'on côtoie dans les villes. On peut les distinguer assez facilement grâce à leur taille et aux motifs de leur plumage. Le pigeon biset, contrairement au pigeon ramier, n'a pas de taches blanches sur son cou, mais des reflets irisés qui varient du vert au violet. Il porte également sur ses ailes deux rayures noires , quand le ramier a des ailes unies. Ses yeux sont enfin plus foncés, avec un iris rouge-orangé. En dehors des périodes de reproduction, où chaque mâle défend son territoire, le pigeon ramier est un oiseau grégaire qui vit en larges groupes. Le pigeon ramier peut provoquer quelques dégâts en s'attaquant aux semis. Pour autant, les dommages sont assez limités en comparaison de l'intérêt de cet oiseau pour la biodiversité du jardin. Ne vous embêtez pas à le chasser de votre jardin : offrez-lui plutôt une mangeoire à oiseaux pour profiter de sa présence champêtre tout en épargnant vos cultures.


Le Parisien
13-07-2025
- Politics
- Le Parisien
200 animaux recueillis en une journée : dans le Val-de-Marne, triste record pour les amis des bêtes
Trente degrés au thermomètre et c'est à coup sûr un paquet de martinets noirs juvéniles qui tombent de leur nid. « Ils nichent sous les toits, qui deviennent de vraies fournaises, explique Céline Grisot, la directrice de l'association Faune Alfort. S'il fait 30 degrés, il fait le double sous les toits, et les oisillons se jettent dans le vide. » Le sort de ces oiseaux est l'une des raisons pour lesquelles Faune Alfort tire plus que jamais la sonnette d'alarme : ce mois de juillet — et plus largement la saison — représente pour son équipe une situation totalement « inédite ».