
Détenue pour avoir attaqué des néonazis en Hongrie, l'activiste allemande antifa Maja T. cesse sa grève de la faim
antifasciste
de nationalité allemande en détention en Hongrie pour avoir participé à des attaques contre des néonazis, a annoncé lundi cesser sa grève de la faim entamée le 5 juin.
« Après quasiment six semaines, j'ai décidé de suspendre » mon action, a écrit l'activiste de 24 ans, qui se considère comme non-binaire et utilise le pronom iel, sur le site du comité de solidarité antifasciste de Budapest (BASC).
Maja T. avait arrêté de s'alimenter pour protester contre son « isolement carcéral » et « les conditions de détention inhumaines dans les prisons hongroises ».
« Je ne veux pas mettre davantage ma santé en danger, car je sens que si je ne fais pas marche arrière maintenant, il sera bientôt trop tard », poursuit l'accusé dont le sort avait suscité l'inquiétude du gouvernement allemand et d'ONG. « Mon corps est un squelette, mais mon esprit est intact, combatif et vivant. »
Maja T. réclame son transfert dans son pays natal ou bien « une assignation à résidence et un procès équitable », et menace de reprendre sa grève de la faim si ses revendications ne sont pas satisfaites.
Le 1er juillet, son avocat en Hongrie, Tamas Bajaky, avait confirmé son transfert dans un hôpital pénitentiaire situé à 250 km de Budapest « en raison de son état de santé ». Selon sa famille, l'activiste a perdu 14 kg et n'en pèse plus que 66. Ses réserves de graisse sont épuisées, son foie et ses reins sont touchés.
Remis par Berlin à la justice hongroise à l'été 2024, une décision très critiquée en Allemagne, Maja T. est mis en cause dans quatre attaques à coups de sprays au poivre ou de matraque contre des
sympathisants des milieux d'extrême droite
, à Budapest début février 2023.
Les faits se sont déroulés en marge du « Jour de l'Honneur », une commémoration organisée chaque année par les milieux néonazis pour rendre hommage à la tentative infructueuse le 11 février 1945 de l'armée allemande, aidée des SS et de collaborateurs hongrois, de se libérer du siège soviétique contre Budapest.
D'autres activistes sont poursuivis et clament pour la plupart leur innocence, des affaires qui ont pris une ampleur politique. Face aux critiques sur le système carcéral hongrois, le Premier ministre nationaliste
Viktor Orbán
défend un traitement à la hauteur des « violences » commises par une extrême gauche honnie.
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