Decathlon va devenir propriétaire de la structure juridique de l'équipe Decathlon-AG2R La Mondiale
C'est un changement d'ordre légal et administratif, un peu sémantique, aussi, mais dont les retombées devraient continuer à s'étaler dans les prochains mois et les prochaines années. Decathlon va devenir propriétaire de France Cyclisme, la structure juridique de l'équipe Decathlon-AG2R La Mondiale détenue jusque-là par AG2R La Mondiale depuis 28 ans.
Ce changement d'actionnariat - finalisé en quatre mois seulement, officialisé ce lundi et qui prendra effet à partir de 2026 - est loin d'être anodin, car c'est une page qui se tourne. La nouvelle a été annoncée aux salariés des deux groupes ce lundi matin et les coureurs avaient aussi été prévenus ces dernières semaines dans une communication interne.
« On a décidé de transmettre les rênes de l'équipe dont nous étions propriétaires à Decathlon et pour nous c'est vraiment une immense fierté, explique Delphine Stricker, membre du comité de direction du groupe d'AG2R La Mondiale et présidente de France Cyclisme. On ne pouvait pas imaginer de meilleur partenaire. C'est un grand moment pour nous de passer le flambeau. »
« Ce changement est plus que structurel, il reflète notre volonté stratégique à long terme d'approfondir notre implication dans ce sport au haut plus niveau, ajoute Céline Del Genes, chief customer officer de Decathlon. Nous voulons construire l'avenir du cyclisme. Un nouveau chapitre s'ouvre désormais, animé par une ambition résolue de gagner. »
Ce changement juridique ne s'accompagne pas pour autant d'un changement géographique, puisque la structure sportive va rester basée en Savoie, à La Motte-Servolex, dans la banlieue de Chambéry, lieu historique de l'équipe. Mais Decathlon-AG2R La Mondiale avait à coeur d'officialiser cette passation de témoin dans le Nord, d'où sont originaires les deux groupes, à l'occasion du Grand Départ du Tour de France dans la région.
Un budget d'environ 40 millions évoqué pour 2026
La prise de pouvoir de Decathlon est aussi l'amorce d'un accroissement des moyens dans un futur proche. Les dirigeants ont très clairement évoqué un budget estimé à plus de 40 millions dès l'année 2026 alors qu'il était de 28 millions en 2025. « On avance très fort, on assure cette continuité avec des avancées significatives pour amener le confort nécessaire et structurel à la performance de l'équipe. Le projet est très ambitieux », confirme Céline Del Genes.
Un nouveau partenaire aux côtés de Decathlon pour remplacer AG2R La Mondiale doit également arriver, comme L'Équipe l'avait mentionné en mai. Un partenaire que les acteurs de ce dossier annoncent d'envergure, à portée internationale, pour rivaliser avec les autres grosses cylindrées du peloton. « L'équipe est attractive, souffle Mathieu Charpentier, directeur du développement stratégique de Decathlon. Le marché l'a prouvé. Il y a un vrai projet ambitieux sur 2030. Les entreprises ont bien marqué leur intérêt pour ce projet. On ne vend pas le passé, on vend le futur. Ça porte, on crée de l'émotion. »
« Il y aura un co-namer et nous sommes très avancés dans les discussions »
Dominique Serieys, directeur général de Decathlon-AG2R La Mondiale
« C'est une étape clé pour nous, explique Dominique Serieys, directeur général de Decathlon-AG2R La Mondiale, pour s'installer dans le top 5 des meilleures équipes. Nous sommes dans une phase de construction de consolidation. Notre ambition est encore de progresser sur les années 2026, 2027, 2028, 2029, 2030. Le travail est encore conséquent mais on est en progression. Il faut se féliciter de ce qu'on fait, de la manière dont on avance, quand on voit certaines autres équipes qui traversent des moments difficiles. L'an prochain, nous ne serons pas seuls. Il y aura un co-namer et nous sommes très avancés dans les discussions. »
L'équipe Decathlon-AG2R La Mondiale, qui va enregistrer pour 2026 les venues du sprinteur néerlandais Olav Kooij et du polyvalent flandrien Tiesj Benoot (Cees Bol, Daan Hoole et Tobias Lund Andresen sont aussi annoncés), va viser les classiques, les Monuments et les sprints dans les Grands Tours dans un premier temps, avant de s'atteler à faire de Paul Seixas, 18 ans, un coureur capable de gagner le Tour de France à partir de 2028 et avec un horizon 2030. « Gagner le Tour de France, oui, sincèrement, c'est un objectif. Mais on le fait avec humilité, parce qu'on sait que c'est difficile », avoue Serieys.
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