
Festival d'Avignon : avec « Nôt », Marlene Monteiro Freitas livre des « Mille et Une Nuits » loin du conte
La force d'accroche de la colossale œuvre littéraire a-t-elle trop coloré l'attente autour de Nôt ? Sans doute. La signature de Marlene Monteiro Freitas, dont le travail entamé au début des années 2000 a été récompensé par un Lion d'argent à la Biennale de la danse de Venise en 2018, est immédiatement reconnaissable. Son écriture mécanique, son outrance grand-guignolesque, son sens du dérèglement soufflé par des musiques percussives se combinent dans un bouquet explosif.
Mille et une nuits. Il faut dire que la charge fantasmatique de ce récit à tiroirs pèse lourd et exige d'avoir le dos large pour ne pas ployer sous sa masse.
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


Le Parisien
35 minutes ago
- Le Parisien
Ce jardin remarquable et étonnant en plein cœur des Cévennes ardéchoises est l'un des plus beaux de France
Les jardins du château du Pin, situés à Fabras en Ardèche, ont été créés il y a une vingtaine d'années par Martine Diersé, artiste plasticienne et sculptrice. Aménagé sur des terrasses en friche typiques du paysage cévenol, ce lieu intègre harmonieusement sculptures contemporaines et végétaux, comme l'explique le site officiel du Château du Pin . Labellisés « Jardin remarquable » en 2010 par le ministère de la Culture, ces jardins se distinguent par leur approche artistique originale, loin des codes classiques. On n'y trouve ni grandes perspectives ni allées rectilignes, mais plutôt un parcours intimiste à travers un labyrinthe végétal ponctué de sculptures et de créations en céramique, réalisées par Martine Diersé et des artistes invités. Les visiteurs peuvent découvrir différents espaces thématiques tels que le Jardin clos, installé dans les anciennes « écuries brûlées » du XVIe siècle, ou encore les terrasses ornées de sculptures monumentales en voile de béton parfois recouvertes de pâte de verre. Le jardin propose également une roseraie remarquable, riche de plus de 200 rosiers, ainsi qu'un potager mêlant fleurs et légumes. Chaque espace révèle un charme particulier. Par exemple, l e Jardin des Glycines mêle végétation luxuriante et sculptures. « Deux personnages en grès émaillé enlacés par le végétal se confondent avec les feuillages », décrit le site. Ces jardins se situent au sein du domaine du château du Pin, une maison forte de style Renaissance avec trois tours, agrandie en 1591, décrit Ardèche Tourisme . L'intérieur présente des éléments architecturaux remarquables, tels que des voûtes en croisées d'ogive et un escalier à vis, ainsi que des collections d'œuvres modernes et contemporaines. Le lieu, qui fait partie du Parc naturel régional des Monts d'Ardèche et bénéficie du label « Valeurs Parc », est ouvert aux visiteurs sur rendez-vous. Des événements spéciaux comme les « Rendez-vous aux Jardins » ou les Journées Européennes du Patrimoine offrent l'occasion de découvrir ce lieu exceptionnel autrement.


Les Echos
43 minutes ago
- Les Echos
Un « Don Giovanni » glacial et abscons en ouverture d'Aix
Alors que la ville d'Aix-en-Provence brûle sous un soleil de plomb, le public du Grand Théâtre de Provence a été refroidi par un spectacle glacial et déroutant. Ce n'est pas une découverte : « Don Giovanni », depuis sa création à Prague en 1787, reste l'opéra qui supporte (appelle ?) tous les niveaux de lecture, toutes les propositions, toutes les analyses. Robert Icke, qui signe au festival d'Aix-en-Provence ses débuts dans le monde lyrique, a conçu son travail à partir de la première question entendue. « Qui est mort ? Vous ou le vieux ? » demande, terrorisé, Leporello à son maître, Don Giovanni, qui vient d'assassiner le Commandeur venu porté secours à sa fille Donna Anna. Toute l'ambiguïté et l'opacité de la mise en scène tiennent dans ces points d'interrogation. Don Giovanni est-il mort ? Est-ce son fantôme que l'on voit ? Est-il un double inversé du Commandeur ? Sont-ils les pôles opposés d'un même aimant ? Le malheureux qui découvre « Don Giovanni » par ce spectacle risque de vite perdre pied. Robert Icke a manifestement voulu trop dire et part dans tous les sens. On sait Don Giovanni à la fois acteur et victime de son désir érotique, à la fois force agissante mais aussi caméléon qui s'adapte à son entourage. Mozart entretient le doute et ne le définit jamais par sa musique. Mais il est vrai que sa rencontre, mortelle, avec le Commandeur marque la fin de son règne, l'échec de son entreprise industrielle de séduction. « Etre fidèle à une serait cruel envers toutes les autres », affirme-t-il aussi naïvement que cyniquement. C'est en vase clos, dans un univers sombre et à deux niveaux, semblable à un large duplex moderne, que Robert Icke lâche ses personnages et les laisse parfois se croiser et s'ignorer. Mais la scène contredit souvent ce qu'affirment le livret et la musique, obligeant sans cesse le spectateur à essayer de deviner les intentions du metteur en scène. Que signifie ainsi l'apparition d'une enfant dans le fameux « Air du catalogue » dans lequel Leporello énumère les conquêtes de son maître ? Don Giovanni pédophile ? Est-ce l'image de Donna Anna enfant abusée par on ne sait qui ? Sont-ce les prochaines victimes du dissolu ? Les costumes n'éclaireront pas davantage. Don Giovanni porte un large survêtement blanc qu'il souillera de sang durant le spectacle, durant sa longue descente aux enfers, durant la quête de ce coeur qui semble lui échapper mais qu'une sonorisation puissante fait résonner de temps en temps. L'intensité d'Andrè Schuen Ce spectacle qui cherche et qui se cherche, inabouti et glacial, totalement privé d'humour, ne peut compter sur la distribution, elle aussi inégale. La basse polonaise Krzysztof Bączyk compose ainsi un Leporello sinistre, sans la moindre faconde, plus guindé que Nestor à Moulinsart (est-ce une directive du metteur en scène ?) et à l'intonation souvent fluctuante. Le Don Ottavio, rôle, il est vrai, peu valorisant de fade fiancé de Donna Anna, d'Amitai Pati reste confiné dans une mièvrerie sans lumière. Et Clive Bayley surprend par la légèreté d'une voix qui n'atteste pas de l'autorité du Commandeur. Madison Nonoa incarne en revanche une piquante Zerline, et Magdalena Kozena, malgré quelques limites, prête à Donna Elvira, l'épouse répudiée de Don Giovanni, un timbre chaleureux et une musicalité souveraine. Andrè Schuen, dans le rôle-titre, Pawel Horodyski, rayonnant Masetto, rôle de benêt pourtant ingrat, et la soprano sud-africaine Golda Schultz apportent enfin de la passion et de l'intensité à ce combat entre Eros et Thanatos où le second semble avoir triomphé trop facilement. Dans la fosse, avec l'impétuosité, la ductilité et l'attention portée aux nuances (Ah, ces ineffables pianissimo !) qu'on lui connaît, Simon Rattle apporte, avec le concours d'un orchestre symphonique de la Radio bavaroise royal, l'énergie et la générosité qui font tant défaut à la scène.


Le Figaro
an hour ago
- Le Figaro
Jérôme Revon, le réalisateur préféré des présidents
Réservé aux abonnés PORTRAIT - L'homme de l'ombre est régulièrement sollicité pour capter les commémorations et les interventions du chef de l'État. Il s'apprête à passer sept heures dans un car-régie pour réaliser le défilé du 14 Juillet. Quand Jérôme Revon nous accueille, dans ses bureaux de Boulogne-Billancourt, il refuse qu'on ferme la porte. « Un principe », précise-t-il. Le réalisateur et producteur n'a visiblement rien à cacher. Pourtant, l'homme travaille depuis trente ans au plus près des présidents, il sait et voit des choses gardées secrètes. Outre « Fort Boyard », « Zone interdite », « 7 sur 7 », « L'Événement », « Capital », « Star Academy », « Coucou c'est nous ! » ou encore « Burger Quiz », il réalise la plupart des émissions auxquelles participent les chefs d'État : débats, cérémonies commémoratives, interventions officielles… À découvrir Inscrivez-vous à notre newsletter Programmes TV Il est même à l'origine de plusieurs séquences cultes, comme cette image de Barack Obama et Vladimir Poutine se souriant sur un même écran. Son premier fait d'armes, et pas des moindres : il a filmé la dernière interview de François Mitterrand, malade, réalisée par Jean-Pierre Elkabbach le 12 septembre 1994. « J'étais jeune…